Chauffage à l’eau de mer dans une commune du Var

Scheveningen_beachLa Seyne-sur-Mer, commune varoise du bord de la Méditerranée, a décidé d’exploiter l’eau de mer pour chauffer et climatiser des bâtiments publics et des logements nouveaux, un gisement d’énergie « propre » encore largement ignoré en France et en Europe.

Le directeur général des services de la commune de 61.000 habitants, Jean-Paul Cabanis, se félicite d’avoir franchi le pas sur le site, en friche depuis 1986, des anciens chantiers navals. « C’est une énergie gratuite et renouvelable », souligne-t-il.

C’est la première fois dans l’Union européenne qu’un projet exploitant l’eau de mer est développé à une telle échelle, sur 60.000 m2, note Philippe Nunes, directeur du bureau d’études monégasque Ingetec qui a conseillé La-Seyne. La technologie employée est pourtant connue depuis plus de cent ans puisqu’elle sert à faire fonctionner les réfrigérateurs, en capturant les frigories contenues dans l’air.

A la-Seyne, calories et frigories sont capturées dans l’eau de mer grâce à trois échangeurs thermo-dynamiques et un système de pompes à chaleur, afin de restituer chaleur ou froid selon la saison, dans un circuit où l’eau douce circule en boucle dans les bâtiments.

La « boucle » va dans un premier temps alimenter un palais des congrès et un pôle théâtral de 500 places chacun ainsi qu’un ensemble de 500 logements à construire. La municipalité compte par la suite étendre le circuit à des bâtiments publics anciens comme l’Hôtel de Ville. Elle va aussi encourager à se raccorder au dispositif les promoteurs immobiliers et les organismes HLM dont les immeubles sont situés à 600 mètres maximum de la côte car au-delà « l’investissement est trop coûteux », explique André Tueux, responsable du pôle énergie de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

M. Cabanis, sans vouloir « passer pour exemplaire », aimerait faire des émules chez ses voisins du pourtour méditerranéen. Reconnaissant que l’investissement est lourd – 2,5 millions d’euros dont la moitié à la charge de la commune

(2 commentaires)

  1. Bonjour, le sui responsable d’agence dans une société de climatisation à Aix en Provence, votre réalisation est tres intéréssante, nous réalisons des forages pour traiter des magasins, un client nous à demander de faire une étude similaire à la votre pour une boutique à Saint Tropez, serait il possible de venir visiter votre site, et nous renseigner pour ce qui concerne les autorisations.Merci d’avance et bonne journée. Mr CHANIAL Lionnel 06.22.37.40.11.

  2. votre article était très intéressant. Avez-vous des nouvelles de ce système de PAC sur eau de mer pour d’autres clients?
    ainsi que d’autres remarques sur
    l’utilisation du titane et les coûts d’entretien élevés?

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