Quand la campagne électorale US est financée par la flambée – artificielle ? – du prix du baril

C’est sûr, ça coûte cher une campagne électorale  ! Et qui plus est, quand il s’agit d’une de l‘élection du futur président des Etats-Unis; alors, mien de rien, les lobbys ont souvent recours à cette occasion aux « bonnes » vieilles méthodes. A savoir, faire monter le prix du baril, d’une manière ou d’une autre. Les majors pétrolières engrangeant ainsi une fabuleuse manne, tombée quasiment toute crue sans trop de frais, si ce n’est les dépenses de « propagandes » menées contre l’Iran et son programme nucléaire – officiellement controversé …

Car, il faut bien appeler un chat un chat : les discours enflammés de Tel-Aviv  contre  Téhéran, tout en laissant poindre la menace d’un conflit entre Iran et Israël auront tout de même le « mérite » pour certains de doper les cours du pétrole.

Discours enflammés largement inspirés, ne nous leurrons pas, par le « grand frère » américain … et les lobbys pétroliers.

Or, mine de rien, comme l’écrivait il y a quelques mois encore, Sébastien Spitzer, dans son livre « Ennemis intimes », les Bush, le brut et Téhéran , Washington et Téhéran savent maintenir entre eux de très bons rapports … surtout quand il s’agit de gaz ou de pétrole.

Selon Sébastien Spitzer, si « officiellement » les USA et l’Iran s’affrontent depuis 25 ans, le clan Bush aurait noué des « relations troubles » avec les mollahs iraniens, sur fond –  comme d’habitude oserai-je dire – de ventes d’armes et de contrats pétroliers.

Ce que révèle par ailleurs le livre sur la présence du pétrolier américain Halliburton en Iran pourrait bien se révéler être une des dernières pièces manquantes du puzzle associé aux dessous du dossier iranien.

Sébastien Spitzer met également en avant le fait que depuis les attentats du 11/09/2001 l’Iran a bien curieusement échappé à  la guerre contre le terrorisme lancée par Bush. Les richesses en gaz et en pétrole des immenses champs d’hydrocarbures de Pars Sud ou Pars South -détenus conjointement avec la Qatar – et ceux d’Azadegan pourraient bien expliquer la position américaine.

Comble du cynisme et des méandres de la finance, à noter que autant Etats-Unis que Iran  ont intérêt à ce que le prix du baril et le cours du gaz  flambent … tous deux étant procuteurs d’hydrocarbures. D’où les propos belliqueux en provenance de Téhéran … très certainement. 

Ainsi quand, vendredi, le président iranien Ahmadinejad affirme que « la tumeur cancéreuse » d’Israël va bientot disparaître … il sert avant tout les intérêts financiers de son pays en faisant grimper le cours, les investisseurs s’inquiétant d’une éventuelle pénurie qu’un congflit Iran-Israël pourrait engendrer.

Un contexte pour le moins tendu qui profite également aux majors pétrolières US.

Encore mieux, à noter un élément nouveau de taille :  Israël est désormais extrêmement intéressé par une envolée des prix des hydrocarbures … suite à la découverte des gigantesques réserves  du gisement offshore de gaz naturel au large d’Israël – baptisé Léviathan  – estimées à 450 milliards de m3.

Des ressources qui devraient permettre à l’Etat hébreu de devenir exportateur de gaz …nous dit-on.

Le dindon de la farce ? le consommateur final qui voit sa facture d’essence s’envoler chaque jour un peu plus … un dindon d’autant plus entartré que le citoyen moyen est loin de soupçonner tout le machiavélisme de ces dirigeants qui nous gouvernent …

Au final, rappelons que l’élection présidentielle américaine de 2012 aura lieu le mardi 6 novembre 2012.

L’élection oppose le président démocrate sortant Barack Obama à Mitt Romney, son adversaire républicain. D’autres candidats devraient être également investis par des partis de moindre envergure. Le président élu entrera en fonction le 20 janvier 2013.