Après la Russie avec l’avion régional Superjet-100 , la Chine avec l’ARJ21, c’est désormais au Canada de mettre les bouchées doubles dans le domaine aéronautique.
Le gouvernement canadien a en effet annoncé lundi un investissement de 900 millions de dollars (780 M USD) sur cinq ans pour financer la recherche et le développement des entreprises canadiennes de ce secteur.
Selon la presse canadienne, Ottawa a décidé d’aider l’industrie aéronautique canadienne à faire face à la forte concurrence en provenance du Brésil, des
Malgré les vents contraires, Bombardier vole dans la bonne direction
Depuis quelques années, les analystes financiers et les journalistes manifestent des réserves et du scepticisme à l’égard de Bombardier, particulièrement en ce qui concerne sa division aéronautique. Des concurrents se sont fait une place de plus en plus grande dans le marché des avions régionaux, lequel était une chasse gardée de Bombardier dans les années 1990. En outre, le marché évolue et Bombardier essaie de s’y ajuster, donnant parfois l’impression qu’il pratique le vol à vue. C’est une perception que rejette totalement Pierre Beaudoin, qui lui préfère l’image du vol face à un vent contraire, mais quand même dans la bonne direction.
Selon sa définition, un vent contraire, c’est un certain nombre de facteurs, comme les variations de la valeur de monnaies (par exemple le dollar et la livre), la hausse du coût des matériaux (par exemple le titane, dont le prix a triplé). Et la montée des concurrents? M. Beaudoin, président et chef de l’exploitation de Bombardier Aéronautique, y voit plutôt un compliment. «Nous sommes les leaders, ils nous imitent en essayant de nous rattraper. Bombardier a toujours bien fait contre les concurrents et il est capable de faire face à la concurrence à travers le monde.».
Ainsi, non seulement il n’a pas l’intention de baisser les prix de ses appareils pour couper l’herbe sous le pied à des concurrents, il annonce même son intention d’augmenter les prix de 1 à 2 %, et ce, sans que cela lui fasse perdre des ventes. Avec un carnet de commandes de 10,9 milliards $US au 31 juillet dernier, cette petite hausse pourrait représenter un joli montant.
Dans la catégorie des avions d’affaires, Bombardier affiche une part de marché de 33 %, devant les Cessna, Dassault et autres Gulstream. Cela s’explique en partie par sa présence dans 96 % du marché global des avions d’affaires. Le seul créneau qu’il n’occupe pas est celui des ultralégers, un marché embryonnaire, selon M. Beaudoin. Bombardier offre 11 modèles différents, le moins cher étant le Learjet 40, à 8,75 millions $US, et le plus dispendieux étant le Global Express XRS, à 47,8 millions. Pour l’instant, les modèles les plus en demande sont le Challenger 300, qui se vend 19 millions $US, et le Global, à 47 millions. Bombardier mise aussi beaucoup, pour la croissance future, sur le Challenger 850, dont le prix de vente est de 29 millions.
Du côté des avions régionaux, la situation est différente. Dans les turbopropulseurs, il est devancé par ATR. Dans les jets régionaux, Embraer le devance avec un carnet de commandes en 2006 de 245 appareils (dont 130 dans le groupe de 20 à 89 sièges et 115 dans le groupe de 90 à 99 sièges), alors que Bombardier n’en a que 89 pour des appareils comprenant de 50 à 86 sièges. Bombardier compte essentiellement sur ses plus gros appareils pour conforter sa présence dans le marché.
Grâce aux avions d’affaires et aux trains, Bombardier hausse ses profits
Les profits de Bombardier ont bondi en 2006-07 grâce à des ventes record d’avions d’affaires et de véhicules ferroviaires, une amélioration de rentabilité que la société québécoise compte poursuivre au cours des prochaines années.
Par ailleurs, la compagnie se donne jusqu’à la fin de 2008 pour annoncer si elle ira de l’avant avec le projet des avions CSeries.
« (La division) Transport commence incontestablement à récolter les fruits de sa compétitivité accrue, comme en témoigne le niveau le plus élevé de commandes de son histoire », a déclaré mercredi Laurent Beaudoin, président et chef de la direction de Bombardier, au cours d’une téléconférence.
« Dans l’aéronautique, beaucoup de travail a été fait et les résultats vont continuer de s’améliorer », a-t-il précisé.
Les avions d’affaires ont été à l’origine de la rentabilité de Bombardier Aéronautique, le secteur des avions régionaux continuant d’être déficitaire en 2006-07. Il devrait en être autrement en 2007-08, a avancé Pierre Beaudoin, président de la division.
Les ventes d’avions d’affaires ont représenté près de 47 pour cent des revenus de Bombardier Aéronautique pendant l’exercice, contre 26 pour cent pour les jets régionaux.
Au quatrième trimestre, terminé le 31 janvier, le bénéfice net du fabricant de trains et d’avions s’est établi à 112 millions $ US (6 cents l’action), en hausse de 30 pour cent, dépassant les prévisions de la plupart des analystes.
Les revenus consolidés pour le trimestre ont totalisé 4,4 milliards $ US, comparativement à 4 milliards $ pour la période correspondante de l’exercice précédent.
Pour l’ensemble de l’année, le bénéfice net s’est établi à 268 millions $ US (14 cents l’action), soit 19 millions de plus qu’en 2005-06. Les analystes prévoyaient un bénéfice de 12 cents par action.
Les revenus consolidés de l’exercice ont atteint 14,8 milliards $ US, alors qu’ils s’établissaient à 14,7 milliards $ US l’année précédente.
Bombardier Transport a connu une excellente année, enregistrant un niveau sans précédent de nouvelles commandes pour l’exercice: 11,8 milliards $ US. Au 31 janvier, le carnet de commandes se chiffrait à 27,5 milliards $, un autre record (6,6 milliards $ de plus que l’année précédente).
Un tel carnet se traduira par une hausse des revenus en 2007-08, mais les nouvelles commandes reviendront à un niveau normal, a souligné le président de la division Transport, André Navarri.
Du côté de Bombardier Aéronautique, les commandes nettes ont totalisé 363 appareils, comparativement à 302 pour l’exercice précédent, alors que 326 appareils ont été livrés, contre 337 l’an dernier.
Les commandes nettes d’avions d’affaires ont atteint le niveau record de 274 appareils en 2006-07, une augmentation de 55 appareils par rapport à l’exercice précédent.
Le segment des avions régionaux a profité de la restructuration des transporteurs régionaux américains, qui s’est poursuivie. Les biturbopropulseurs ont continué leur résurgence: les livraisons d’appareils de Série Q ont bondi de 71 pour cent du pendant l’exercice.
« Ce marché est en train de se replacer », a estimé Pierre Beaudoin.
Richard Stoneman, analyste chez Dundee Securities, s’attend à ce que la compagnie atteigne ses cibles de rentabilité.
« Le carnet de commandes est très solide, les marges s’améliorent, a-t-il commenté. J’imagine que la surprise, c’est que les dirigeants disent que les livraisons d’avions continueront de croître l’année prochaine. »
C Series
Quant au projet CSeries pour des avions de 110 à 130 places, Bombardier pourrait ne pas prendre de décision avant 2008, pour un éventuel lancement en 2013.
« Nous allons confirmer notre technologie et la configuration de l’avion par le biais de discussions avec les transporteurs aériens et en intensifiant nos pourparlers avec les fournisseurs », a indiqué Pierre Beaudoin.
Bombardier discute toujours avec le motoriste Pratt & Whitney Canada, de Longueuil, mais a ouvert la porte à des concurrents. La compagnie se demande en outre si, à l’instar des ailes, le fuselage devrait lui aussi être fait de matériaux composites.
Bombardier prévoit continuer de dépenser environ 1 million $ par mois dans le projet, sur lequel travaillent une cinquantaine d’employés. Jusqu’ici, 100 millions $ ont été investis dans l’aventure. L’avionneur aimerait trouver un partenaire chinois afin de l’aider à percer ce lucratif marché.
La division Transport, pour sa part, songe à reprendre place dans le segment des trains à grande vitesse (TGV).
http://www.agencenews.com/articles/20070328180300/grace_aux_avions_daffaires_aux_trains_bombardier_hausse_ses_profits.html
des phrases comme celles là ca fait frémir :
« Pour faire baisser les coûts d’exploitation, on fait appel à des sous-traitants, en les mettant dans certains cas en concurrence directe avec les services de la maison.
J
Bombardier lance le programme d’avions CSeries
– Lettre d’intérêt de Lufthansa prévoyant jusqu’à 60 avions, grand intérêt de sociétés aériennes du monde entier
– Mirabel sélectionnée comme site d’assemblage final; installations de Belfast, pour la conception et la fabrication des ailes et site de Saint-Laurent pour la production du fuselage arrière et du poste de pilotage
– Confirmation d’investissements remboursables avec les gouvernements du Canada et du Québec, les départements de l’Irlande du Nord et du gouvernement britannique
Bombardier a annoncé aujourd’hui que son conseil d’administration a autorisé le lancement de la gamme d’avions CSeries, une nouvelle gamme d’avions de ligne commerciaux révolutionnaires à rangées de cinq fauteuils, offrant les caractéristiques économiques, les performances et les améliorations en matière d’environnement et d’expérience passagers requises par les sociétés aériennes clientes pour le prochain quart de siècle. L’entrée en service est prévue en 2013.
Le client de lancement, Lufthansa, transporteur aérien allemand de premier ordre, a signé une lettre d’intérêt prévoyant jusqu’à 60 avions, incluant 30 options. La valeur approximative de chaque avion est de 46,7 millions $US. De plus, les discussions progressent bien avec un certain nombre de sociétés aériennes établies du monde entier.
La Société a procédé à cette annonce aujourd’hui au salon aéronautique de Farnborough à l’occasion d’une conférence de presse à son pavillon CSeries à laquelle Pierre Beaudoin, président et chef de la direction, Bombardier Inc., Guy C. Hachey, président et chef de l’exploitation, Bombardier Aéronautique et Gary R. Scott, président, Bombardier Avions commerciaux, participaient. Assistaient également à cet événement, Nico Buchholz, vice-président principal, Flotte d’entreprise, Lufthansa; David Moloney, sous-ministre adjoint d’Industrie Canada; Raymond Bachand, ministre du Développement économique, de l’innovation et de l’exportation, gouvernement du Québec; le très honorable Shaun Woodward, membre du parlement, secrétaire d’état de l’Irlande du Nord; Arlene Foster MAL, ministre de l’entreprise, Commerce et Investissements, Irlande du Nord; Steve Finger, président, Pratt & Whitney. De plus, des représentants du gouvernement municipal de Shenyang, d’AVIC I/SACC, de Rockwell Collins, de Parker Hannifin Corporation et de Liebherr-Aerospace Toulouse SAS étaient également présents.
« C’est un grand jour pour Bombardier, pour nos clients, nos employés, nos actionnaires et nos fournisseurs. Je suis fier de dire que nous avons atteint les objectifs de notre plan d’affaires : un avion à la conception évoluée, un solide volume de commandes anticipées, des investissements remboursables avec des gouvernements et des ententes avec des fournisseurs clés. Avec les plus récentes percées en technologies de systèmes et en aérodynamique, la gamme d’avions CSeries révolutionnera les caractéristiques économiques et les stratégies réseau des opérations des transporteurs sur le marché commercial des avions de 100 à 149 places. Voilà un autre exemple de notre engagement à concevoir et à construire des avions novateurs qui assurent notre position soutenue de chef de file », a déclaré Pierre Beaudoin, président et chef de la direction, Bombardier Inc.
« A Lufthansa, nous visons l’équilibre entre la réussite commerciale, les impératifs environnementaux et les politiques d’affaires axées sur la durabilité, a affirmé Nico Buchholz, vice-président principal, Flotte d’entreprise, Lufthansa. Nos évaluations initiales et les discussions des derniers mois avec Bombardier ont évolué et nous portent à croire que la gamme d’avions CSeries satisfait clairement à nos exigences rigoureuses en vue du développement durable de la flotte, tant sur le plan environnemental que sur le plan commercial, et de la polyvalence pour le futur. Nous sommes fiers de participer à son lancement. »
Mirabel et Saint-Laurent (Québec) et Belfast (Irlande du Nord) sélectionnées
Bombardier a également annoncé qu’elle avait sélectionné Mirabel comme site d’assemblage final pour le programme d’avions CSeries. La décision a été prise après une analyse comparative rigoureuse des sites d’assemblage final potentiels fondée sur une liste exhaustive de critères financiers et stratégiques.
« Les installations d’assemblage final seront situées à Mirabel, dans la région métropolitaine de Montréal, ce qui assurera à Bombardier l’accès à une main-d’oeuvre qualifiée en aéronautique et à un système d’éducation établi en matière d’aéronautique, a indiqué Guy C. Hachey, président et chef de l’exploitation, Bombardier Aéronautique. De plus, la fabrication du fuselage arrière et du poste de pilotage aura lieu à notre usine de Saint-Laurent, près de notre nouveau centre de développement de produits, base de notre équipe CSeries en pleine croissance. »
L’établissement de Bombardier à Belfast, centre d’excellence pour la fabrication de pièces en matériaux composites, assurera la conception et la fabrication des ailes des avions CSeries.
« Notre site de Belfast compte près de 40 années d’expérience en technologies de matériaux composites évolués, qui ont été appliquées avec succès à des biréacteurs régionaux et commerciaux, dont les biréacteurs Bombardier CRJ NextGen. Nos experts hautement qualifiés continuent de développer des technologies pour l’adoption de structures plus avancées en matériaux composites pour des appareils à la conception évoluée, tels que nos avions CSeries », a ajouté M. Hachey.
Investissements remboursables avec les gouvernements
Bombardier a reçu et accepté des offres d’investissements remboursables des gouvernements du Canada, du Québec, les départements de l’Irlande du Nord et du gouvernement britannique. Le total des investissements remboursables couvrira environ le tiers des coûts de R et D prévus. Bombardier contribuera au tiers de ces coûts, tout comme les fournisseurs clés.
« Le programme d’avions CSeries constitue une proposition d’affaires intéressante pour le Canada, le Québec, les départements de l’Irlande du Nord et du gouvernement britannique. Il comprend notamment le développement de nouvelles technologies, la création d’emplois et un nouveau renforcement du leadership du Canada en aéronautique. Nos partenaires, gouvernements et fournisseurs compris, profiteront de la réussite du programme », a expliqué M. Hachey.
Gamme d’avions Cseries
Outre un confort inégalé pour les passagers, la gamme d’avions CSeries de 110 à 130 places bénéficiera des plus récentes percées technologiques, dont les suivantes : l’utilisation accrue de matériaux composites et d’alliages d’aluminium au lithium dans les structures, un réacteur de dernière génération – une turbosoufflante à réducteur, le Geared TurbofanMC de Pratt & Whitney – et les toutes dernières nouveautés en matière de circuits avion (commandes de vol électriques, aérodynamique de quatrième génération, etc.).
« Les avions CSeries sont les appareils à couloir unique les plus écologiques de leur catégorie, a indiqué Gary Scott, président, Bombardier Avions commerciaux. Ces avions révolutionnaires émettent jusqu’à 20 pour cent de CO2 de moins et jusqu’à 50 pour cent de NOx de moins, sont quatre fois plus silencieux et assurent d’importantes économies de carburant – jusqu’à 20 pour cent de réduction de la consommation, ainsi que jusqu’à 15 pour cent de réduction des coûts d’exploitation comparativement aux avions de série de taille similaire. La gamme CSeries représentera la nouvelle référence de l’industrie avec une consommation de seulement deux litres d’essence par passagers par 100 kilomètres avec une disposition de sièges plus dense. »
La gamme CSeries à rangées de cinq fauteuils est spécialement conçue pour les besoins croissants du marché des avions de 100 à 149 places, estimé par Bombardier à 6 300 appareils et représentant 250 milliards $US d’ici 20 ans. Bombardier prévoit être en mesure de rafler la moitié de ce marché.
Fournisseurs clés sélectionnés
Bombardier a sélectionné les fournisseurs suivants pour le programme d’appareils CSeries :
C&D Zodiac pour la conception et la production de l’intérieur des avions, ce qui comprend les fauteuils, les commodités intérieures (revêtements, décorations, coffres de rangement, offices et toilettes), le circuit d’oxygène, l’éclairage, le système d’isolation, le circuit des eaux usées et celui de l’eau potable.
Rockwell Collins, comme fournisseur du circuit avionique de ces avions. Adaptées particulièrement pour la gamme CSeries, ses capacités de poste de pilotage pleinement intégrées assureront la souplesse, la haute fiabilité et les faibles coûts de cycle de vie sans compromis pour les performances de ces avions.
Parker Hannifin Corporation, par le biais de son groupe aéronautique, pour la conception et la production des systèmes hydrauliques et des circuits de carburant entièrement intégrés des appareils CSeries.
Liebherr-Aerospace Toulouse SAS pour la conception et la production du système de gestion d’air des appareils, dont le système de conditionnement d’air et de pression cabine.
Tous les fournisseurs principaux commenceront à travailler avec l’équipe CSeries au centre de développement de produits de Bombardier Aéronautique à Montréal, au Québec à partir de l’automne 2008 dans le cadre de la phase de développement conceptuel conjoint.
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