Le géant américain de l’aluminium Alcoa a publié mardi des résultats supérieurs aux attentes du marché pour le 1er trimestre, et indiqué avoir réalisé le meilleur trimestre de son histoire, après une année 2006 record grâce au prix des métaux et du marché aéronautique.
Rappelons toutefois qu’en novembre dernier, le groupe avait annoncé une restructuration de ses activités et compte à ce titre supprimer de nombreux emplois dans plusieurs pays.
Alcoa a dégagé un bénéfice net de 662 millions de dollars, en hausse de 9% sur un an. En excluant les coûts liés à la restructuration du groupe, ce bénéfice remonte à 691 millions de dollars ou 79 cents par action, là où les analystes attendaient en moyenne 75 cents.
Le chiffre d’affaires s’est établi à 7,9 milliards de dollars, en hausse de 11% sur un an et contre 7,6 milliards envisagés par le marché. Alcoa a justifié son fort trimestre par « des prix des métaux et une activité dans l‘aérospatiale et le BTP plus élevés ».
Outre un premier trimestre record, Alcoa a aussi dégagé sur les trois premiers mois de 2007 le meilleur niveau de trésorerie opérationnelle de son histoire, à 527 millions de dollars, a précisé le groupe. « Notre élan a commencé l’an dernier grâce à une gestion disciplinée de nos capitaux et de notre portefeuille d’activités », a commenté Alcoa.
Au premier trimestre, le groupe a pu affecter 783 millions de dollars à ses investissements, dont 67% pour des projets liés à la croissance des activités du groupe. Le taux d’endettement sur fonds propres était de 30,9% à fin mars, relativement stable par rapport aux 30,6% à fin décembre.
Par activité, l’alumine a dégagé un bénéfice d’exploitation après impôts de 260 millions de dollars (+7%), les métaux premiers de 504 millions (+5%), les aciers plats de 62 millions (-6%), et les aciers de spécialité de 34 millions (résultat nul l’an passé). A la Bourse de New York, l’action Alcoa prenait 0,75% à 35,16 dollars après les résultats, lors des échanges électroniques suivant la clôture du marché.
En novembre dernier, Alcoa avait cependant annoncé une restructuration de ses activités et compte à ce titre supprimer de nombreux emplois dans plusieurs pays. Selon le groupe, l’opération devrait lui permettre d’améliorer sa rentabilité, l’objectif affiché étant d’économiser 125 millions de dollars par an.
Alcoa avait ainsi annoncé qu’il allait se départir d’actifs, ce qui affectera 6700 emplois à travers le monde au cours de la prochaine année. Ce chiffre représente environ 5% des effectifs mondiaux du groupe qui s’élèvent à 129.000 employés. Les sites devant être fermés se situent essentiellement au Mexique (4.800 emplois concernés), mais aussi au Royaume-Uni, au Portugal et aux Etats-Unis.
Selon la Presse Canadienne, l’opération ne serait qu’une première étape avant « l’essaimage » de la coentreprise créée avec SAPA Group, une filiale de la norvégienne Orkla ASA. Alcoa souhaiterait ainsi « repositionner » certains actifs dans l’aval concernant les alliages tendres (« soft alloy ») via ce projet de société commune. Celui-ci – objet d’une lettre d’intention de Sapa – prévoit l’adossement des activités d’Alcoa dans ce domaine – 22 sites répartis dans 8 pays et employant 6.400 personnes – à celles de Sapa, avec pour ambition à terme d’introduire en Bourse cette entité.
Les 1500 employés de production et de métier de l