Alcan a rejeté mardi l’offre d’achat de 33 milliards de dollars américains lancée contre lui le 7 mai par l’américain Alcoa, la jugeant « inadéquate ».
Pour rappel, le géant américain de l’alumium a lancé une offre hostile sur son concurrent canadien Alcan, faute d’avoir pu négocier un rapprochement amical. L’un de ses buts et non des moindres est de détrôner le nouveau numéro un mondial du secteur, le russo-suisse Rusal, né récemment de la fusion de Rusal, Sual et de Glencore.
« Le Conseil d’administration recommande à l’unanimité aux actionnaires de rejeter l’offre non sollicitée d’Alcoa visant l’acquisition d’Alcan« , a déclaré dans un communiqué le président du conseil d’administration du géant canadien, Yves Fortier.
L’offre « ne reflète pas adéquatement la valeur des actifs, des compétences stratégiques et des perspectives de croissance extrêmement intéressants d’Alcan, elle ne prévoit pas une prime suffisante pour le contrôle d’Alcan, et elle est fortement conditionnelle et incertaine », a-t-il ajouté. « Les approches et les réalisations d’Alcan et d’Alcoa en matière de création de valeur pour les actionnaires sont fondamentalement différentes », a-t-il précisé.
L’actuel numéro un mondial de l’aluminium en termes de chiffre d’affaires, mais non pas en volumes produits, avait dévoilé le 7 mai dernier les grandes lignes de son offre qui doit expirer le 10 juillet. Le fonds actionnaire Jana Partners avait rapidement réagi, exigeant du conseil d