On n’y croyait guère mais le Sénat américain a approuvé hier un projet de loi visant à réduire la consommation de carburant des véhicules automobiles de 40 % en dix ans. Sachant qu’aujourd’hui la consommation moyenne s’établit à un litre pour 10,8 km, l’objectif est de ramener cette consommation à un litre pour 15 km.
Les sénateurs évaluent l’économie générée par cette mesure entre 2 et 2,5 millions de barils par jour, soit une économie à la pompe d’environ 100 milliards de dollars pour les consommateurs américains. Ce projet de loi aura bien sûr un impact écologique non négligeable puisque les émissions de CO2 devraient diminuer de 18 % aux Etats-Unis. Au-delà de ces économies, Washington entend réduire sa dépendance en matière de pétrole vis-à-vis du Moyen-Orient.
Néanmoins, les Etats-Unis, qui figurent en bonne place parmi les principaux pollueurs de la planète, n’ont toujours pas ratifié le protocole de Kyoto. En septembre dernier, l’adoption d’une loi visant à réduire de 25 % les émissions de CO2 de la Californie serait-elle un signe annonciateur d’une réelle volonté politique de réduire les émissions ? On peut en douter, mais le vote du Sénat malgré l’opposition du puissant lobby automobile américain entretient l’espoir.
Vincent, Mexico City NE FAIT PAS encore partie du territoire américain. (placez votre souris sur la photo…).
Commentaire d’un client du secteur pétrolier : « tout le monde parle de réduction de la consommation de pétrole, mais aucun consommateur n’est prêt à le faire. Donc, la consommation de pétrole va continuer à augmenter ».
l’idée était plus d’illustrer les effets de la pollution, d’où qu’elle provienne, que de vanter les atouts de Mexico City …
> la consommation de pétrole va continuer à augmenter
Elle augmentera surtout parce que les Chinois et les Indiens s’y mettent.
Oui, les importations de pétrole de la Chine ont encore augmenté
quant à l’Inde, cf. mon récent article sur les coupures d’electricite
Si vous étiez un fin connaisseur des Etats-Unis, vous sauriez que ce pays est en train de faire sa révolution écologique!
Alors certes, les choses traînent au niveau fédéral. Mais ce niveau n’a finalement que peu d’importance. Car les Etats sont en train d’eux même d’investir des dizaines, voires des centaines, de millions d’euros dans l’écologie. Pas parce que ces Etats sont devenus d’un coup plus écolos. Simpelment, ils se sont rendus compte du potentiel de croissance économique que cela permet d’avoir, des bénéfices à en tirer!
Un signe qui ne trompe pas : les Etats-Unis ont ravi depuis peu au Brésil la place de premier producteur mondial d’éthanol…
Alors oui c’est un signe et, connaissant les Etats-Unis, plus aucun retour en arrire n’est désormais envisageable!
certes , certes , mais ne crions pas « bravo » trop vite
quelques interets eco derrière et image à vehiculer …
cf.
Brésil, USA, Chine UE : initiative pour les biocarburants