Retraiites: la poudrière italienne

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Retraites8_2 En ce chaud mois de juillet, il est pratiquement impossible de séjourner dans la péninsule sans entendre parler de l’épineuse question des pensioni (retraites) sur lesquelles le gouvernement Prodi, déjà amplement fragilisé, entend légiférer. Il faut bien avouer qu’avec un taux de fécondité de 1.2 et des déficits passablement abyssaux, meme un gouvernement de centre-gauche est sensible à l’étendue du problème …

La situation italienne présente un certain nombre de particularités qui tranchent avec la France, au sein desquelles on trouve peut-etre l’importance du travail au noir, non déclaré donc sans cotisation aucune. Récemment, le Gouverneur de la Banque d’Italie, Mario Draghi a fait un certain nombre de déclarations sur le sujet, ce qui a achevé de diviser la coalition au pouvoir.

L’une d’entre elles est absolument terrifiante, je cite: « il rapporto tra ultrassesantenni e popolazione in età da lavoro raggiungerà il 53% nel 2020 e l’83% nel 2040 » (le rapport entre les plus de 60 ans et la population en age de travailler atteindra les 53% en 2020 et 83% en 2040). On notera que la terminologie « en age de travailler » ne correspond pas exactement à « population active » … Le taux de chomage est passé par là et les dirigeants transalpins sont nettement moins fend-la-bise sur le sujet que notre Nicolas national!

Autre sujet de préoccupation: dans un grand élan de sincérité, Draghi entr-ouvre le couvercle de la boite de Pandore: « La possibilità di fruire dei vantaggi della previdenza complementare dovrebbe essere estesa ai dipendenti pubblici » (la possibilité de jouir de la retraite complémentaire devrait etre étendue aux fonctionnaires). Et il n’hésite plus à inciter les jeunes générations à prévoir le futur à l’aide d’instruments adaptés. De là à dire que les jours du système de retraites par distribution sont comptés, il n’y a qu’un pas!

Or, est-ce vraiment si surprenant ? Les plus de soixante ans ne demandent pas moins aux jeunes générations que de payer leurs vieux jours, de s’endetter pour un 3 pièces à 200000

(13 commentaires)

  2. Parce que tu crois qu’avoir ete paysan sous Mao-Tse Tung (le grand timonier) ou mujik sous Staline (le petit père du peuple), c’etait du boulot sympa avec la securite sociale et un contrat de pré-retraite à 55 ans ?
    Je persiste et signe: une partie du bloc communiste dans les années 45-75, c’etait le Moyen-Age. Sans parler des camps de rééducation ou du Goulag. Et je ne vois pas ce qu’il y a d’insultant là-dedans …
    Ca ne fait que souligner les énormes efforts qui ont été fait récemment par ces populations pour prendre leur place dans l’économie de marché capitaliste actuelle!

  3. Je ne sais pas en Chine mais en URSS a partir de 1955 les paysans avait droit a une pension a la retraite, serte modeste. Ils avait le droit de se soigner gratuitement dans les quelques dispensaires locaux.

  4. Bonjour Laurent !
    Je suis arrivée il y a quelques mois d’Italie.
    Une partie des personnes âgées que j’y connais ont continué à travailler passé 65 alors qu’à cause du climat on est fatigué et qu’il est dur de travailler une partie du temps sans clim.
    La loi autorisant à travailler au delà des 65 ans et passée et certains n’ont pas eu le choix ou ont préféré travailler car la retraite est maigre et les prix ont au moins doublé à cause de l’Euro en l’espace de qqs années.
    Les familles italiennes ont un enfant, et la natalité y est très basse (entre 1,1 et 1,3 selon les sources).
    Je suis retournée récemment dans ma belle Italie, la situation s’est encore dégradé depuis mon départ.

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