Alors que quelques nouvelles positives auraient pu laisser croire hier que le conflit entre la Russie et la Biélorussie sur le règlement de la dette gazière belarusse allait en s’estompant, tel ne semble plus être le cas aujourd’hui.
Le géant gazier russe Gazprom réduira les livraisons de gaz au Bélarus de 30% si Minsk ne s’acquitte pas de sa dette d’ici une semaine, a indiqué vendredi son porte-parole Sergueï Kouprianov sur l’antenne de la radio Echo Moscou.
L’approvisionnement en gaz de l’Europe pourrait bien en pâtir.
« Dans une semaine, nous prendrons notre décision sur la réduction des livraisons de gaz en fonction du paiement effectué, c’est-à-dire de 30%, si de nouveaux fonds ne sont pas transférés », a déclaré M. Kouprianov, cité par l’agence Interfax. Un responsable de Gazprom avait déclaré plus tôt à l’AFP que si le Bélarus ne payait pas la totalité de sa dette d’ici une semaine, il pourrait y avoir une réduction des livraisons qui serait alors décidée en fonction des sommes versées d’ici-là.
Gazprom avait menacé mercredi de réduire de 45% son flux de gaz vers le Bélarus si la dette bélarusse de 456 millions de dollars n’était pas honorée ce vendredi à 06H00 GMT. Les Bélarusses ont transféré en urgence 190 millions de dollars. Les responsables bélarusses ont par ailleurs offert l’assurance que le restant de la facture serait prochainement transféré à Gazprom.
« Aujourd’hui, nous avons reçu une certificat de paiement, selon lequel le Bélarus a payé une partie significative de sa dette à Gazprom », a déclaré M. Kouprianov à la télévision, devant le siège du géant gazier à Moscou, en saluant les dispositions prises par Minsk « pour régler le problème de sa dette ». « Aujourd’hui, une décision a été prise de ne pas limiter les fournitures au Bélarus. Nous espérons la totalité du paiement dans un délai d’une semaine », a-t-il ajouté.
L’Europe