Joli échange de « belles paroles » non teintées de fermes intentions de part et d’autre ….
Alors que le ministre irakien du pétrole, Hussein Shahristani a déclaré jeudi que le groupe pétrolier russe Loukoïl devra faire face aux mêmes conditions que ses concurrents s’il voulait gagner le droit d’exploiter le champ irakien de West Qurna 2, et ce, malgré ses anciens liens avec l’Irak, le président de l’Union des producteurs de pétrole de Russie, Guennadi Chmal a estimé vendredi que le retour des compagnies pétrolières russes en Irak était possible … et nécessaire.
La Russie aurait-elle laissé faire le « sale boulot » aux Etats-Unis … pour au finish tenter de faire beaucoup plus que ramasser les miettes … ou plutôt les gouttes de pétrole ?
S’exprimant au sujet de Loukoil, le ministre irakien du pétrole a déclaré jeudi ,dans un entretien à l’agence Interfax que l ‘entreprise russe « devra se mesurer avec d’autres groupes qui souhaitent exploiter ce champ ».
« La Russie, du fait qu’elle y a déjà travaillé, peut se trouver dans une meilleure position et faire une offre plus compétitive. Mais c’est de Loukoïl qu’il dépend de présenter ou non les meilleurs termes à l’Irak », a poursuivi Hussein Shahristani. Enfonçant le clou, s’il en était besoin, le ministre a rappelé que la nouvelle loi irakienne sur le pétrole prévoyait que tous les accords conclus du temps du régime de Saddam Hussein seraient revus.
Pour mémoire, Loukoïl, l’un des tout premiers producteurs de pétrole russe, avait signé en 1997 un contrat de plusieurs milliards de dollars pour exploiter le vaste gisement de West Qurna 2, mais avait été expulsé d’Irak avant même le début de la guerre à cause de désaccords avec le régime en place.
M. Shahristani s’est rendu cette semaine à Moscou, où il devait rencontrer le ministre russe de l’Industrie et de l’Energie, Viktor Khristenko. Comme l’a déclaré mercredi le ministre irakien du pétrole à son arrivée, son objectif majeur était avant tout d’exposer à la partie russe les nouvelles conditions du travail des compagnies pétrolières en Irak.
« Au cours des rencontres avec les représentants du gouvernement et les responsables des compagnies pétrolières, nous leur exposerons les nouvelles conditions de travail en Irak, en soulignant que notre pays coopérera avec les compagnies qui proposeront les meilleures conditions pour l’Irak, indépendamment des pays auxquels appartiennent ces compagnies », a ainsi souligné M. Shahristani.
En vue tout de même de rassurer les investisseurs … le ministre a par ailleurs souligné que « la présence militaire étrangère » n’avait « pas d’impact sur l’industrie pétrolière« . « Les hostilités se déroulent loin des champs pétroliers irakiens. La production ne s’est pas arrêtée » a-t-il fait observé. Pour rappel, l’Irak détient les troisièmes réserves mondiales d’or noir. Elles sont concentrées dans le sud chiite et le nord, majoritairement kurde.
En guise de réponse de la bergère au berger (reste à savoir qui est le loup …), Guennadi Chmal, président de l’Union des producteurs de pétrole de Russie a affirmé vendredi estimer « que le retour des compagnies russes en Irak est possible est nécessaire ». Rien que cela … nécessaire pour contrer la puissance américaine ou pour « aider » l’Irak dans ces temps difficiles ?
« Il fut un temps où les compagnies russes travaillaient intensivement en Irak. D’ailleurs, compte tenu des importantes réserves de pétrole dans ce pays, la présence de la Russie est nécessaire sur ce marché », estime M. Chmal. … Au moins, on a le mérite d’être franc à Moscou …
Pour l’instant, a tout de même concédé Guennadi Chmal, compte tenu de la situation instable en Irak, il est encore prématuré de parler d’activité intense dans ce pays. Néanmoins, le représentant russe a avancé qu’il serait possible dans le futur d’envisager la création d’entreprises mixtes russo-irakiennes pour l’exploitation de gisements de pétrole, ainsi que la participation de compagnies pétrolières russes à l’extraction du pétrole en Irak aux termes d’accords de partage de la production.
Sources : AFP, Ria Novosti
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« avait signé en 1997 un contrat de plusieurs milliards de dollars pour exploiter le vaste gisement de West Qurna 2, »
D’apres LUKOIL le gisement fait 4,8 milliards de baril et il produisait déja a l’époque de saddam.
West Qurna 2 :
Réserves récupérable : 4,8 milliards de baril
Réserves prouvées : 6 milliards de baril
Réserves initial : 18 à 24 milliards de baril
« l’Irak détient les troisièmes réserves mondiales d’or noir. »
Ca c’est toi qui le dit moi je ne parierai pas là-dessus si j’étais toi.
ok , ok , c’est pas la première fois que tu me fais la remarque … mais c’est l’AFP qui le note à chaque fois 😉 et je n’ai pas toujours le réflexe de relativiser les chiffres