BNP Paribas : 50 millions pour les dix salariés les mieux payés

Gros-salires-doigt Voilà qui devait faire jazzer …. Alors que le retour à la croissance demeure quelque peu hypothétique et que le chômage pourrait « s’acclimater » dans nos contrées tempérées, certains empochent tout de même de sacrés « gros salaires ».

Ironie du sort, si à une époque on pouvait encore leur demander de lever le doigt …. ils devraient être bientôt montrés du doigt. En toute première ligne, des heureux « employés » de BNP Paribas.

Selon une information du journal Le Monde, BNP Paribas a annoncé avoir versé la « bagatelle » de 49,9 millions d’euros à ses dix salariés les mieux rémunérés en 2008, soit près de 5 millions d’euros par personne en moyenne.

Cette somme inclut les bonus des traders versés au titre de 2007, année « durant laquelle BNP Paribas a dégagé un résultat historique de 7,8 milliards d’euros », a tenu précisé un porte-parole du groupe bancaire. Pour tenter de limiter les critiques qui ne devraient pas tarder, très certainement.

En 2006, les dix plus importantes rémunérations versées par BNP Paribas avaient atteint 86,9 millions d’euros. Elles atteignaient 112,3 millions d’euros en 2007 (soit plus de 11 millions d’euros par personne).

Retour à la raison ? « Les exercices à venir vont tenir compte mécaniquement des effets de la crise » financière, a indiqué le porte-parole de BNP Paribas. Via une « ponction » symbolique d’un euro ?

Pour 2009, nous dit-on, le montant total des 10 plus grosses rémunérations ne devrait pas dépasser 15 à 16 millions d’euros, soit tout de même 1,5 million d’euros par personne. Pas besoin de préparer nos mouchoirs ….

Pour rappel, BNP Paribas a d’ores et déjà fait l’objet d’une intense polémique la semaine dernière après avoir confessé avoir provisionné environ un milliard d’euros de bonus pour ses traders. C’est vrai, il faut bien qu’ils mangent …

Mais tout de même, de telles rémunérations font un peu tâche (d’huile ?) alors que la banque a reçu une aide de 5,1 milliards d’euros de l’Etat français au titre du plan français de soutien au secteur bancaire annoncé en octobre 2008. En un « gros » résumé  un peu « rapide », nos impôts permetteraient donc en partie de payer les traders … j’espère que ces derniers nous en seront au moins reconnaissants … et que la BNP nous accordera des « facilités » pour emprunter … afin de pouvoir payer nos impôts ?

Sources : BNP, AFP, Le Monde

(7 commentaires)

  1. Vous reprochez à la BNP de bien payer ceux grâce à qui elle fait du bénéfice, ce qui me semble tout à fait normal, au lieu de reprocher à l’état d’avoir volé les contribuables pour précisément permettre à ces banques qui prêtent peu aux entrepreneurs qui en ont besoin de continuer à parasiter l’économie.
    Là encore, notre ennemi c’est l’état, pas le capitalisme.

  2. L’Etat et le dirigisme, nous sommes en simili libéralisme d’Etat
    tiens cela me plait bien comme terme : le libéralisme d’Etat

  3. Ce qu’on pourrait reprocher, ce n’est pas le versement d’une prime ou bonus pour objectifs atteints ou sur-performance, mais plutôt son montant.
    En cette période difficile (comme en temps ordinaire d’ailleurs), cinq millions par salarié, c’est pas mal et quelle(s) que soit(ent) leur(s) action(s), cela ne peut pas justifier 4000 fois le Smic mensuel rien que pour prime.
    Ils prennent une partie des bénéfices, mais inversement aucun risque en tant que salariés.
    Bon, maintenant, si ces salariés sont basés sur le parvis de la défense, une bonne partie de ce bonus devrait être renvoyer dans les caisses de l’état par imposition « type coup de massue ».
    D’un autre coté, l’

  4. Décidément, ce ne sont pas mes commentaires qui seront pris pour exemple comme « écriture française correcte » : bonus devrait être renvoyé (et non renvoyer bien sûr…).
    On écrit sans se relire…

  5. et voilà , il fait encore chaud aussi ici !!
    donc tout excusé 🙂
    sachant que, parfois, même la presse russe a du mal à traduire les expressions sarkozyennes, donc doublement excusé.
    Une suggestion : lire la Princesse de Clèves ? 😉
    Ps ; il y a -t-il encore un courrier postal à Neuilly ?

  6. @ Elisabeth
    Sachant que je n’ai jamais employé des expressions du chef d’

  7. BNP Paribas s’attend à passer de 7 à 8 milliards d’euros de provisions en 2009 en raison de la récession économique.
    Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas SA a déclaré en fin de matinée mercredi lors d’une audition au Sénat que la banque passait chaque trimestre deux milliards d’euros environ de provisions.
    Le dirigeant, également président de la Fédération bancaire française (FBF), qui s’exprimait au sujet des effets de la récession sur les banques, a estimé, par ailleurs, que les banques françaises pourront se financer seules sur les marchés dès la fin septembre, sans passer par la Société de financement de l’économie française (SFEF).
    http://www.agefi.fr/articles/BNP-Paribas-attend-passer-7-8-milliards-euros-provisions-2009-1107504.html
    Néanmoins, Les banques françaises portent 64 milliards de crédits en difficulté (ayant au moins 3 moins de retard dans les paiements) au premier trimestre 2009 contre 46 milliards fin 2008 selon Goldman Sachs. Rappelons que la crise du crédit a réellement débuté avec la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 et que les crédits en défaut de paiement sont comptabilisés au-delà de 3 mois de retard en France et souvent 6 mois dans d’autres pays (comme l’Espagne).
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2791
    Pour les banques espagnoles, les crédits en défaut de paiement avoisinent désormais les 500 milliards d’euros et le Crédit Suisse prévoit pour les banques espagnoles 150 milliards d’euros de pertes pour 2010. Le taux de défaillance des prêts en Espagne est ainsi passé de 0.92% fin 2007 à 4.7% fin juillet 2009 et les analystes anticipent un taux de défaut de paiement compris entre 7 et 9% pour 2010 avec un pourcentage important de pertes sur ce chiffre. Le montant total des prêts en Espagne s’élevaient à 18.699 milliards d

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