Coton : la météo stabilise les cours

Rain-forecast-in-india Stabilisation. C’est le maître mot pour évoquer l’évolution du cours du coton durant cette semaine.

Principales raisons engendrant un tel phénomène : un rapport de l’USDA ne mettant en avant aucun élément majeur concernant l’offre et la demande, une météo de nature à pénaliser les rendements des récoltes et les espoirs d’une reprise internationale.

Une stabilisation qui rassure quelque peu certains analystes, un peu surpris de voir la facilité avec laquelle le cours avait grimpé à un nouveau plus haut depuis 10 mois en début de semaine.

Jeudi, ce sont les annonces d’un retour « inattendu » de la croissance en Allemagne et en France au deuxième trimestre qui avaient boosté les cours.

Certains experts estiment pour leur part que les fonds pourraient accroître leurs investissements dans le coton, ce dernier rentrant dans le processus industriel en tant que matière première. Or, qui dit espoir de reprise de l’économie mondiale, dit reprise de l’activité industrielle.

Le cours du coton a également bénéficié des menaces que font peser sur les cultures les prévisions météorologiques concernant les régions productrices. La pluie excessive dans la région du Delta, au sud des Etats-Unis, pourrait en effet avoir pénalisé les rendements potentiels, alors que la mousson s’est montrée moins vigoureuse cette saison en Chine, Inde et Pakistan.

Mais le phénomène haussier a vu sa course ralentir vendredi. Les prix ont en effet chuté dans le sillage des autres marchés, un nouvel indicateur décevant sur le moral du consommateur américain plombant les espoirs d’une prochaine sortie de crise.

Vers 15H40 GMT (17H40 HEC) vendredi, le contrat pour livraison en décembre s’échangeait à 61,33 cents la livre, contre 62,43 cents vendredi de la semaine précédente.

L’indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d’Orient, valait vendredi 66,35 dollars, contre 64,05 il y a sept jours.

Rappelons que la semaine dernière, l’affaiblissement du dollar avait largement contribué à établir la tendance haussière. Le contexte est en effet de nature à favoriser les exportations américaines, le coût réel des volumes échangés étant diminués de fait pour les importateurs. Précisons que le billet vert avait à cette date affiché un net repli, évoluant à des niveaux plus vus depuis décembre face à l’euro. Un aubaine pour les pays importateurs, la situation rendant le coton américain bien plus compétitif vis-à-vis des autres producteurs. Un phénomène de nature à stimuler la demande …. et donc les cours.

Sources : AWP, AFP