Le nouveau scandale concernant EADS et de possibles délits d’initiés prend de l’ampleur. En tout premier plan se pose la question du rôle de l’Etat et de la Caisse des Dépôts et des Consignations. Selon « Le Monde » daté de dimanche – qui affirme détenir un procès verbal d’une réunion de la CDC de juillet 2006 – le ministère des finances aurait bien eu connaissance du projet de rachat des titres EADS par la CDC et l’aurait même approuvé.
Pour rappel, la ministre de l’Economie Christine Lagarde a ordonné vendredi une enquête interne sur l’action des services du ministère concernant EADS entre fin 2005 et juin 2006. Plusieurs dirigeants d’EADS sont soupçonnés d’avoir commis un délit d’initiés à cette période, en vendant des actions du groupe avant l’annonce de nouveaux retards du programme de l’A380, qui avait fait plonger le titre le 14 juin 2006.
Cette mission « devra se pencher notamment sur les conditions dans lesquelles l’APE (Agence des participations de l’Etat) a exercé ses fonctions pendant cette période, ainsi que sur les relations entre les services du ministère de l’Economie et des Finances et la CDC, laquelle a racheté une partie des actions vendues en avril 2006 par le groupe Lagardère, actionnaire français de référence d’EADS.
« Dans le cadre des dispositions prévues par le pacte d’actionnaires (d’EADS, ndlr), l’Etat a autorisé la Caisse des dépôts à procéder à cette acquisition » notifie le procès-verbal d’une réunion de la commission de surveillance de la CDC en date du 12 juillet 2006, selon le document en possession du journal
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