Première décision de Strauss-Kahn au FMI : la publication de son salaire

Strausskahn_socialiste_2 En revendiquant sans complexe l’augmentation substantielle de son traitement de président de la République, Nicolas Sarkozy a semble-t-il fait des émules. La première décision de Dominique Strauss-Kahn en tant que directeur du Fonds monétaire international (FMI) a été, en effet, de rendre public son salaire, qui s’élève à un demi-million de dollars par an. Le communiqué paru aujourd’hui fait état d’un salaire annuel de 420 930 dollars, auxquels s’ajoute une dotation annuelle de 75 350 dollars, plus les frais. « Ce salaire s’entend net d’impôts », précise le texte. L’ensemble représente une augmentation de 7,5 % par rapport au dernier traitement perçu par son prédécesseur à la tête du FMI, Rodrigo Rato.

Augmentation et transparence, telles sont aujourd’hui les deux mamelles de la modernité en politique…

Le communiqué du FMI souligne que c’est la première fois que l’institution publie l’intégralité des termes du contrat de travail de son directeur. Elu en septembre, M. Strauss-Kahn a pris officiellement ses fonctions le 1er novembre. Au cours de sa campagne, il s’était présenté comme le candidat de la réforme et de la modernisation du FMI, une organisation sexagénaire en pleine crise identitaire et financière.

Les six premiers mois de son mandat, jusqu’en avril 2008, seront cruciaux : c’est en effet le délai que l’assemblée générale du FMI a fixé pour mener à bien les chantiers en cours – réforme des quote-parts (pour donner davantage de pouvoirs aux pays du Sud), coupes dans les dépenses, recherche de nouveaux revenus.

Les dépenses de fonctionnement du FMI, qui emploie 2691 personnes, sont d’environ un milliard de dollars par an. Un plan d’économies déjà en vigueur prévoit qu’elles devront baisser de 6 % en 3 ans. Mais le dernier G7 a réclamé que les dépenses soient réduites de façon plus significative encore, de 16 % au total.

Sur toutes ces questions, M. Strauss-Kahn n’a fourni aucune précision ni aucun élément nouveau. Interrogé notamment sur le nombre de postes qui devront être supprimés pour revenir à l’équilibre financier, le nouveau directeur a répondu : « Nous sommes en train de travailler sur le sujet ces jours-ci ».

Ce que l’on sait en revanche aujourd’hui, c’est que la modération des dépenses du FMI ne viendra pas du salaire de son directeur…

Source : AFP

(3 commentaires)

  1. D’autant que c’est de l’argent de poche, puisque les frais sont à part… Ce n’est pas le seul à toucher autant, mais quel travail peut justifier de tels salaires. Même les plus grosses responsabilités du monde ne pourraient le justifier, surtout comparé à un SMIC.

  2. DSK se dit « déterminé à engager sans tarder les réformes dont le FMI a besoin pour mettre la stabilité financière au service des peuples en favorisant la croissance et l’emploi ». On mesure le cynisme du propos lorsqu

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