GDF sur la route du gaz en Egypte et en Europe

Gas20center Il y a un peu moins d’une semaine, Gaz de France et la société suisse Gasverbund Mittelland AG avaient déjà signé un contrat d’approvisionnement pour une durée de dix ans et pour un volume d’environ 200 millions de m3. Cette semaine, la société gazière a conclu l’acquisition d’une participation de 45% dans la licence d’exploration-production d’un bassin égyptien situé à Abu Gharadig (Alam El Shawish), à moins de 300 kilomètres d’Alexandrie. La licence couvre une surface de plus de 1000 km² et devrait permettre à GDF et à Vegas Oil & Gas, l’opérateur principal de la licence, de lancer sur ce bassin la production de pétrole et, dans quelques années, celle de gaz naturel.

Sur la base des estimations actuelles, cette participation de 45% devrait permettre d’augmenter les réserves de 30 millions de barils équivalent pétrole, mais le chiffre final n’est pas connu dans la mesure où la campagne d’exploration n’est pas close. Cette transaction, soumise à l’approbation des autorités égyptiennes est la deuxième dans le pays depuis 2001 puisque GDF détient déjà depuis cette date 50% d’un bloc d’une superficie de 1400 km², en offshore (à West El Burullus).

Pour ce qui est de la stratégie internationale du groupe, l’Afrique du Nord devient ainsi d’une importance capitale puisqu’elle est la principale zone (hors Europe) de déploiement des activités d’exploration mais aussi de production, comme c’est le cas pour cette acquisition. L’Egypte est quant à elle en position forte dans cette stratégie en raison de son 5ème rang dans le classement des principaux fournisseurs du groupe GDF.

Côté européen, en Allemagne, le maire de Leipzig a quant à lui proposé il y a une dizaine de jours la candidature de GDF dans le cadre de l’appel d’offres dans la cession de 49,9% de la Stadtwerke de Leipzig, chargée de la distribution et de la commercialisation d’électricité et de gaz naturel. Ce groupe réalise un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros tant en Allemagne qu’en Pologne. Si Gaz de France confirme son intérêt pour cette cession, la transaction devrait lui coûter environ 520 millions d’euros.