La FAO prévoit des prix élevés pour les céréales en 2008

Recolte_bl_2Dans son dernier rapport Perspectives pour l’alimentation, publié ce mercredi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévoit que les cours mondiaux des céréales devraient rester soutenus l’an prochain. Principalement en cause, « des problèmes de production dans plusieurs grands pays exportateurs et de très bas niveaux des stocks mondiaux ».

Un communiqué de la FAO précise que pour la plupart des céréales, les disponibilités « sont nettement plus précaires que ces dernières années, tandis que la demande augmente pour l’alimentation humaine et animale ainsi que pour les utilisations industrielles. Les stocks resteront probablement faibles et la production céréalière mondiale pourrait tout juste satisfaire les besoins escomptés ».

Selon l’Organisation, de nombreux pays devront « payer plus cher que par le passé leurs importations de céréales, alors même qu’ils importeront vraisemblablement des volumes moindres ». A l’origine de cette hausse du coût de leurs importations, les taux de fret record et les prix élevés à l’exportation.

Conséquence immédiate, la valse des étiquettes alimentaires : les prix élevés des cultures vivrières telles les céréales continuent à se répercuter à l’échelle internationale tout au long de la chaîne d’approvisionnement, entraînant une hausse des prix au détail d’aliments de base comme le pain, les pâtes, la viande et le lait.

Si l’on en croit la FAO, le monde a rarement ressenti « une telle préoccupation généralisée face à l’inflation des prix alimentaires, crainte qui alimente les débats sur l’orientation future des prix des denrées agricoles dans les payx importateurs comme exportateurs, qu’ils soient riches ou pauvres ».

Aux facteurs conjoncturels tels que la sécheresse sévissant dans les régions productrices de blé ou le faible niveau des stocks, il faut ajouter, toujours d’après la FAO, des changements structurels qui pourraient bien se traduire dans les dix prochaines années par le maintien de prix nominaux relativement élevés pour nombre de produits :

– L’impact croissant des biocarburants

L’envol des prix du pétrole a dopé les prix des cultures agricoles en relevant les coûts des intrants et en stimulant la demande de cultures destinées aux biocarburants. Le rapport souligne que les prix élevés du brut conjugués au désir d’affronter les questions liées à l’environnement ont toutes les chances de favoriser la demande de matières premières, en particulier de sucre, de maïs, de colza, de soja, d’oléagineux comme l’huile de palme, ainsi que de blé, dans les années à venir (L’Institut français du pétrole (IFP) a calculé qu’aux Etats-Unis, la production annuelle d’éthanol à partir de maïs devrait doubler entre 2006 et 2016 ; dans l’Union européenne, les volumes d’oléagineux – principalement de colza – destinés à la production de biocarburants devraient passer d’un peu plus de 10 millions de tonnes à 21 millions de tonnes au cours de la même période).

– La hausse des coûts du transport maritime

L’augmentation des prix des carburants, les capacités d’expédition tournant à plein régime, la congestion du trafic portuaire et l’allongement des itinéraires commerciaux se répercutent sur les coûts d’expédition, les taux de fret maritime jouant un rôle plus important que par le passé. Selon le rapport de la FAO, les taux de fret record ont non seulement accru le coût des transports, mais ont également modifié la répartition géographique des échanges, de nombreux pays faisant venir leurs importations de régions moins lointaines afin d’économiser sur les frais de transport.

– La faiblesse du dollar

Le récent affaissement de la monnaie américaine par rapport aux principales devises a atténué l’impact réel de la hausse des cours mondiaux au sein des économies ne faisant pas partie de la zone dollar. Toutefois, les pays dont les monnaies ne se sont pas appréciées supporteront très lourdement la hausse des prix des denrées libellés en dollars.

Un bémol cependant : la FAO souligne que les prix de la plupart des céréales devraient poursuivre leur hausse, mais que l’augmentation des surfaces cultivées et des semis pour certaines d’entre elles (blé, maïs) pourrait entraîner une expansion de la production et un fléchissement des prix, en supposant une croissance normale de la consommation. Ce fléchissement s’est déjà produit pour le maïs cette année, les marchés anticipant un redressement de la production. N’oublions pas en effet, au-delà de la simple rencontre entre l’offre et la demande, le rôle décisif de la spéculation des marchés dans la hausse vertigineuse des prix de certaines matières premières.

Source : FAO

(10 commentaires)

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