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  1. TEHERAN, 31 décembre (Reuters) – Le Turkménistan a interrompu ses exportations de gaz naturel vers l’Iran, provoquant des pénuries dans certaines régions de ce pays voisin, ont fait savoir lundi les autorités iraniennes.
    Le Turkménistan, grand pays producteur de gaz d’Asie centrale, impute cette interruption à des problèmes techniques mais certains médias iraniens ont laissé entendre qu’il avait cessé ses livraisons parce qu’il entendait augmenter le prix du gaz vendu aux Iraniens.
    Le Turkménistan fournit 5% de la consommation iranienne de gaz. Des médias turkmènes ont déclaré qu’une délégation iranienne s’était rendue à Achgabat les 26 et 27 décembre pour discuter du prix du gaz pour 2008.
    Malgré ses énormes réserves en gaz (les deuxièmes au monde après celles de la Russie), l’Iran est devenu en 2002 importateur de gaz naturel.

  2. TEHERAN – L’Iran a fortement réduit ses exportations de gaz vers la Turquie à cause d’une hausse de la consommation intérieure due à une vague de froid et de l’arrêt des livraisons du gaz du Turkménistan, a rapporté mardi l’agence semi-officielle Fars.
    « Après la forte baisse de la température au cours des derniers jours et l’arrêt des livraisons de gaz par le Turkménistan, les exportations de gaz vers la Turquie ont été réduites au minimum », a déclaré un responsable cité par Fars.
    « Nous devons livrer quotidiennement 20 millions de mètres cubes de gaz à la Turquie, mais le volume des livraisons a été ramené à moins de 5 millions de mètres cubes », a ajouté ce responsable.
    Le Turkménistan a interrompu totalement dimanche ses livraisons de gaz à l’Iran.
    La Turquie est le seul pays de la région à acheter du gaz à l’Iran.
    Après l’arrêt des livraisons du Turkménistan, des villes moyennes du nord de l’Iran ont été totalement ou partiellement privées de gaz, alors que la température est descendue par endroits à -10 degrés.
    Le problème a été réglé dans certaines villes, selon la télévision, mais le gaz a été coupé dans de nouvelles régions du Nord, notamment au Kurdistan iranien où la température est descendue par endroits à -30 degrés, selon l’agence Isna.
    Les autorités ont multiplié les appels à la population pour réduire fortement sa consommation d’énergie.
    En temps normal, l’Iran importe quotidiennement entre 20 et 23 millions de mètres cubes de gaz turkmène, soit 5% de la consommation nationale.
    Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue iranien, Manouchehr Mottaki, le chef de la diplomatie turkmène Rachid Moradov « a expliqué que l’arrêt des livraisons est uniquement dû à des problèmes techniques (…) et a promis une reprise rapide des fournitures », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Mehdi Safari, à la télévision d’Etat.
    Toutefois, M. Safari a reconnu qu’en raison de la hausse du prix du gaz sur les marchés mondiaux, le Turkménistan avait demandé une révision du contrat.
    « Le Turkménistan mène depuis un certain temps des négociations avec nous en raison de la hausse rapide du prix du gaz comme il le fait avec ses voisins du nord », a ajouté M. Safari.
    Avec 16% des réserves mondiales de gaz, l’Iran occupe la seconde place en terme de réserves de gaz derrière la Russie.
    Malgré les problèmes actuels d’approvisionnement, l’Iran espère augmenter ses exportations de gaz vers d’autres pays de la région mais aussi l’Europe.
    L’Iran et l’Arménie ont inauguré en mars 2007 un gazoduc pour permettre la fourniture de gaz iranien. Téhéran veut exporter quotidiennement quelque 3 millions de mètres cubes de gaz à l’Arménie.
    Téhéran et Damas ont également signé en octobre dernier un protocole d’accord pour exporter chaque année trois milliards de m3 de gaz vers la Syrie à partir de 2009, d’une valeur d’un milliard de dollars.
    l’Iran a également signé avec Ankara un pré-accord pour exporter son gaz en Europe.
    Ce pré-accord a été sévèrement critiqué par les Etats-Unis, qui font pression pour dissuader les grandes sociétés étrangères d’investir en Iran, en raison de son programme nucléaire controversé.
    Téhéran espère multiplier par trois sa production de gaz d’ici 2015 pour atteindre près de 1,5 milliard de mètres cubes par jour et exporter quelque 330 millions de mètres cubes quotidiennement.
    L’Iran et la Malaisie ont signé mercredi un accord d’environ six milliards de dollars portant sur le développement de deux champs gaziers offshore, Ferdos et Golshan, situés dans le Golfe.

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