Mais quelle mouche les a piqué ? Une situation sur les marchés qui donne l’impression d’un presque krach, tellement aucune nouvelle ou support technique ne semble vouloir arrêter le repli. Alors qu’à mi-séance, la situation semblait enfin s’améliorer, avec un CAC en progression de 1.4%, voilà que ce dernier a reperdu près de 3% pour finalement terminer en repli de -1.25%, soit 140 pts par rapport aux plus hauts! Une volatilité impressionnante, puisque ce matin, le CAC était déjà passé de 5110 à 5230…
Pourquoi une telle baisse ? Difficile encore à dire de manière précise, alors que nous venons de clôturer il n’y a que quelques minutes, si ce n’est le climat ambiant toujours aussi négatif. Il y a bien sûr le retour à l’équilibre de Wall Street, après une hausse de plus de 1% en début de séance, mais on notera l’effondrement des valeurs bancaires et financières dans les dernières heures de cotation, semble-t’il sur des rumeurs de nouvelles dépréciations d’actifs.
La SG chute ainsi de plus de 8%, Crédit Agricole et Dexia plus de 5% et la BNP plus de 4%! Les statitiques en provenance des Etats-Unis ne sont pourtant pas si mauvaises, avec une nette amélioration de l’indice de confiance des ménages du Michigan, ou des bons résultats de GE ou IBM. Les investisseurs ont-ils préféré se focaliser sur la baisse de 0.2% des indicateurs avancés contre -0.1% attendu ?
Quoiqu’il en soit, avec plus de 5% de repli sur la semaine, et près de 10% depuis le début de l’année (2 semaines et demi), le bilan du CAC n’est pas réjouissant, même s’il s’en sort bien à côté de l’indice des petites et moyennes valeurs…
Et d’un point de vue graphique ? Ben ce n’est pas beau du tout, avec l’enfoncement de trois supports dans les dernières minutes de cotation : les supports rose (MT) et rouge (LT), pas très significatifs, mais surtout le support bleu foncé, parrallèle au premier canal haussier LT bleu foncé cassé à la baisse brièvement en août, puis réintégré, et qui m’avait fait préféré le canal bleu clair. Il s’agit d’un support LT, issu du point bas de mars 2003, et qui n’a jamais été testé. On peut donc être en droit de se demander quelle est sa légitimité. Et pourtant, le marché y avait précisément rebondit en matinée, avant de reprendre plus de 120 pts dans la foulée…
Quant aux supports suivants, on notera désormais l’horizontale des 5040, avant bien sûr le niveau psychologique des 5500, et un autre support bleu foncé, objectif théorique celui là de la cassure du canal pré-cité.
Côté volumes, nouvelle augmentation et pic au dessus des 10 milliards d’euros échangés, même si nous avions aujourd’hui quelques échéances d’options. Nous sommes donc clairement actuellement sur des niveaux qui suscitent l’intérêt des investisseurs, et pourrait marquer un point d’inflexion. Mais ce dernier semble décidément avoir bien du mal à se mettre en place.
Un rebond technique est bien sûr de plus en plus probable, mais quand se mettra-t’il réellement en place, et quelle sera son ampleur ? Ce seront des éléments à surveiller avec attention. Nous avons vu en tout cas qu’il est de rigueur d’attendre confirmation au moins en clôture, après deux tentatives avortées en séance ces deux derniers jours.
Et ce n’est clairement qu’au dessus des 5250/5290 que nous pourrions considérer le rebond comme en marche…
Attention également aux marchés américains qui seront fermés lundi…
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CAC : prenons un peu de recul
Interview Boursorama
Jean-Fabrice Mathieu, Directeur général de SeLoger.com
(Boursorama.com) Votre chiffre d’affaires sur les 9 premiers mois est en hausse de 58,4%. Comment l’expliquez-vous ?
L’ensemble des activités connaît une progression soutenue. Pour le coeur de métier, les petites annonces et média (79% du chiffre d’affaires), la croissance s’établit à 48,3%. Il faut noter le caractère particulièrement dynamique des ventes en province avec une progression de 66,9%.
L’activité de publicité en ligne et partenariats (5,4% du chiffre d’affaires) a connu une hausse de 93,6%. Cette performance traduit la capacité du groupe à monétiser son audience particulièrement ciblée.
Enfin, l’activité services (21% du chiffre d’affaires) a bondi de 112,5%. Elle bénéficie notamment de l’intégration de Périclès, logiciel de gestion leader en France pour les agents immobiliers.
Vous observez une forte augmentation des petites annonces. Ceci signifie-t-il que la partie est plus facile entre particuliers ? Pourquoi ?
Peu d’études permettent de chiffrer précisément la part des transactions de particuliers à particuliers. Mais il est clair que le marché tend à se professionnaliser et la part des particuliers se réduit.
Les procédures de vente sont de plus en plus complexes : chaque propriétaire doit produire pour la vente de son bien un certificat loi Carrez, un certificat sur la présence de plomb, d’amiante, de termites, de performance énergétique .
Depuis le 1er Novembre, il doit également produire un certificat de diagnostic gaz. Pour les propriétaires-vendeurs, la tentation devient grande de faire appel à un professionnel.
Par ailleurs, plus le marché se tend, moins il est facile de trouver des acquéreurs par soi-même et plus les propriétaires sont incités à utiliser les services d’un professionnel pour vendre leur bien.
Vous envisagez d’augmenter votre taux de pénétration ?
Notre taux de pénétration est en augmentation constante. Fin 2006, nous avons atteint un taux de 36%, en avance sur notre plan de marche puisque nous ne prévoyions que 35%.
Nous nous sommes engagés vis-à-vis du marché boursier à atteindre un taux de pénétration de 45% à fin 2007. Nous étions à 44% fin septembre. Nous devrions cette année encore dépasser notre objectif .
Nous restons donc confortables par rapport à l’objectif de 70% de pénétration à fin 2009.
Comment envisagez-vous de faire ?
La conquête de clients en province représente environ 80% de notre conquête totale. La province constitue notre principal moteur de croissance.
Nous visons un taux de pénétration de 70% fin 2009 . Compte tenu de notre rythme de croissance actuel, nous sommes en bonne voie pour atteindre cet objectif.
Quel regard portez vous sur l’arrivée du modèle low cost avec les sites comme efficity.com et
site-leader-immobilier.fr ?
Depuis son origine, SeLoger.com s’est développé dans un environnement concurrentiel. Régulièrement, des acteurs choisissent d’adopter un positionnement low cost. Mais les agents immobiliers et les internautes sont d’abord à la recherche d’efficacité.
Regroupant près de 900 000 petites annonces en France, le site SeLoger.com est de loin le numéro un sur Internet. Les internautes ne s’y trompent pas : le trafic du groupe s’établit à plus de 1,2 million de visiteurs uniques par mois.
Que pensez-vous de la volonté de Nicolas Sarkozy de faire de la France « un pays de propriétaires » ? Ce souhait vous semble-t-il concrétisable ?
La France connaît un taux de propriétaire de 58%, ce qui est faible par rapport à la plupart des autres pays d’Europe. Il est logique de vouloir faire progresser ce chiffre. Dans la perspective de retraites moins assurées que par le passé, il est logique de préférer avoir son propre toit.
Les mesures fiscales qui viennent d’être adoptées pour l’achat de la résidence principale devraient avoir un effet favorable même dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt.
On assiste à une baisse des prix de 0,9% sur le marché. Peut-on dire que les prix de l’immobilier ont cessé de flamber ? Pensez-vous que cette tendance à la baisse a vocation à s’inscrire dans le temps ?
Il semble que le marché de l’immobilier ait trouvé un certain équilibre entre les acheteurs et les vendeurs puisque les prix tendent à se stabiliser. Il existe toujours des disparités entre la plupart des agglomérations de province et Paris où la tendance semble toujours être haussière.
Il n’est pas certain que le marché de l’immobilier soit à un tournant. Pour l’instant, le marché semble plutôt avoir atteint un plateau.
Comment réagissez-vous face à cette baisse des prix sur le marché ?
La baisse des prix du marché n’a pas d’incidence directe pour SeLoger.com. En revanche, si les conditions de marché se durcissent, les agents immobiliers auront tendance à privilégier les supports de communication offrant le meilleur rapport coût/efficacité.
Ils devraient donc accélérer le transfert de leurs dépenses marketing des journaux vers l’Internet. Cette tendance est très positive pour SeLoger.com.
Peut-on craindre une contagion de la crise des subprimes en France ?
Les banques françaises appliquent des règles d’octroie des crédits très strictes par rapport à celles de certains organismes aux Etats-Unis. Le niveau de solvabilité des accédants à la propriété en France est donc élevé. De plus, la plus grande part des crédits immobiliers accordés en France est à taux fixe.
Dans ces conditions, on peut considérer que le compartiment d’emprunteurs subprime n’existe pas en France. Si une contagion devait avoir lieu, ce serait au niveau macro-économique, l’économie européenne ayant des dépendances non-négligeables avec l’économie américaine.
Le cabinet Precepta (groupe Xerfi) indique que les conditions sont réunies pour que le marché de l’immobilier en France subisse