Les postes à pourvoir pour les cadres devraient progresser de 5% en 2008.
Plus de 200 00 cadres devraient être embauchés cette année, alors que 2007 est d’ores et déjà considérée comme une année exceptionnelle pour l’emploi de cette catégorie de salariés.
Les fonctions les plus proposées seront sans surprise le commercial et le marketing.
Pour rappel, la croissance française a été officiellement juste sous la barre des 2%. Alors, épiphénomène ou tendance durable ?
Le nombre de candidature par offre a baissé de 38 en 2007 contre 43 en 2006. Les délais de recrutement racourcissent, preuve d’une certaine fébrilité des entreprises. Quand il y a moins de choix, on est moins exigeant sur le personnel recruté, c’est bien connu…
Dans des postes difficilement délocalisables, la concurrence est désormais rude entre les entreprises. les candidats sont naturellement portés à la surrenchère des salaires.
Or, le coût du travail lui n’a pas baissé. Les cadres ne connaissent pas les exonérations liées aux heures supplémentaires (horaires au forfait) et la TVA sociale est hors course, au moins jusqu’aux élections.
La compétitivité des entreprises françaises est forcément mise à mal, entre une récession qui pointe son nez sans dire son nom, et une pression inflationniste liée à la baisse ressentie du niveau de vie.
La solution est pourtant connue : baisse des cotisations sur les salaires et priorité à la formation professionnelle. Tout cela a un coût, à partager au niveau national.
Illustration : Journaldunet.com
Bonjour,
parler de formation quand on parle du marché du travail et des cadres est une plaisanterie d’organisme pour l’emploi.
D’ailleurs pour preuve si le marché de l’emploi se tend cela provoquerait une hausse des salaires en interne (on en est loin).
La France a un vivier de cadre énorme et bon marché. la variation du nombre de candidature moyenne présentée est insignifiante.
Par contre la tendance est reélle si l’on observe les marchés de niche (c’est à dire les métiers « rares »). On est sur une courbe de baisse du chomage.
Si la prépondérance des emplois est confirmée dans le commerce et marketing, je pense que l’on peut dire que l’économie française est en mutation. On peut parler d’un rééquilibrage vers une économie plus « commerçante », vers un profil plus US (lire la guerre des 2 france de M.MARSEILLE) que productive.
Dans ce cadre je doute qu’on puisse parler à court terme de croissance.
A suivre sur le marché de la r&d ou de l’ingénierie.
Un collecteur de données de l’APEC 😉
@ Nikos : « La France a un vivier de cadre énorme et bon marché »
Je recherche actuellement pour mon entreprise 5 ingénieurs calcul avec 1-2 ans d’expérience : impossible de les trouver. Et ceux qui sont disponibles me demandent entre 35 et 40 K
La faute, surtout aux entreprises : à force de licenciement et délocalisations, elles ont « cassé » complètement la fidélité de leurs cadres. Ceux-ci n’attendent plus rien de leur entreprise et n’hésitent pas à aller voir ailleurs.
Si l’on ajoute à cela la baisse de la démographie, et le vieillissement de la population française, on a la bonne recette pour des problèmes de grande ampleur…
@Jean-Philippe GREGOIRE
Je ne nie pas que le marché soit tendu, c’est un fait certain. Vous conviendrez que la situation est encore une fois artificielle.
J’ai été confronté exactement à l’inverse il y a peu, pas d’emploi pour les JD (je pars avec 3 ans de chômage en sortie d’école). On a voulu fluidiser le marché du travail voila ce qui arrive, ça a un prix c’est tout. J’ai aussi eu l’occasion en tant qu’ingénieur calcul d’être licencié après 3 mois de bon service suite à la fin de la prestation du contrat entre mon employeur et son client. Comprenez que je n’ai pas trop de pitié sur ce genre de problème (ayant été licencié 4 fois et changé de région 3 fois).
je sais d’hors et déjà que pendant toute ma carrière je serais dans ce creux de vague à savoir mal payé, pas reconnu mais heureux de faire le métier que j’ai toujours souhaité faire.
Alors bien sur on va vite entendre parler d’embaucher des ingénieurs indiens, vous m’en direz tant.
Une petite piste de réflexion ce qui faut vendre c’est une activité ou les anciens transmettent le savoir et prendre des jeunes qui s’inscrivent dans cette logique (quelles que soient leurs origines). Il faut vendre le transfert de savoir, au final le marché de l’emploi sera plus riche en compétence. Ceci s’appel le bien collectif national. En entretenant des relations plus transparentes avec les employés sur la réalité du marché, de la mission on aura des professionnels sérieux à défaut de fidèle (mais dans le cadre du marché que l
sorry pour les fautes d’orthographe.
Nikos : vous êtes ingénieur calcul ? Envoyez-moi tout de suite votre CV !
A l’heure actuelle, la majorité des postes à pourvoir de mon entreprise concerne des jeunes diplomés MAIS avec une première expérience. Pourquoi ?
1. question de salaire, bien sûr
2. question d’adaptabilité à la culture d’entreprise et aux procédures de production.
Il reste toutefois environ 20% de postes dits d’experts, où une solide expérience est demandée, et où les salaires s’envolent.
😉 ne vous en faites pas je connais votre entreprise mais mon profil à changé depuis et ce n’est pas le sujet.
Sur le net sur des forums de geostratégie et de politique on peut lire des choses :)il y a des idées en France.
Je pense qu’il faut peut étre sortir du cadre « ingénieur » et recruter des jeunes sortant de l’IUT ayant le sens pratique et les guider avec les anciens (bien payés et valorisés).
Vous verrez cela sera bien plus motivant pour tout le monde. Votre problématique se situe plus sur le fait que les calculateurs doivent se vendre chez le client. rien ne vous empéche de changer votre offre commerciale.
L’adaptabilité dans le monde de l’entreprise c’est du chiqué, c’est du conformisme social sclérosant. En créant des conditions sympatiques de travail vous changerez votre image de marque.
Il ne faut pas perdre de vue que s’il y a une différence en terme de méthode entre un ingénieur et un technicien, au final ce n’est que l’expérience qui compte et la tout le monde est à égalité.
Cordialement