La Russie intéressée par les navires de type « Mistral »

Un bonheur n’arrive jamais seul …

Alors que le Brésil pourrait offrir au Rafale de Dassault sa première référence à l’exportation, le ministère français de la Défense a confirmé officiellement jeudi l’intérêt de la Russie pour un navire militaire français de classe Mistral.

Toujours vigilant, leblogfinance vous avait fait part d’une telle éventualité dès le début du mois d’août.

« Il y a eu une expression officielle d’intérêt de la Russie pour un bâtiment de type mistral », a ainsi déclaré le porte-parole du ministère Laurent Teisseire lors de son point de presse hebdomadaire.

Ne voulant pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué (sage comportement), ce dernier a toutefois ajouté que « la forme de cette demande » était « extrêmement générale pour le moment ».

Début août, l’Etat-major de la Marine russe avait annoncé que des négociations étaient en cours entre les experts russes et français sur l’achat par Moscou d’un porte-hélicoptères français Mistral , ceci constituant une très bonne nouvelle pour DCNS , les chantiers navals STX et la région de Saint-Nazaire, avions-nous précisé.

Le coût de la transaction serait de 300-400 millions d’euros, affirmait alors les sources proches du dossier. Même si la Russie semble ne pas disposer actuellement de tous les fonds permettant de concrétiser l’opération, le quotiden russe Kommersant soutenait d’ores et déjà que l’achat demeurait très probable. Une décision définitive pourrait toutefois prendre deux ou trois ans, avait-il ajouté.

Le 26 août dernier, accompagnant le président russe Dmitri Medvedev en visite à Oulan Bator, le chef de l’état-major russe, le général Nikolaï Makarov, avait annoncé étudier « la possibilité d’acheter un tel navire en France », faisant référence à un bâtiment de projection et de commandement (BCP) de classe Mistral.

« Nous voulons aussi mettre en place la production d’au moins quatre ou cinq navires de cette classe », avait également précisé le général Makarov, indiquant parallèlement que Moscou comptait trouver un accord « cette année ».

Si ces discussions aboutissent à un accord, il s’agira de la première acquisition d’importance réalisée à l’étranger par les forces armées russes, lancées dans un vaste programme de modernisation.  Le président Dmitri Medvedev s’est en effet fixé pour ambition de moderniser d’ici 2020 la marine nationale jadis très puissante , en faisant notamment appel aux chantiers navals russes.

« La possibilité d’acquérir un porte-hélicoptères de la classe Mistral a été discutée lors du salon naval de Saint-Pétersbourg en juin », avait par ailleurs déclaré début août l’amiral Vladimir Vyssotski, commandant en chef des forces navales russes. Lequel n’avait pas écarté, en visitant le Salon de Saint-Pétersbourg, l’éventualité de l’achat, par la Russie, d’armements étrangers.

Elément fondamental du cahier des charges : la Russie souhaite avant toute chose que le le navire soit opérationnel dans les conditions climatiques froides.

Autre point : « tous les systèmes de combat, les télécoms, les armements, les appareils volants doivent être de fabrication russe », si l’on en croit l’interlocuteur des agences de presse. Selon lui, ce porte-hélicoptères polyvalent pourrait intégrer les forces d’intervention rapide en cours de création en Russie.

La France dispose actuellement de deux bâtiments de ce type, le « Mistral » et le « Tonnerre « , connus sous le vocable officiel de « bâtiments de projection et de commandement » (BPC). Les bâtiments de projection et de commandement (BPC) de la classe Mistral sont des porte-hélicoptères d