Les choses se précisent concernant la vente de rafales au Brésil. Mieux encore – si l’on peut dire – le cadre du transfert de technologie associé, qui pourrait faciliter la transaction, apparait plus clair désormais.
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim a ainsi annoncé lundi que dans le cadre de l’accord portant sur l’achat de 36 appareils Rafales auprès de Dassault, le Brésil pourrait assembler ce type d’appareil en vue notamment de les vendre aux autres pays d’Amérique latine. Le Brésil nouvelle plate-forme de lancement de Dassault outre-atlantique ?
Enfonçant un clou déjà bien enfoncé par le Président Lula, Celso Amorim a par ailleurs déclaré que le Brésil avait « décidé de négocier l’acquisition des Rafale », tout en spécifiant clairement qu’il ne s’agirait pas « uniquement » d’une acquisition.
« Il y aura la possibilité d’en fabriquer au Brésil, il y aura la possibilité que le Brésil vende ces avions en Amérique latine », a-t-il clairement précisé. Histoire pour la France de vendre d’une manière « détournée » des appareils au Venezuela de Chavez, sans froisser le Pentagone ? … Qui sait ….
« L’attrait central de l’offre française comparée aux autres, c’est le transfert réel de technologie. Ce n’est pas seulement d’avoir accès à la connaissance, mais aussi d’avoir libre accès à cette connaissance pour ces opérations« , a-t-il ajouté. Vaste sujet …
Des propos tenus après l’annonce préalable faite par le Brésil de son accord « de principe » d’acquérir 36 avions de combat français Rafale.Le contrat a été estimé par l’Elysée à « 5 milliards d’euros au minimum ».
Dans un entretien exclusif accordé mercredi à l’AFP, le Président Lula avait indiqué pour sa part qu’un pays de l’importance du Brésil ne peut acheter un produit d’un autre pays sans transfert de technologie. La France est apparue « comme le pays le plus flexible pour le transfert de technologie et, évidemment, cela est un avantage comparatif exceptionnel », a également tenu à souligner le président brésilien.
Sources : AFP, Reuters
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La vente de Rafale au Brésil pourrait valoir 5 milliards d’euros
Reuters 07.09.09 | 20h00
BRASILIA (Reuters) – Le contrat de vente au Brésil de 36 Rafale de Dassault Aviation s’élèverait entre 4,5 et 5 milliards d’euros pour la livraison de 36 avions à partir de 2013 sur une période de six ans, a annoncé lundi l’Elysée.
S’il est conclu, le contrat représentera 6.000 emplois sur quatre ans en France, a-t-on également précisé dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, actuellement en visite à Brasilia.
La France espère boucler définitivement l’accord dans les neuf mois qui viennent, soit le même laps de temps que pour la vente de quatre sous-marins conventionnels, qui a été définitivement acquise pendant la visite du président français.
L’assemblage des Rafale sera transféré progressivement aux Brésiliens. Six appareils seront assemblés en France, les autres au Brésil, ajoute-t-on de même source.
En échange de l’achat des Rafale, la France a annoncé son intention d’acquérir une dizaine d’exemplaires du futur avion de transport militaire brésilien KC-390 d’Embraer, indiquent les deux pays dans un communiqué.
Ce contrat représente environ 500 millions d’euros, précise l’Elysée.
Et dans le cas de l’acquisiton du KC-390 d’Embraer par la France y’a t’il un transféret de technologie du brésil vers la France avec possibilité de le fabriquer et de le vendre dans le reste de l’Europe. Attendez je connais déja la réponse…..
La vente d’une technologie, de plus de dernière génération, est-elle rentable ?
Dassault construit des avions depuis plusieurs dizaines d’années et maintenant vend une partie du resultat de sa R&D qui lui a couté de l’argent pendant sa mise au point…je suis sceptique sur l’interet de cette vente pour la France.
De plus le Brésil a la capacité de construire des avions, il a seulement un retard technologique dans le domaine militaire, ils ont peut être gagné avec cet accord plusieurs dizaines d’années de R&D. Le deuxième risque est que la technologie vendue au Brésil soit accaparée par d’autres pays via divers moyens: espionage, achat de technologie, etc.
D’un autre coté tout ne s’arrete pas au Rafale et Dassault a probablement besoin de fonds si ils veulent continuer à financer leur R&D et probablement un futur avion. Ils sont un peu dos au mur en quelques sorte.
j’ai ouï dire que Dassault aller aider Embraer dans le développement du KC390
A suivre …
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Rien n’est encore décidé pour le Rafale, dit le Brésil
Reuters 09.09.09 | 20h21
SAO PAULO (Reuters) – Le processus de sélection entre les offres de trois constructeurs aéronautiques pour fournir des avions de combat au Brésil n’est pas encore terminé, selon le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim.
Les présidents français et brésilien, Nicolas Sarkozy et Luiz Inacio Lula da Silva, ont annoncé lundi que les deux pays étaient entrés en négociation pour l’acquisition de 36 avions Rafale de Dassault Aviation.
Mais Nelson Jobim souligne que « le processus de sélection du projet FX-2 mené par le commandement de l’Armée de l’Air, n’est pas encore terminé » et que les négociations se poursuivent avec les trois compétiteurs.
« Des négociations, au cours desquelles seront approfondies, et éventuellement redéfinies, les propositions présentées, se poursuivront avec les trois participants », explique-t-il dans un communiqué.
Outre le Rafale de Dassault, le Brésil s’intéresse au F-18 américain de Boeing et au Gripen du suédois Saab.
Selon le quotidien O Estado de Sao Paulo, le communiqué du ministre de la Défense aurait été dicté par un souci de précaution pour éviter toute réclamation des constructeurs américain et suédois concernant les règles de concurrence.
L’annonce de l’entrée en négociation pour le Rafale est intervenue à l’occasion d’une visite de Nicolas Sarkozy à Brasilia, la France ayant concédé pour tenter de battre ses rivaux des transferts de technologies « sans précédent ».
Le choix du Rafale permettrait à Dassault Aviation de connaître son premier succès à l’exportation.
Dans Le Monde daté du 10 décembre, Charles Edelstenne, P-DG de Dassault Aviation, laisse entendre que l’implication du président français a permis d’écarter les deux avions concurrents du Rafale.
« C’est Sarkozy qui a vendu le Rafale, ce n’est pas nous. Le succès lui revient grâce aux décisions politiques qu’il a prises et aux relations de proximité et de confiance qu’il a su nouer avec son homologue brésilien », explique-t-il.
Selon Charles Edelstenne, le revirement est intervenu dans la nuit de dimanche à lundi, à la sortie du dîner entre les deux chefs d’Etat.