Pétrole en Mer du Nord : une plateforme de StatoilHydro évacuée

Plus de 150 ouvriers d’une plateforme pétrolière du groupe StatoilHydro ont été évacués samedi matin la suite d’une fuite d’hydrocarbures dans la partie norvégienne de la mer du Nord.

« Les opérations de pompage sont désormais achevées », a indiqué StatoilHydro en milieu d’après-midi, « la situation sur la plateforme Statfjord A a été ramenée à la normale dans la mesure où la sécurité du personnel est assurée correctement et où la fuite a été arrêtée ».

« Nous avons décidé d’évacuer la plateforme » de Statfjord A « en raison d’un incident grave », lié à une fuite de pétrole détectée dans le réservoir de stockage de la plateforme, a indiqué le groupe norvégien, qui exploite l’installation.

Deux hélicoptères des services de secours ont été envoyés pour aider à l’évacuation de 156 des 217 personnes travaillant sur Statfjord A. Les 61 personnes restantes sont demeurées à bord pour tenter de stopper la fuite.

L’entreprise a précisé dans un communiqué avoir pompé 1.200 m3 d’eau souillée par la fuite afin d’éviter une éventuelle explosion.

Personne n’a été blessé lors de cet incident « grave », a expliqué un porte-parole de la compagnie Ola Morten Aanestad. « Deux personnes ont été exposées lorsqu’il s’est produit, mais ils vont bien ».

Le gisement Statfjord, qui compte deux autres plateformes – Statfjord B et Statfjord C -, produit environ 150.000 barils de pétrole par jour mais seule la production de Statfjord A a été interrompue par l’incident, avant retour à la normale. D’autres plateformes sont également reliées à Statfjord : au total, entre 470.000 et 480.000 barils de pétrole et 6 millions m3 de gaz naturel transitent par le champ chaque jour, selon les chiffres de la Direction norvégienne du pétrole.

A noter par ailleurs que StatoilHydro a annoncé mercredi avoir découvert en mer de Norvège un gisement de gaz naturel. Le bloc, situé à proximité de deux gisements déjà en exploitation (Njord et Draugen), regroupe StatoilHydro qui en détient 30%, Gaz de France (20%), Norwegian Energy Company (17,5%), l’allemand EON Ruhrgas (17,5%), l’australien Endeavour Energy (7,5%) et le norvégien Petoro (7,5%).

Un forage latéral va maintenant être réalisé pour tenter de quantifier les réserves du gisement, a indiqué StatoilHydro dans un communiqué.

Oerjan Birkeland, un haut responsable de StatoilHydro, a jugé