Les temps sont durs, reconnaissons-le …
Le conglomérat allemand Siemens s’apprête à annoncer plus de 17 000 licenciements à travers le monde, dont près du tiers en Allemagne, rapporte ainsi ce week-end la presse allemande.
Une restructuration quasi sans précédent dans les 160 ans de l’histoire du groupe …
Selon le journal « Süddeutsche Zeitung », Siemens aurait d’ores et déjà planifié la suppression de 17 200 emplois au total sur un effectif initial de 400 000 employés au niveau mondial. L’Allemagne serait affectée par la perte de 6400 emplois, les services administratifs devant être touchés en priorité. Les licenciements, étalés sur deux ans, devraient y être annoncés d’ici l’automne.
D’autres journaux évoquaient samedi le chiffre global de 17 000 licenciements. Une rencontre entre la direction et des représentants du personnel est prévue début juillet.
Dans une interview à paraître lundi dans le quotidien Bild, le patron de Siemens, l’Autrichien Peter Löscher, confirme la restructuration de son groupe. « Nos affaires vont croissantes. Mais notre administration doit être plus efflanquée. Nous attendons de la direction et de l’administration la même chose que des ouvriers de nos usines : productivité et efficacité », a affirmé Peter Löscher au quotidien. Ceci implique « moins d’administration, moins d’emplois de bureau ».
Il n’a pas démenti l’information selon laquelle 17.000 postes pourraient être supprimés.
Indiquant que des plans avaient été soumis en fin de semaine au comité de direction, Peter Löscher a ajouté : « Apparemment, des éléments de ceux-ci ont été rendus public ».
En fin de semaine dernière, le patron de Siemens avait affirmé au quotidien Die Welt que le groupe allemand souhaitait éviter les licenciements secs en cas de suppressions d’emplois. « Nous allons faire en sorte que ce soit le plus socialement supportable possible », avait-il alors déclaré.
En novembre, Peter Löscher avait déclaré vouloir réduire de 1,2 milliard d’euros les frais administratifs du groupe d’ici à 2010, laissant entendre que des pertes d’emplois seraient inévitables. En février, le groupe avait déjà annoncé la suppression de 3.800 emplois dans sa division SEN (systèmes de télécommunications), et de 1.000 postes dans sa filiale Osram ((numéro deux des ampoules derrière Philipps).
En France, Siemens emploie 12 330 salariés répartis dans 17 usines, 70 agences, et 10 centres de R&D. Le conglomérat est présent dans l’Hexagone avec six activités : les automatismes et le contrôle, l‘énergie, le médical, les transports, les télécommunications, et l’éclairage.
Sources : ats, La Tribune, AFP, Usine Nouvelle
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