Philippe Séguin, actuel président de la Cour des Comptes, a annoncé, dans une lettre à Marine Le Pen, son intention d’examiner les comptes de l’affaire Bernard Tapie et l’arbitrage de son litige avec le Crédit Lyonnais.
Pour rappel, un tribunal arbitral a condamné le 7 juillet le Consortium de réalisation, un organisme public chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais, à verser une indemnité de 285 millions d’euros aux liquidateurs du Groupe Bernard Tapie, ce qui représente tout de même la modique somme de 400 millions d’euros avec les intérêts.
La justice a en effet estimé que la banque avait floué l’homme d’affaires d’une importante plus-value lors de la revente d’Adidas à l’industriel Robert-Louis Dreyfus en 1994.
La vice-présidente du Front National avait annoncé le 3 septembre avoir demandé à la Cour des Comptes de se saisir du dossier Tapie, estimant que l’arbitrage dans le litige opposant l’ex-homme d’affaires au Crédit Lyonnais était « totalement illégal ».
Selon un communiqué du FN, M. Séguin a répondu dans une lettre datée du 10 septembre qu’il examinerait « dès que possible » le dossier et qu’il « exprimera à cette occasion son appréciation sur les modalités » de la transaction favorable à M. Tapie.
M. Séguin a ajouté qu’il « pourra décider des suites opportunes, dans le cadre défini par le code des juridictions financières ».
La Commission des finances de l’Assemblée nationale a d’ores et déjà tenu une série d’auditions sur cette affaire. Elle devra décider cette semaine d’une éventuelle poursuite des auditions. Mercredi, Bernard Tapie et l’ancien PDG du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade ont été entendus, le premier réaffirmant à cette occasion que la « main du pouvoir » n
POUR RAPPEL ….