Les investissements dans l’industrie pétrolière devraient atteindre un niveau record en Norvège en 2009 en raison notamment d’un effort accru dans la prospection d’hydrocarbures, a indiqué jeudi le Bureau central de statistique norvégien (SSB).
D’ici 2020, la Norvège pourrait devenir le premier fournisseur de gaz naturel des pays membres de l’UE et occuper ainsi la place actuellement détenue par la Russie, avait déclaré en juin dernier le commissaire européen chargé de l’Energie, Andris Piebalgs.
Boostés par la flambée du cours du brut, un taux de découverte relativement important sur le plateau continental norvégien depuis un an et l’envolée des prix dans le secteur parapétrolier, les investissements dans l’industrie pétrolière devraient atteindre 132,8 milliards de couronnes (16,4 milliards d’euros), a estimé SSB dans un communiqué.
« Mesurée en prix courants, il s’agit de l’estimation la plus élevée depuis que SSB a commencé à mesurer le niveau des investissements en 1985 », précise l’institut.
Les seules dépenses de prospection devraient s’élever à 31,4 milliards de couronnes.
Le gouvernement norvégien a récemment donné son feu vert au développement et à la mise en exploitation du gisement gazier Yttergryta en mer de Norvège.Ce projet, qui nécessitera un investissement d’environ 1,2 milliard de couronnes (151,8 millions d’euros), regroupe le norvégien StatoilHydro, opérateur du gisement, le français Total, l’italien Eni et la société de participations de l’Etat norvégien, Petoro.
Le champ, qui sera connecté à la plateforme voisine Aasgard B, devrait produire 1,75 milliard de m3 de gaz naturel et 80.000 m3 de condensats (pétrole léger) par jour. La production devrait démarrer en mai 2009.
Le secteur des hydrocarbures représente près d’un quart du Produit intérieur brut et quasiment la moitié des exportations de la Norvège, cinquième exportateur mondial de pétrole et troisième exportateur de gaz naturel.
Tout n’est pas rose dans le monde de l’or noir : pour l’année en cours, SSB a revu à la baisse ses prévisions d’investissements, à 128,8 milliards de couronnes, soit 4,4 milliards de moins qu’attendu précédemment.
La production pétrolière de la Norvège a fortement reculé en août, à environ 1,950 million de barils par jour (mbj), selon des chiffres préliminaires de la Direction norvégienne du pétrole publiés cette semaine.
En juillet, la production s’est élevée à 2,227 mbj, selon des chiffres définitifs et révisés à la hausse.
Le recul de la production s’explique