Rien ne va plus – ou presque – pour Fortis. Le groupe de banque et d’assurance belgo-néerlandais a perdu près d’un quart de sa valeur vendredi après-midi à la Bourse d’Amsterdam, atteignant son cours le plus bas en quinze ans.
Le groupe, malmené depuis juin sur les Bourses d’Amsterdam et Bruxelles, a annoncé vendredi la vente d’actifs pour 5 à 10 milliards d’euros afin de « se renforcer » et financer l’intégration de son ancien rival néerlandais ABN Amro racheté en 2007. Il a assuré qu’il disposait de liquidités et qu’il était solvable.
« Des acquéreurs potentiels ont manifesté un intérêt concret pour chacun de ces dossiers et des accords de confidentialité ont été signés. Aucune augmentation de capital n’est envisagée », affirme la banque.
Face à la dégringolade boursière du titre, le directeur exécutif de Fortis, Herman Verwilst reste de marbre, allant jusqu’à affirmer qu’il
Crise Fortis: contacts au plus haut niveau à l’échelon européen
Les déboires de Fortis ont pris samedi une dimension européenne, avec des contacts à haut niveau entre plusieurs pays ainsi qu’avec la Banque centrale européenne afin d’éviter un effet domino de la crise financière sur le continent.
« Nous sommes en contacts permanents avec les autorités de surveillance (…) y compris la banque centrale européenne et tous nos collègues luxembourgeois, néerlandais ou français pour voir quelle est la situation exacte chez nous comme dans les pays voisins et quelles sont les solutions possibles », a indiqué le ministre belge des Finances Didier Reynders à la télévision publique RTBF.
La France assure la présidence de l’UE et le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker préside l’Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de la zone euro.
« On essaye non seulement d’être sur la même longueur d’ondes mais d’avoir la même information: quelles sont les institutions qui sont en difficulté non seulement en Belgique, mais à travers l’Europe aujourd’hui, venant de la crise américaine », a précisé M. Reynders sur la
chaîne privée concurrente RTL-TVI.
« J’espère que les nouvelles américaines vont un peu aider à trouver des solutions si effectivement une intervention est mise en place, mais tout est ouvert aujourd’hui en matière de recherche de soutien au secteur », a-t-il ajouté.
Les autorités belges et néerlandaises ont décuplé leurs efforts ces dernières heures pour résoudre la crise de confiance qui frappe Fortis, première institution financière en Belgique et deuxième des Pays-Bas.
Fortis a été très touché par la crise du crédit partie à l’été 2007 des Etats-Unis, qui lui a déjà coûté près de 2,1 milliards d’euros au total sur l’année 2007 et les six premiers mois de 2008.
Le patron Herman Verwilst n’avait pas convaincu en assurant vendredi qu’il n’y avait pas de risque de faillite, quelques heures avant l’annonce de son départ.
Les autorités bancaires belges espèrent un résultat dans l’après-midi ou la soirée de dimanche.
Il est crucial de trouver une solution avant la réouverture de la Bourse lundi matin. L’action Fortis a plongé de plus de 20% vendredi et les cients risquent de céder à la panique en cas de poursuite de la baisse.
Interrogé sur les solutions envisagées, M. Reynders a répété que « toutes les pistes sont sur la table », refusant de détailler.
« Pour plusieurs institutions, il y a des pistes y compris à l’étranger », a-t-il juste relevé.
La presse belge et néerlandaise évoquait dimanche une reprise totale ou partielle de Fortis, citant les groupes français BNP Paribas et néerlandais ING comme candidats les mieux placés.
La presse envisage aussi une intervention d’Etat, par l’octroi d’une garantie voire une nationalisation de Fortis, des hypothèses non confirmées officiellement.
La crainte est que Fortis ne soit le premier domino européen à tomber avant que la crise financière contamine toute l’Europe.
Jean-Claude Juncker avait d’ailleurs exhorté vendredi les Etats-Unis à se mettre d’accord rapidement sur leur plan d’urgence. « Les banques européennes, qui commencent à naviguer en eaux troubles, souffrent de cette incertitude », avait-il prévenu.
http://www.romandie.com/ats/news/080928122246.s93ex38g.asp
Fortis c’est la belgique.
La crise mondiale est infime aux yeux de la tumeur politico-financière belge dont la taille dépasse le corps depuis longtemps. Le total des charges de la dette sur 40 ans fait plusieurs fois le PIB ! Bush n’est qu’un amateur : peut on lui reprocher ?
Cet état monstrueux draine depuis 40 ans l’essentiel de ses ressources au service de sa dettes et de ses gaspillages : cette tumeur est l’horizon belge, son service est son existence.
Ce moribond étatique apporte maintenant sa « garantie » à FORTIS … suréaliste … après quinze mois de coma politique insouciant ! La tumeur au secours d’un abcès opportuniste !
Entre parenthèses : la dette française suit, malgré l’exemple voisin, imperturbablement, le même chemin. Caricature de la caricature qui ne trouble ni Tapie ni ses commenssaux. Le masque opportun de la France c’est le brio incessant de ses discours : un sujet d’admiration béate outre Quiévrain.
Enfin chacun son aveuglement.
Les belges sont ainsi les premiers à couler la belgique, ils n’accusent pas l’euro prolongateur, ils coulent simplement dans la désinvolture de l’héritage, ce n’est pas une volonté : c’est un laisser-aller (illustré par d’éventuels faits divers) associé à une ignorance fondamentale de leurs propres réalités. Une nature ? Peut-être une honte, un tabou plus qu’un exploit.
Peut-on reprocher à un schizophrène son Alzheimer … le second évacue le premier.
Pour information, Fortis est classée comme la troisième banque dans le monde (BNP est classée sixième). Il est vrai que sa partie banque de détail est surtout présente au Benelux. Les Bear Stearns, Lehman Brothers et Merryll Lynch qui ont maintenant disparus étaient loin derrières.
Le classement actuel des banques :
position, nom, entreprise dans le monde, chiffre d’affaire, bénéfices
1 Citigroup 14 146,777.0 21,538.0
2 Crédit Agricole 18 128,481.3 8,975.8
3 Fortis 20 121,201.8 5,459.0
4 Bank of America Corp. 21 117,017.0 21,133.0
5 HSBC Holdings 22 115,361.0 15,789.0
6 BNP Paribas 25 109,213.6 9,169.0
7 UBS 27 107,834.8 9,776.6
8 J.P. Morgan Chase & Co. 31 99,973.0 14,444.0
9 Deutsche Bank 35 96,151.5 7,510.3
10 Dexia Group 36 95,846.6 3,450.3
11 Credit Suisse 47 89,354.4 9,034.8
12 Société Générale 49 84,485.7 6,550.5
13 Royal Bank of Scotland 54 80,983.0 11,762.2
14 HBOS 58 79,238.8 7,136.8
15 ABN AMRO Holding 67 71,217.8 5,997.2
16 Santander Central Hispano Group 75 68,050.6 9,530.3
17 Barclays 83 65,609.1 8,410.0
18 UniCredit Group 97 59,119.3 6,835.0
19 Lloyds TSB Group 111 53,904.0 5,157.1
20 Mitsubishi UFJ Financial Group 118 52,101.5 7,532.2
http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2007/industries/192/1.html
Avec le rachat de Merryl Lynch par Bank of America, Bank of America devrait être maintenant numéro 1 avec 167 milliards de CA (USD) et Fortis quatrième désormais.
Quand à la dette belge, elle est passée de 140% au milieu des années 1990 à « seulement » 84% du PIB en 2008.
Le groupe belgo-néerlandais de services financiers Fortis pourrait se mettre en vente ou céder les actifs bancaires du néerlandais ABN Amro qu’il avait acquis l’an dernier, rapportent des médias belges et néerlandais.
« La vente d’ABN Amro est à l’étude », écrit le quotidien financier néerlandais Financieele Dagblad sur son site internet, sans préciser sa source.
Le français BNP Paribas est un acheteur potentiellement intéressé par tout ou partie de Fortis, selon le quotidien, qui ajoute que les néerlandais ING et Rabobank pourraient lorgner les activités de Fortis dans la banque privée.
Le quotidien belge De Standaard, sur son site internet, écrit que BNP et ING sont favoris pour une reprise de Fortis, en totalité ou non, et qu’ils prennent déjà le conseil de banques d’investissement.
Les autorités de tutelle financière en Belgique et aux Pays-Bas ont multiplié les entretiens jusqu’à tard dans la soirée de samedi sur l’avenir de Fortis et s’apprêtent à confirmer l’intégrité du système financier du Benelux, dit-on de source proche du dossier.
Des représentants des banques centrales, des commissions bancaires et des ministères des Finances se réunissaient en outre à Amsterdam dimanche pour une réunion prévue de longue date dans le cadre du Forum de stabilité financière (FSF), présidé par le président de la Banque d’Italie Mario Draghi.
Le FSF a fait savoir qu’il avançait à lundi, au lieu de mardi comme initialement prévu, un point de presse que fera Mario Draghi, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne. Le FSF n’a pas dit pourquoi.
Les problèmes actuels de Fortis sont liés à son acquisition d’ABN Amro dans le cadre d’un consortium qui comprenait aussi Royal Bank of Scotland et l’espagnol Santander. Le consortium a déboursé 70 milliards d’euros pour se partager les actifs d’ABN en 2007, alors que commençait la crise du crédit qui a fait dégringoler la valeur des actifs bancaires.
LES AUTORIT
Fortis démantelée et nationalisée aux Pays-Bas
Une nouvelle version du plan de sauvetage de Fortis a été annoncée vendredi qui se traduit par un démantèlement du groupe pays par pays et sa nationalisation aux Pays-Bas.
Le ministre néerlandais des Finances Wouter Bos a indiqué que ce second plan d’urgence en moins d’une semaine avait été rendu nécessaire par « des problèmes croissants de liquidité dans l’activité bancaire ».
Les activités de Fortis aux Pays-Bas passeront ainsi à 100% aux mains de l’Etat néerlandais, c’est-à-dire Fortis Insurance Netherlands et Fortis Bank Nederland Holding, y compris la participation de Fortis dans RFS Holding, la société mise en place avec la banque espagnole Santander et la britannique Royal Bank of Scotland pour reprendre ABN Amro.
Le nouvel accord représente un montant de 16,8 milliards d’euros et se substitue au plan de 11,2 milliards annoncé dimanche dernier, qui prévoyait l’entrée de l’Etat néerlandais au capital de Fortis Bank Nederland – à hauteur de 49% – moyennant le versement de 4 milliards d’euros.
Le Premier ministre belge Yves Leterme a expliqué que ce nouvel accord visait à maintenir la « solvabilité durable » de Fortis.
L’Etat belge conservera les 49% de Fortis Bank (Belgium) acquis le week-end dernier, a précisé un porte-parole d’Yves Leterme.
A la Haye, le Premier ministre néerlandais Jan-Peter Balkenende a confirmé la nationalisation et indiqué que le gouvernement déciderait ultérieurement de l’avenir de ces activités.
Dans un entretien à la chaîne de télévision VRT, Yves Leterme a indiqué que la capitalisation boursière de Fortis était tombée à moins de 12 milliards d’euros et que le gouvernement suivait la situation de Fortis et des autres banques belges « heure par heure ».
RETRAIT DES D
Après la nationalisation de 100% de Fortis aux Pays-Bas, la Belgique fait monter la pression
Le gouvernement belge a fait monter la pression sur l’avenir Fortis sur fond de spéculations entre une nationalisation des activités belges du bancassureur belgo-néerlandais ou la vente de celles-ci à la banque française BNP-Paribas.
Le premier ministre belge Yves Leterme a ainsi annoncé, en marge de discussions budgétaires informelles à Buxelles, qu’il pourrait y avoir dans les prochaines heures une annonce sur la « capitalisation de Fortis », a indiqué la télévision locale.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/10/04/01011-20081004FILWWW00546-fortis-la-belgique-fait-monter-la-pression.php
La BNP pourrait reprendre Fortis au Luxembourg.
Le ministre luxembourgeois de l’Economie Jeannot Krecke a déclaré samedi s’attendre à ce qu’une décision soit prise dans le courant du week-end sur l’avenir de la branche luxembourgeoise de la banque Fortis, et il a indiqué que la BNP Paribas était l’un des repreneurs possibles, parmi de nombreux autres.
« La BNP est une possibilité parmi de nombreuses autres », a dit Krecke à la radio RTL. « Maintenant, nous devons en revenir à la solution que nous recherchions dimanche dernier, à savoir trouver un partenaire fort, parce que le gouvernement belge est le principal actionnaire de Fortis Luxembourg et qu’il sera remédié à la situation ce week-end ».
La BNP Paribas, écrit par ailleurs samedi le quotidien financier belge De Tijd, est intéressée par un rachat de ce qui reste des services financiers basés en Belgique du groupe Fortis. Il y a, selon De Tijd qui cite des sources politiques, trois à quatre candidats potentiels à la reprise des activités belges de Fortis, dont la BNP.
http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00081375-bnp-paribas-pourrait-reprendre-fortis-au-luxembourg.htm
La SG serait aussi intéressée à réaliser des acquisitions selon Frédérique Odéa sans doute pour ne pas laisser le champ libre à la BNP.
http://www.reuters.com/article/innovationNews/idUSTRE4931IJ20081004
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