Chrysler : fusion avec GM ou Renault-Nissan à l’étude

Nissan_versa Le constructeur automobile américain Chrysler étudie plusieurs possibilités de partenariat, qui pourraient aller jusqu’à une fusion avec son compatriote General Motors ou avec le groupe Renault-Nissan.

Suite à des informations de presse évoquant des discussions de fusion avec son concurrent General Motors (GM), une des porte-parole de Chrysler, Lori McTavish, a indiqué que le groupe étudiait « un certain nombre d’alliances mondiales dans sa recherche d’occasions de croissance de par le monde ».

Chrysler aurait engagé des discussions il y a une semaine en vue d’une éventuelle fusion avec le franco-japonais Renault Nissan. Rappelons que le groupe est, détenu depuis 2007 par le fonds d’investissement Cerberus. Renault-Nissan a refusé de commenter ces informations. « On ne commente absolument pas ce genre de sujet », a déclaré à Paris une porte-parole du groupe.

« Je pense que cela aurait du sens. Cela permettrait de réunir l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis au sein d’une seule entreprise », a indiqué pour sa part un responsable du Syndicat des ouvriers de l’industrie automobile (UAW).

Mme Mc Tavish a rappelé que Chrysler avait récemment noué un partenariat avec Nissan pour construire des camions, et qu’il s’était allié au premier constructeur européen, Volkswagen, pour la fabrication de fourgonnettes en Amérique du Nord.

Tony Cervone, vice-président de la communication de GM pour l’Amérique du Nord a refusé de dire si son groupe discutait avec Chrysler. Il a néanmoins ajouté: « Comme nous l’avons souvent dit, et sans faire référence à cette rumeur-là, des responsables de GM discutent régulièrement de sujets d’intérêt commun avec d’autres constructeurs automobiles. »

Le New York Times et le Wall Street Journal ont rapporté vendredi que GM et Chrysler avaient commencé il y a plus d’un mois des discussions en vue d’une éventuelle fusion.

Avant de discuter avec Chrysler, GM avait approché le troisième grand constructeur américain, Ford, mais celui-ci a finalement décidé de faire cavalier seul, selon les deux journaux.

Renault-Nissan et GM avaient envisagé quant à eux de fusionner en 2006, mais les négociations avaient été rompues à l’initiative du constructeur américain.

Dès son arrivée à la tête de Renault, Carlos Ghosn avait répété à qui voulait l’entendre que l’alliance avec Nissan, dont il est aussi PDG, n’est pas « un club fermé ». Depuis, il a accentué l’internationalisation du constructeur français pour doper les ventes mais aussi réduire les coûts. L’alliance Renault-Nissan, « collaboration structurée et respectueuse des identités », est adaptée à l’évolution d’une industrie « complexe et instable », avait-il expliqué à la veille de succéder à Louis Schweitzer.

En août dernier, le ‘Wall Street Journal’, plaçant l’information en « Une » indiquait que Nissan pourrait accroître ses relations avec Chrysler sur le marché américain. Les deux parties auraient discuté à cette date d’une collaboration sur la production d’un véhicule de moyenne catégorie destiné au marché nord-américain. Chrysler aurait envisagé de vendre le véhicule sous sa propre marque. Pour rappel, Nissan et Chrysler travaillent déjà ensemble sur des 4×4 et des voitures très compactes.

Selon le ‘WSJ’, une telle opération serait en net écalage avec la politique antérieure du constructeur américain, lequel jouant jusqu’à présent sur la fierté de développer ses propres modèles. Un porte-parole avait néanmoins alors précisé au quotidien financier que l’entreprise n’avait « aucune nouvelle alliance à annoncer », refusant de commenter l’existence de discussions.

En décembre 2007, le quotidien La Tribune affirmait pour sa part que Renault réfléchissait à des collaborations ponctuelles avec Chrysler. Selon le journal, Nissan aurait mené à cette époque des «pourparlers préliminaires» avec le rival américain pour nouer des coopérations, les analystes s

(3 commentaires)

  1. Chrysler ne discuterait plus avec Renault-Nissan, préférant General Motors
    Les discussions sur une vente de Chrysler à Nissan et Renault ont pris fin parce que la préférence des propriétaires de Chrysler va à un rapprochement avec General Motors, rapporte le Detroit News.
    Le journal, qui cite des sources proches du dossier, ajoute qu’aucun pourparler supplémentaire n’est programmé avec le fonds de private equity Cerberus Capital Management, celui-ci jugeant une alliance avec GM plus avantageuse pour Chrysler, notamment d’un point de vue financier.
    Le Detroit News avait indiqué auparavant que Renault-Nissan avait proposé de prendre une participation de 20% dans Chrysler, troisième constructeur automobile américain.
    Un porte-parole de Cerberus a refusé de faire un commentaire.
    Le PDG de Renault et de Nissan, Carlos Ghosn, a démenti cette semaine les informations de presse sur un rapprochement avec Chrysler, les qualifiant de spéculations. Il a ajouté qu’engager du cash dans une telle alliance n’avait pas de sens dans le contexte actuel.
    Selon des sources proches des discussions entre GM et Chrysler, le projet devra attendre l’élection du nouveau président américain, l’administration Bush ayant écarté l’idée d’apporter des financements publics à l’entreprise.
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=6044267

  2. réponse d’OBAMA
    Obama promet des aides aux constructeurs auto américains en grande difficulté
    CHICAGO (AFP) – Alors que les constructeurs automobiles américains GM et Ford sont à court de liquidités et menacés de faillite l’an prochain, le président élu Barack Obama a promis vendredi des aides d’Etat à un secteur jugé essentiel pour l’économie américaine.
    « J’ai décidé que l’équipe de transition va devoir travailler sur de nouvelles mesures pour aider l’industrie automobile à s’adapter » à la chute de la demande, a déclaré Barack Obama, à Chicago (nord), lors de sa première conférence de presse depuis son élection mardi.
    « L’industrie automobile est la colonne vertébrale de l’industrie américaine et a un rôle essentiel à jouer dans nos efforts de réduction de notre dépendance à l’égard du pétrole étranger », a-t-il ajouté. Il a dit souhaiter que le « gouvernement fasse tout ce qui est possible pour accélérer (la distribution de) l’aide à la rénovation de l’outil industriel déjà adoptée par le Congrès ».
    Le Congrès a approuvé début septembre une enveloppe de 25 milliards de dollars de prêts à taux réduits pour que l’industrie américaine produise des modèles moins gourmands en carburant. Les aides n’ont pas encore été versées mais GM, Ford et Chrysler, confrontés à une érosion accélérée de leurs ventes, réclament déjà 25 milliards de plus.
    « La possibilité qu’un ou deux des trois constructeurs de Détroit cessent leurs activités est tout à fait réelle », a estimé vendredi Dave Cole, président de l’institut Center for Automotive Research.

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