Areva : l’EPR « sauvé » par la voiture électrique ?

Electriccarflower Si Vahiné c’est gonflé … Areva, c’est pas mal non plus ! Alors que son projet d’EPR est de plus en plus controversé, tant sur l’aspect environnemental qu’au point de vue financier, le groupe nucléaire civil français aurait enfin trouvé un argument en béton pour « justifier » sa stratégie.

Selon une étude réalisée par Sia Conseil, mise en avant par le journal « Les Echos », le développement de la voiture électrique en France pourrait entraîner d’ici à 2020 un besoin annuel en énergie correspondant à la production d’un à deux réacteurs EPR. Ce qui, vous l’avouerez, tombe à point nommé.

Selon Sia Conseil, le développement de la voiture électrique en France devrait induire une augmentation non négligeable des besoins en électricité de l’hexagone. Il pourrait entraîner d’ici à 2020 un besoin annuel en énergie de l’ordre d’un réacteur EPR, soit près de 12 terawattheures.

Il demeure néanmoins complexe d’estimer les besoins en énergie liées au déploiement de ce type de véhicules, ces derniers variant à la fois en fonction de la vitesse de rechargement des batteries – entre deux et huit heures – et des périodes de charge (nocturne ou diurne). Quà cela ne tienne, Sia estime de ce fait que les besoins en infrastructures nucléaires pourraient aller jusqu’à deux EPR !

A noter également que l’étude se base sur des hypothèses très optimistes. Selon le cabinet, les flottes d’entreprises, dites captives, et la location de très courte durée devraient rentabiliser le développement de cette filière, pour atteindre 3% à 4% du parc de véhicules en 2020 en France, soit 1,1 à 1,4 million de véhicules.

Une analyse qui se veut toutefois proche des projections internes de Renault, lequel parie sur une « rupture rapide » dans le déploiement des véhicules électrique. Le constructeur table ainsi sur un parc de plus de 100.000 véhicules de ce type dans l’Hexagone en 2015 et de plus de 1 million en 2020, contre moins de 10.000 actuellement.

Selon une projection du cabinet PricewaterhouseCoopers (PWC), les voitures électriques devraient représenter une flotte mondiale (!) de 1,5 million de véhicules à l’horizon 2020. Si l’on rapproche les deux études, la totalité des voitures électriques qui circuleront en 2020 seront donc conduites par nos concitoyrens, fichtre …

Selon le meilleur scénario envisagé par PWC, le nombre de véhicules électriques pourrait même atteindre 2,5 millions. Mais bien que l’électricité soit meilleur marché que les carburants automobiles actuels, et que l’exploitation d’une voiture électrique soit moins coûteuse, les coûts d’acquisition représenteraient le principal obstacle, si l’on en croit le cabinet.

Rappelons que le développement de la voiture électrique devrait être intégré dans le nouveau plan d’aide à l’industrie automobile qui devrait être annoncé par Nicolas Sarkozy fin janvier. Lequel pourrait être tenté – à la suite de son quinquennat – de prendre la tête d’un nouveau géant du nucléaire réunissant Bouygues et Areva . La boucle serait-elle bouclée ? …

Sources : Les Echos, Dow Jones Newswires

(51 commentaires)

  1. Les 32 millions de voitures francaises consomment 25 Mtep ce qui correspond à 270 TWh. Le rendement d’un véhicule électrique « de la prise à la roue » est supérieur à 80%, soit 4 fois meilleur que celui d’un véhicule thermique « de la pompe à la roue » (20% en moyenne). 270TWh/4 = 68 TWh. La production électrique en France est de 569 TWh/an (2007). Sans construire aucune autre centrale, en chargeant les batteries pendant les heures creuses et en faisant passer le facteur de capacité du parc des centrales électriques francaises de 70,5% actuellement (puissance installée de 92 GW et production de 569TWh) à 79% (puissance installée inchangée de 92 GW et production de 637 TWh), la France peut subvenir aux besoins d’un parc automobile 100% électrique.

  2. Le raisonnement est intéressant mais les chiffres sont un peu erronés. Si les capacités de production existent sur le papier, il faut encore qu’elles soient réellement disponibles quand on en a besoin.
    Pour l’hydraulique (20.4 GW installé), les centrales au fil de l’eau produisent de l’électricité en permanence mais dépendent du débit de rivières qui varie selon les saisons. De plus, l’eau stockée dans les barrages ne peut être utilisée qu’une seule fois et est surtout réservée aux heures de pointe.
    La capacité nucléaire installée est de 63 GW et son taux d’utilisation est faible avec environ 80%, en baisse ces dernières années malgré la hausse du pétrole et des autres énergies, et il est clair que l’objectif d’EDF d’atteindre 85% en 2011 ne sera jamais atteint contrairement aux USA ou en Suisse où le taux d’utilisation dépasse les 90%. Les centrales nucléaires françaises ont en fait assez mal vieilli alors que le parc nucléaire français est le plus jeune du monde (21 ans).
    http://www.enerzine.com/2/6211+la-disponibilite-du-parc-nucleaire-en-baisse+.html
    Donc il reste principalement le thermique fossile (14.5 GW installé) pour lequel la France reste sous équipée car elle est régulièrement obligée d’importer de l’électricité lors des pics de consommation. De plus, le rendement d’une centrale thermique est de 45% (vieille centrale aux charbon) à 60% (gaz à cycle combiné) auquel il faut ajouter les pertes liées au transport(6%). Il faut aussi prendre en compte ces chiffres dans le calcul du rendement d’un véhicule électrique ce qui le fait alors chuter à environ 35%.
    http://www.steg.com.tn/dwl/presentation_4.pdf

  3. El Gringo:
    « Si les capacités de production existent sur le papier, il faut encore qu’elles soient réellement disponibles quand on en a besoin. »
    Bonjour El Gringo,
    Je pense qu’il faut raisonner exactement dans le sens inverse: programmons la recharge des batteries pendant les heures de faible demande, durant les heures creuses (smart grid V2G / G2V).
    Voici la courbe de charge en France, en direct:
    http://www.rte-france.com/htm/fr/accueil/courbe.jsp
    Et voici la courbe de puissance, par sources:
    http://idata.over-blog.com/1/23/41/67/Electron-economy/hydro_graph3.jpg
    Il apparaît clairement que l’utilisation des heures creuses pour recharger les batteries des voitures électrique rend inutile la construction de nouvelles centrales nucléaires.

  4. J’ajoute que nous n’avons besoin ni de centrales à combustibles fossiles, ni de centrales nucléaires pour électricifier le parc automobile en France étant donné que l’on peut le faire sans problème avec les renouvelables:
    http://www.electron-economy.org/article-25463493.html
    Un tel programme permettrait de réaliser d’énormes économies au niveau importations de pétrole et stimulerait l’emploi (green jobs).

  5. Aujourd’hui, le potentiel de production est proche de la saturation suite à la diminution du coefficient de disponibilité (KD = 80.2% en 2007 contre 83% en 2006) des centrales nucléaires avec un taux d’utilisation de plus de 94% en 2007. Les années précédentes, la différence était plus importante mais la hausse de la consommation, du pétrole et des autres énergies (charbon, gaz) ainsi que les problèmes récurrents des centrales actuelles (surtout les 900MW) réduisent les capacités de production.
    http://www.echo-nature.com/inf/actu.cgi?id=3526
    Il ne faut pas oublier qu’une partie de l’énergie produite en heure creuse est exportée car on ne démarre pas (ou on n’arrête pas) une centrale nucléaire rapidement. Pour rappel, il faut 24 heures pour démarrer une centrale nucléaire de zéro ou 5 heures pour passer du régime minimal à la pleine charge et les spécificités des centrales nucléaires ne permettent que des variations de moins de 10% au régime maximal. Cela explique pourquoi on exporte de l’électricité surtout la nuit ou en période de faible consommation et pourquoi on en importe aux heures de pointe et surtout en hiver en plus de la capacité d’adaptation que permet l’hydraulique et le thermique. On pourrait toujours gagner quelques pourcent en utilisant le nucléaire la nuit pour recharger les véhicules mais cela impliquerait une diminution des exportations.
    Pour les énergies renouvelables, tout reste à faire. L’éolien a certe un certain potentiel en France mais je doute fort qu’on atteigne les 10GW en capacité de production instantanée en 2020. Une disponibilité réelle de 20% à 30% imposerait d’avoir entre 33 et 50 GW installés.
    Pour le photovoltaique, les coûts sont très élevé aujourd’hui mais des progrès rapides sont toujours possibles. Il reste la question du stockage car les véhicules, en tout cas ceux utilisés quotidiennement, circulent surtout aux heures de pointe du soleil ce qui imposerait le stockage de l’électricité hors véhicule.
    Les autres sources citées ne me paraissent pas guère crédibles car elles n’existent surtout que sur le papier et non jamais été démontrées techniquement sur une grande échelle et encore moins économiquement.

  6. Nous n’avons pas besoin de nouvelles centrales nucléaires. Les solutions pour lisser la production et intègrer la recharge des batteries des voitures électriques sont nombreuses. Exemple:
    Les frigos éco-intelligents vont envahir l’angleterre ! – Dans un foyer, le congélateur et le réfrigérateur représentent souvent les plus gros consommateurs d’énergie. L’entreprise anglaise RLTec a mis au point un système de demande dynamique qui rend les réfridérateurs éco-intelligents: au lieu de produire du froid n’importe quand, ils le produisent quand la demande électrique sur le réseau est faible, ceci sans aucun risques pour la conservation des aliments. Une étude gouvernementale britannique a montré que ce système a le potentiel pour une économie d’énergie vraiment importante, conduisant à la fermeture de 2 grosses (et très sales) centrales au charbon.
    En équipant la maison d’appareils électriques intelligents, il est possible de les alimenter presque exclusivement avec l’électricité provenant de votre éolienne domestique (ou de votre panneau solaire) de manière complètement sûre pour la conservation des aliments (une mise en route de secours est automatiquement lancée en cas d’interruption prolongée).
    La machine à laver ? On peut la programmer automatiquement pour se lancer quand l’électricité verte est abondante. Idem pour le lave-vaisselle, le sèche linge, ou encore la recharge de la voiture ou du scooter 100% électrique – Smart Grid !
    Voir aussi:
    V2G / G2V

  7. Votre graphique sur une semaine montre bien qu’il y a environ 10% de fluctuation (entre 50 et 55 MW) dans la production d’électricité nucléaire ce qui correspond aux variations de puissance autorisées des centrales nucléaires.
    Pour faire très simple, l’hiver les centrales nucléaires sont utilisées au maximum de leur capacité ainsi que les autres sources d’énergie pour répondre à la demande et la France importe de l’électricité. Le printemps et l’hiver l’électricité des centrales est exportée aux heures creuses et l’été la surcapacité nucléaire (qu’on n’arrive plus à exporter) impose souvent des arrêts de centrales en plus des période de maintenance. Le taux d’utilisation des centrales était de 94% en 2007 (pour un taux de de disponibilité de 80.2% en 2007 contre 83% en 2006) ce qui veut dire qu’il reste seulement 6% de disponible. Le vieillissement du parc nucléaire français (21 ans aujourd’hui et donc 33 ans en 2020 puisque EDF veut étendre leur durée de vie à 40 ans au lieu de 30 ans) va entraîner une disponibilité de plus en plus faible de ces centrales au fil des années (contrairement au discours d’EDF). Quelle sera la disponibilité réelle des centrales nucléaires françaises en 2020 ? 60% comme le parc nucléaire britannique en fin de vie ?
    De plus, vous reconnaissez implicitement qu’il faut au minimum 30 GW de nucléaire car je doute fort qu’on utilisait du thermique le 3 juin 2003 ou le 15 août 2004 en France et les barrages hydroélectriques (dont l’eau ne peut servir qu’une fois) servent aussi a stocker l’eau pour les périodes de sécheresse comme en été. Connaissez-vous le niveau d’étiage des fleuves et des barrages durant l’été ? De plus, ces chiffres ne prennent pas en compte les exportations.
    Une centrale nucléaire coûte quasiment autant en exploitation ou à l’arrêt ce qui n’est pas le cas pour le thermique où le combustible représente jusqu’à 90% du coût de l’électricité produite.
    Les économies d’énergie sont certes possibles dans de nombreux domaines (par exemple pour l’éclairage qui représente 12% de la consommation et les lampes à filament seront interdites en 2011 ce qui devrait permettre d’économiser quelques centrales) mais cela ne veut pas dire qu’elles seront effectives pour tous les appareils. La consommation des frigidaires a déjà été fortement réduite (par 3) depuis 30 ans ce qui ne veut pas dire que les ménages achètent les modèles les plus économiques en électricité. Il faut aussi tenir compte de l’augmentation de la population (62 millions aujourd’hui, 65 millions en 2020 et 70 millions en 2050) et du niveau d’équipement de plus en plus important des ménages. Ajoutons la hausse constante du nombre de célibataires et de familles mono-parentales en France augmentent les besoins en logement donc en équipements et en électricité.
    http://www.greenpeace.fr/agir/regimekW/electromenager.php3

  8. La voiture électrique c’est super. Petit sondage : Qui ici en a déjà eue une (et payé les factures d’entretien des batteries) ?
    Je peux vous assurer que si vous êtiez passés par la case électrique (en l’état actuel de la technologie), vous sauriez que le principal problème de l’electricité ne réside pas dans sa production.
    Le fait est qu’EDF va avoir besoin de nouvelles unités de production, pour pouvoir ne serait-ce que maintenir sa production (comme l’explique très bien el gringo). L’argument voiture electrique c’est du marketing (tout comme la voiture elle-même).

  9. Il me semble clair que :
    * les batteries actuelles, c’est de la daube, les progrès semblant difficiles car l’électricité répugne à être stockée, surtout avec une grande densité ;
    * le photovoltaïque est, lui, en grand progrès (facile, en partant de rendements de 2 % !), mais sera toujours tributaire de l’ensoleillement ;
    * l’éolien est ridicule et bien décidé à le rester, car il implique, vu sa disponibilité en dents de scie, des centrales à démarrage rapide (donc à gaz) ;
    * le nucléaire est, seul, disponible en grande quantité et devrait assurer la partie non variable de la consommation ;
    * l’eau peut être turbinée plusieurs fois dans les barrages, car on la remonte la nuit pour utiliser le nucléaire ;
    * on peut toujours développer le géothermique profond, ça occupera les écolos utilement, pour une fois.
    .
    Ceci dit, ce à quoi on ne pense pas (mais qui pense par lui-même, surtout en ces temps d’abrutissement merdiatique ?), c’est que l’électricité solaire refroidit la terre, l’éolien diminue l’homogénéisation climatique, le géothermique renforcera les tremblements de terre.

  10. El Gringo, pour information, il s’agit d’un graphique d’une semaine d’hiver. Je vous invite à revoir intégralement votre copie.

  11. L’usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse (Eurodif) à Tricastin consomme actuellement 15 Twh par an pour produire le combustible nucléaire des centrales française et des pays voisins.
    L’année prochaine, elle sera remplacé par une toute nouvelle usine qui utilisera une technologie complètement différente pour enrichir l’uranium et, en comparaison, ne consommera pratiquement rien (moins d’un Twh).
    C’est donc environ 14 TWh qui seront rendu disponibles pour le réseau. Ce qui améliorera nettement net global de la filière nucléaire.
    Ces 14 TWh représentent près du quart de ce dont on a besoin pour passer toutes les voitures à l’électrique d’après le chiffre d’Elec.

  12. Comme je l’ai indiqué, Sia Conseil se plante dans son étude.
    L’EPRI (USA) permet de l’affirmer.
    Une étude allemande le confirme à nouveau.
    « Le premier scénario, dit de dominance du marché, admettrait le remplacement quasi-complet du parc automobile conventionnel en Allemagne composé d’environ 45 millions de véhicules par des véhicules hybrides rechargeables (aussi appelés « plug-in ») et des véhicules électriques d’ici à 2050. Dans ce cas, les besoins énergétiques seraient alors d’environ 70 à 90 Terawatt heure (TWh) au total.  »
    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57019.htm
    (voir à la source ici: Die Zukunft des Elektro-Automobils bis 2050 – (…) Das so genannte Dominanz-Marktszenario nimmt als optimistische Alternative den fast vollständigen Ersatz des konventionellen Fuhrparks von mindestens 45 Millionen Autos durch Plug-in-Hybrid- und Elektro-Fahrzeuge in Deutschland bis 2050 an. Demzufolge würde der hierdurch notwendige
    Energiebedarf bei jährlich 70 bis 90 Terawattstunden (TWh) liegen (…)
    http://cms.isi.fraunhofer.de/wDefault_1/OrgEinh-2/beitraege/Presseinfos/2008/pri08-14.php
    )
    SIA Conseil estime qu’il faut 12 TWh pour électrifier 1,5 millions de voitures, tandisque que les chercheurs allemands estiment qu’il faut 3 TWh pour électrifier ces 1,5 millions de véhicules.
    Pour ma part, j’ai estimé que 6,4 TWh sont nécessaires.

  13. @Elec
    Il n’y a rien a changé dans mon précédant billet dont la première partie traitait bien de la consommation en hiver à partir du graphe cité. Au lieu d’additionner des capacités de production théoriques, vous devez regarder leur disponibilité réelle. Vous continuez aussi à raisonner à périmètre constant (population identique, pas de changement dans la consommation des ménages, capacité de production identique, …) auquel il suffirait d’ajouter le besoin en électricité des voitures électriques.
    La population augmente, on construit plus de 400.000 nouveaux logements par an et la superficie des logements par habitant augmente aussi, la consommation électrique résidentielle (hors chauffage, eau chaude et cuisson) a explosé avec les nouvelles technologies et le meilleur taux équipement des ménages (ordinateur, internet, écran plat, dvd, équipements électriques, etc …). De même, le chauffage à partir d’électricité (convecteurs ou pompes à chaleur) est en forte hausse en raison de la hausse des énergies fossiles ce qui se voit très bien sur les pics de consommation l’hiver (+10 GW entre 2001 et 2007).
    Les économies d’énergie attendues (et déjà pris en compte dans les estimations) ne permettront pas de renverser cette tendance.
    En 2010, la consommation d’électricité est évaluée à 494 terawatts/heure. En 2020 le chiffre grimpera à 534 TWh (prévisions réalisées en 2007 sans inclure les voitures électriques).
    http://www.challenges.fr/actualites/business/20070718.CHA7826/la_france_ne_manquera_pas_delectricite_avant_2012.html
    En 2008, suite aux hausses continues de consommation, RTE a réévalué à la hausse la croissance de la consommation à +1,3% par an en moyenne d

  14. Il faut aussi ajouter que la quasi-totalité des centrales nucléaires françaises atteindra 40 ans entre 2020 et 2030 et que leur possible prolongation au delà des 40 ans reste très problématique.
    Centrale nucléaire de Civaux 2 REP de 1495 MWe 2002
    Centrale nucléaire de Chooz 2 REP de 1450 MWe 2000
    Centrale nucléaire de Penly 2 REP de 1300 MWe 1990 à 1992
    Centrale nucléaire de Golfech 2 REP de 1300 MWe 1991 à 1994
    Centrale nucléaire de Nogent 2 REP de 1300 MWe 1988 à 1989
    Centrale nucléaire de Belleville 2 REP de 1300 MWe 1988 à 1989
    Centrale nucléaire de Cattenom 4 REP de 1300 MWe 1987 à 1992
    Centrale nucléaire de Saint-Alban 2 REP de 1300 MWe 1986 à 1987
    Centrale nucléaire de Flamanville 2 REP de 1300 MWe 1986 à 1987
    Centrale nucléaire de Cruas 4 REP de 900 MWe 1984 à 1985
    Centrale nucléaire de Paluel 4 REP de 1300 MWe 1985 à 1986
    Centrale nucléaire de Blayais 4 REP de 900 MWe 1981 à 1983
    Centrale nucléaire de Gravelines 6 REP de 900 MWe 1980 à 1985
    Centrale nucléaire de Dampierre 4 REP de 900 MWe 1980 à 1981
    Centrale nucléaire du Tricastin 4 REP de 900 MWe 1980 à 1981
    Centrale nucléaire de Fessenheim 2 REP de 900 MWe 1978
    Centrale nucléaire du Bugey 4 REP de 900 MWe 1979
    Centrale nucléaire de Saint-Laurent 2 REP de 900 MWe 1983
    Centrale nucléaire de Chinon 4 REP de 900 MWe 1984 à 1988

  15. El Gringo,
    Merci pour vos messages.
    Vous raisonnez à partir d’un système complètement centralisé basé à 80% sur le nucléaire et dont la puissance installée correspond aux besoins en période de pic de consommation…
    Ce système est archaïque:
    – il est aujourd’hui possible de lisser la consommation en programmant par exemple le fonctionnement du réfrigérateur (voir étude anglaise citée), du lave-vaisselle ou de la recharge de la batterie de la voiture 100% électrique (l’hybride rechargeable est une très mauvaise idée pour plusieurs raisons)
    – il est possible, pour beaucoup de consommateurs, de produire l’électricité directement à la maison (micro-éolien, PV etc.)
    – Nous n’avons pas besoin de construire de nouvelles centrales nucléaires étant donné que:
    1 – l’efficacité énergétique des batiments et des appareils électrique va augmenter
    2 – les énergies renouvelables permettent d’alimenter sans problème les batteries des voitures électriques et qu’en retour, les batteries peuvent injecter de l’électricité .
    35 millions de batteries de voitures électriques, c’est un superbe système de stockage de l’énergie, c’est l’équivalent de la totalité des barrages hyroélectriques actuels en France et il est possible de basculer du G2V en V2G en quelques secondes.
    Les centrales nucléaires vieillissent ?
    Remplacons-les par les renouvelables.
    70% de renouvelables dans le mix électrique en France est tout à fait accessible avec les technologies modernes (HVDC etc.).
    SAN FRANCISCO

  16. Une réflexion intéressante sur un blog:
    Extrait:
     » (…) La France exporte 60Twh d’électricité par an et le parc de centrale nucléaire est sous-exploité à hauteur d’au moins 40,7Twh (…) »
    http://eco-sceptique.over-blog.fr/article-25892140.html
    On a besoin de moins de 70 TWh pour électrifier intégralement le parc automobile en France…
    60 + 40,7 = 100,7 TWh…
    Smart Grid !

  17. La surcapacité nucléaire française des années 1990 tend à s’estomper rapidement devant la hausse régulière de la consommation. En fait si on considère que les seuls besoins français, une étude du ministère de l’industrie de 2004 estimait d’un point de vue financier que la taille optimale du parc nucléaire devait être de l’ordre de 40 GW en France avec un taux de disponibilité de 90% et d’utilisation proche de 95% en mode base pour garantir le meilleur retour sur investissement, le restant d’électricité pouvant être fournie par d’autres sources d’énergie utilisées plus ou moins ponctuellement. Mais les enjeux du nucléaire en France dépassent largement ces considérations et l’industrie nucléaire a bien d’autres ambitions. L’EPR doit faire ses preuves en France pour pouvoir se vendre largement dans le monde. Faut-il sacrifier l’industrie nucléaire française au profit de l’industrie nucléaire japonaise ou américaine qui reviennent en force ? Combien de compagnies survivraient longtemps en vendant une centrale tous les 3 ou 4 ans seulement comme AREVA ?
    Je vais actualiser votre calcul sur le 40.7 TWh qui date de 2006 et qui est un peu faux car il faut raisonner en énergie primaire et non nette. En 2007, la contribution du parc nucléaire a atteint 439,7 TWh (en énergie primaire à laquelle il faut soustraire les pertes et la propre consommation des centrales), en baisse de 2,3% (soit -10,5 TWh). La production nette s’établit à 418,6 TWh pour le nucléaire en 2007.
    http://www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/se_elec.htm
    En 2007, le taux de disponibilité a lourdement chuté (-3%) à 80,2% et le taux d’utilisation est passé à 94%.
    0,802 * (63*10^9 * 366 * 24) – 439,7*10^12 = 4.12 TWh
    En nette, la marge passe à 25 TWh mais il ne faut pas oublier qu’il faut aussi fournir de l’électricité aux centrales et tenir compte des pertes sur le réseau. Les 40 TWh de marge que vous citez ont donc fondu comme neige au soleil en 2007 qui n’était pas une année très dure d’un point de vue climatique (hiver normal et légère canicule en été). De même, les exportations d’électricité ont chuté de près de 15 TWh alors que le pétrole et les autres sources d’énergie flambaient.
    Les chiffres pour 2008 ne s’annoncent guère plus brillants et certains annoncent même 79% seulement de disponibilité pour le parc nucléaire français.
    De plus, avoir un taux d’utilisation de plus de 95% est à proscrire car il faut garder une certaine marge de sécurité pour éviter un effondrement complet du réseau (blackout) en cas d’appel du réseau imprévu ou d’arrêt de 2 importantes sources de production simultanément. Les graphiques que vous avez cité montre bien la forte variabilité de la demande sur le réseau sur des périodes très courtes (quelques minutes). La variation maximale autorisée d’une centrale nucléaire est de 40 MW par minute. De plus, le pilotage en force des centrales n’est pas recommandé pour leur durée de vie et est en partie responsable des « mauvais » chiffres du parc nucléaire français en raison des besoins de maintenance supplémentaires, des pannes et autres incidents que cela induit.
    http://www.irsn.org/document/site_1/fckfiles/File/Internet/Actualites/rapport_surete_2007_irsn.pdf
    De nombreux pays (USA, Suisse) préfèrent utiliser leur centrale en mode base, c’est à dire à régime constant avec des taux de disponibilité compris entre 90 et 95%.
    Néanmoins je suis d’accord avec vous sur l’efficacité énergétique des appareils qui doit être fortement revue à la hausse dans de très nombreux domaines. Les appareils grand public ont fréquemment des rendements inférieurs à 10% (ordinateurs, TV, appareils comportant des petits moteurs électriques, ampoules électriques, …).
    De même l’utilisation de l’électricité à des plages horaires spécifiques est souhaitable mais nécessite un usage bien plus important d’internet et un changement d’habitude et de matériel qui ne se réalisera pas rapidement.

  18. Encore une fois, El Gringo, nous n’avons pas besoin du nucléaire pour alimenter un parc de batteries. Les énergies renouvelable ont tout a fait le potentiel pour le faire. Ne répétons pas avec le poste transport l’erreur que nous avons fait en développant de manière excessive (80% !) la part du nucléaire dans le mix électrique.
    Un mix équilibré et véritablement écologique est souhaitable.
    Une étude récente de Stanford confirme que le nucléaire n’est pas souhaitable sur le plan environnemental:
    http://www.electron-economy.org/article-25876516.html

  19. Quand la bulle nucléaire éclatera !
    par Benjamin Dessus
    http://www.lesechos.fr/info/analyses/4811291-quand-la-bulle-nucleaire-eclatera-.htm
    Extraits:
    (…) le coût prévisionnel de l’électricité du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville ne sera pas de 43 euros par MWh comme initialement affirmé en 2006 pour emporter la décision, mais de 55 euros, une augmentation de 28 % (…) »
     » (…) On découvre alors qu’en 2020, on dispose de 140 TWh d’électricité nucléaire de trop, l’équivalent de la production d’une bonne douzaine d’EPR analogues à celui de Flamanville (…) »

  20. Quand la bulle nucléaire éclatera !
    par Benjamin Dessus
    http://www.lesechos.fr/info/analyses/4811291-quand-la-bulle-nucleaire-eclatera-.htm
    Extraits:
    (…) le coût prévisionnel de l’électricité du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville ne sera pas de 43 euros par MWh comme initialement affirmé en 2006 pour emporter la décision, mais de 55 euros, une augmentation de 28 % (…) »
     » (…) On découvre alors qu’en 2020, on dispose de 140 TWh d’électricité nucléaire de trop, l’équivalent de la production d’une bonne douzaine d’EPR analogues à celui de Flamanville (…) »

  21. Désolé, mais mon message n’apparaissait pas, et j’ai du le reposter…Ils ne sont apparu qu’ensuite, d’où 3 messages au même contenu.

  22. Cet article (très vague dans son contenu) laisse entendre qu’EDF va remplacer toutes ces centrales par des EPR en 2020 et cela sur la base de 1 pour 1. Ces 2 assertions sont totalement fausses. EDF souhaite faire durer ses centrales nucléaires le plus longtemps possible (bien au dela des 40 ans et envisage 60 ans) car elles seront alors largement amorties et seul leur coût de fonctionnement et de maintenance devra être pris en compte.
    Néanmoins, ce ne sera pas évident de passer le cap des 40 ans pour les centrales de 900 MW les plus anciennes (Fessenheim, Tricastin, …) compte tenu de leur état mais d’importants travaux de rénovation d’un montant de 400 millions d’euros par centrale ont déjà été programmés pour les faire durer jusqu’à 50 ans voire 60 ans comme aux USA. Les seuls EPR construits d’ici 2020 seraient alors pour pallier (en partie) à la hausse de consommation attendue (environ 15%). Néanmoins les principaux problèmes ont surtout lieu lors des période de fortes consommation de décembre à février où la France est proche de la situation d’être importatrice d’électricité faute de moyens suffisants de production. Seul le thermique permet alors de fournir le reliquat manquant.
    Puissance en service et puissance attendue installé au 1er Janvier 2013 (en GW)
    Nucléaire 63,3 64,9
    Charbon 6,8 5,4
    CCG 1,1 5,4
    Fioul et TAC 5,5 7,0
    Thermique décentralisé 8,8 8,0
    Hydroélectricité 25,3 25,3

  23. 1°) Je ne connais pas les piles LiFePO4, mais puisqu’elles contiennent du lithium, il n’y en aura pas énormément.
    2°) Plus on lisse la consommation dans le temps, plus on renforce la prééminence du nucléaire.
    3°) Dès qu’on demande des subventions (éolien, photovoltaïque racheté par EdF bien au-dessus du prix) :
    * on est un escroc ;
    * on prouve que sa solution ne tient pas la route.
    Si le rapport des coûts d production doit changer, le marché le prendra en compte naturellement.

  24. SC:
    Rdt de la prise à la roue:
    93% x 93% x 97% = 84%
    Avec une production décentralisée, locale, les pertes en ligne sont bien plus faibles qu’avec une production centralisée.
    Avec BetterPlace, en Australie par exemple, les batteries seront rechargée directement par l’électricité éolienne.

  25. Dadounet a écrit:
    « Dès qu’on demande des subventions (éolien, photovoltaïque racheté par EdF bien au-dessus du prix) :
    * on est un escroc ;
    * on prouve que sa solution ne tient pas la route. »
    Dadounet, vous oubliez d’indiquer que si l’on intègrait les externalités négatives (environnement, santé, climat), les énergies sales ne seraient pas compétitives (voir le rapport Stern par exemple, voir aussi la denière publication de Jacobson, Stanford*).
    Mais comme ces externalités négatives des énergies sales ne sont pas prises en compte, et bien la seule manière de favoriser l’émergence des solutions durables, ce sont les aides.
    En conclusion, vous ne vous basez que sur un critère, le coût, ce qui est une approche qui est objectivement pauvre, la seule manière pertinente pour réaliser une comparaison étant d’adopter une approche multicritère.
    De plus, votre approche, uniquement basée sur le coût, ne repose pas sur des bases économiques solides.
    Le mot « escroc » que vous avez employé était donc très mal venu.
    * http://www.rsc.org/delivery/_ArticleLinking/DisplayHTMLArticleforfree.cfm?JournalCode=EE&Year=2009&ManuscriptID=b809990c&Iss=Advance_Article

  26. Externalités, mes fesses !
    Ce qui est dangereux dans le nucléaire, c’est surtout le communisme (et le ben Laden).
    Quant au prétendu réchauffement climatique dû à l’effet de serre, voici ce que certains en disent :
    http://lumiere101.com/2008/01/08/le-faux-probleme-du-developpement-durable/
    et
    http://liberte.typepad.com/oblib/page/3/
    En effet, le réchauffement précède l’augmentation de CO2, il peut en être la cause, en aucun cas la conséquence :
    http://www.dailymotion.com/video/x33184_marcel-leroux-climatologue-non-peop_news
    Je conteste donc formellement que brûler du charbon, du gaz ou du pétrole soit sale (même si on pourrait leur trouver de meilleurs usages).
    Ce sont ces présupposés faussement moraux qui nous ruinent, retardant par là-même tout progrès.

  27. Un peu de lecture sur le réchauffement de la terre.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Réchauffement_climatique
    http://www.manicore.com/documentation/serre/commence.html
    M. Leroux n’a jamais nié qu’il y avait eu un changement climatique majeur dans les années 1970 (il l’a écrit plusieurs fois) ni que le CO2 et d’autres gaz à effet de serre pouvaient augmenter la température mais a toujours combattu l’importance du rôle de ces gaz dans ces changements et donc l’origine anthropique de ces changements mais sans jamais apporter d’autres explications probantes au réchauffement qu’il a en grande partie refusé d’admettre même si à la fin de sa vie il était moins catégorique devant les évidences.
    Pour reprendre quelques extraits :
    « C

  28. M. Leroux affirme que le climat change en permanence !
    La première évidence que l’augmentation de CO2 n’implique pas d’augmentation de température est donnée par le fait qu’historiquement le CO2 SUIT la température.
    Le deuxième fait à prendre en compte est que l’effet de serre est dû pour 95% à la vapeur d’eau ; on empapaoute donc sur des pouièmes avec le CO2. Et on IGNORE comment l’augmentation de vapeur d’eau influe sur la température : plus de vapeur d’eau, c’est plus de chaleur, mais aussi plus de nuages, donc moins de chaleur sur Terre (renvoyée dans l’espace) et on n’est pas capable de savoir lequel de ces effets est prépondérant.
    C’est ce à quoi les scientifiques du GIEC devraient s’occuper, dans le silence de leurs labos, s’ils n’étaient pas de la racaille financièrement et politiquement motivée.
    De plus, certains scientifiques ont été contactés par le GIEC, ont donné un article contestant leurs conclusions, et leur article n’est pas cité, mais eux sont cités dans la liste de ceux qui en font partie !
    Il n’est que voir la difficulté qu’a le CERN à monter son expérience CLOUD qui déterminera l’importance du soleil sur le climat pour se rendre compte de la politisation en cours.
    De plus, si la Terre se réchauffe, tant mieux !
    Je ne suis pas pour le pétrole, pas pour le nucléaire, pas contre le photovoltaïque, mais je suis pour avoir de l’électricité, d’où qu’elle vienne, au meilleur coût, contre me faire voler chaque fois que j’achète de l’essence, contre le mensonge, contre la culpabilisation.

  29. Personne ne nie que le climat change en permanence. Sa principale cause est l’orbite de la Terre qui a de nombreux cycles (19000, 23000, 41000, 100000 et 400000 ans) qui a fortement modifié le climat au cours du dernier million d’année qui est la limite de ce que l’on peut mesurer dans les glaces.
    Ces variations ont entrainé des changements notables dans la quantité d’énergie reçue sur Terre jusqu’à 6% qui ont bien sûr fortement impactés la vie sur Terre et donc les taux de CO2.
    http://www.terreentiere.com/MEDIAS/pdf/croisieres/De_la_theorie_astronomique_au_rechauffement_global_Berger_Loutre.pdf
    Néanmoins même pendant les périodes où les températures étaient les plus élevées, les taux de CO2 sont restés en dessous de 300 ppm (contre 380 ppm aujourd’hui) alors que les températures étaient de 2°C au dessus des températures actuelles). Ces phénomènes se produisent sur de longues périodes et n’expliquent pas un réchauffement se produisant en quelques décennies.
    Donc ce n’est pas par là qu’il faut chercher l’origine du taux de CO2 actuel. Aujourd’hui le CO2 précède la température.
    http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/Images/bilan-radiatif-terre2/bilan-radiatif-terre2-fig15.gif
    Rien ne peut expliquer le taux de 380 ppm du CO2 actuel à part l’activité humaine. D’ailleurs, 1 ppm représente environ 5 milliards de tonnes de CO2 et les pics de CO2 sont mesurés au dessus des grands zones industrialisés. Environ 50% du CO2 émis par l’homme reste dans l’atmosphère.
    http://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/carbontracker/co2weather.php?type=global#imagetable
    Les études montrent que le CO2 représente environ 40% du rayonnement absorbé et la vapeur d’eau 55%. La forte teneur en vapeur d’eau (0.3% ou 3000 ppm) de l’atmosphère absorbe une très grande part du rayonnement infrarouge pour les longueurs d’onde correspondant à l’eau. Son augmentation a donc un effet plus faible car une grande partie du rayonnement a déjà été absorbée.
    Pour le CO2, l’absorption du rayonnement infrarouge de la Terre n’a pas encore atteint le seuil de saturation et une augmentation du CO2 a pour effet une augmentation non négligeable (mais non linéaire) des radiations absorbées. Ajoutons que la zone maximal d’émission des infrarouges se situe autour des 15 ?m qui correspond à la zone d’absorption du CO2.
    http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/Images/bilan-radiatif-terre2/bilan-radiatif-terre2-fig13.gif

  30. Entièrement d’accord, bien entendu, avec El Gringo sur la question climatique.
    http://www.ipcc.ch
    Personnellement, je ne souhaite pas rentrer dans le jeu de ceux qui nient la réalité du réchauffement et/ou de son origine humaine. C’est complètement inutile. Je ne leur répond pas.
    Je ne suis pas d’accord avec El Gringo à propos de la place que pourraient avoir les énergies renouvelables en France, notamment pour électrifier le parc automobile, mais je respecte son point de vue.
    Le nucléaire, d’un point de vue strictement climatique, est fort utile.
    Réduire nos émissions de gaz à effet de serre est en effet une priorité.

  31. Je ne nie pas qu’il y ait un réchauffement depuis 30 ans – après y avoir eu un refroidissement des années 1940 à 1980, alors qu’il y avait déjà plus de CO2 que d’habitude…
    Je dis qu’il n’y a pas de liaison historique entre CO2 et réchauffement autre que le CO2 SUIT le réchauffement et ne peut donc être causal.
    Je dis aussi que nous ne sommes pas capables actuellement de comprendre le climat terrestre dans sa globalité.
    De toute façon, l’énergie du futur proche est nucléaire, disponible en grandes quantités pour pas cher.
    Et j’affirme qu’une Terre plus chaude serait plus habitable ; il n’y a donc d’autres problèmes que médiatique, créé par des « escrocs réchauffistes ».

  32. Pour répondre à votre question, il faut se pencher sur les aérosols pouvant faire baisser la température sur Terre et en particulier le dioxyde de soufre (SO2) qui favorise la formation des nuages et donc l’effet d’albedo des nuages qui vous citiez auparavant dans les contre-effets. La prise en compte des aérosols qui ont agit comme un frein au réchauffement induit par les gaz à effet de serre permet de mieux comprendre les mesures de températures.
    Avant 1940, leurs émissions et leurs teneurs dans l’atmosphère étaient trop faibles par rapport aux émissions et teneurs naturelles pour modifier sérieusement le climat et les émissions de CO2 ont provoqué les hausses de température, puis devant leur importance ils ont contrebalancé les effets du CO2 pendant environ 40 ans avant d’être fortement réglementés en raison de leur effets nocifs pour la santé et de voir les émissions et leurs effets fortement chutés entre 1980 et 2000 laissant la place libre au CO2.
    http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/Images/aerosols-volcans-climat/aerosols-volcans-climat-fig03.gif
    Dans les années 1960, on s’est d’ailleurs plutôt inquiété du refroidissement de la Terre qu’on a attribué aux nuages générés par les aérosols et principalement par le SO2.
    « On a observé ces 25 dernières années aux Etats-Unis et en Russie, loin des agglomérations urbaines ou industrielles, une diminution d’environ 5 % du rayonnement solaire direct. Des mesures effectuées sur 20 sites non urbains aux Etats-Unis montrent une augmentation de 12 % de 1962 à 1966 de la concentration moyenne en aérosols.
    Enfin la mesure de la conductivité de l’air au-dessus des océans, loin de toute pollution, semble montrer une augmentation d’un facteur 2 de la concentration en aérosols au-dessus de l’Atlantique Nord ».
    http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/21/64/26/PDF/ajp-jphyscol197536C806.pdf
    En 1970, le gouvernement américain fixera des normes très strictes sur les rejets de polluants avec une loi fédérale nommée Clean Air Act. Les émissions qui était de 31 millions de tonnes de SO2 en 1970 ont aujourd’hui chuteront à 14.5 millions de tonnes aujourd’hui.
    De même, les pluies acides sont une des conséquences de l’émission de soufre dans l’atmosphère (avec d’autres aérosols néanmoins). En Europe, une réglementation plus stricte a divisé par 2 les émissions de SO2 entre 1990 et 2000 réduisant fortement les conséquences des pluies acides.
    http://www.airclim.org/airAndEnvironment/AE_chp5.htm
    Pour refroidir la terre, certains proposent tout simplement de larguer un million de tonne de sulfure d’hydrogène (H2S) directement dans la haute atmosphère à une dizaine de kilomètre d’altitude pour refroidir la terre de 1 degré en cas d’urgence bien sûr.
    http://climablog.krusaf.org/post/2008/04/02/Du-dioxyde-de-soufre-pour-lutter-contre-le-rechauffement-climatique
    Ces dernières années, seule la Chine a connu une hausse importante des émissions de SO2 dans le monde qui atteint désormais les 25 millions de tonnes par an. Mais cela ne semble plus enrayer la hausse des températures devant l’importance du taux du CO2.
    Quand à une Terre plus chaude, cela intéresse surtout la Russie ou éventuellement le Canada. Pour les autres pays, les problèmes liés au réchauffement ne sont pas forcément positifs. Il n’y qu’à se souvenir de la canicule de 2003 ou des problèmes de manque d’eau de nombreuses régions.

  33. Marcel Leroux, petit-fils de Gaston Leroux, avec « le mystère de la planète jaune »?

  34. 1°) Marcel Leroux était le directeur du laboratoire de climatologie du CNRS ; c’était le Français le plus qualifié pour parler du climat, tout simplement, et il était libre grâce à la fin de sa carrière, ce que ne sont pas les autres.
    .
    2°) Je ne nie pas la possibilité d’un réchauffement ; je dis simplement que nous n’avons à l’heure actuelle qu’une vision très partielle des processus en jeu ; en particulier, puisque l’augmentation du CO2 suit le réchauffement, et que la Terre finit par se refroidir, c’est bien qu’intervient un autre processus qui empêche l’emballement de la machine.
    .
    De même pour les volcans : les aérosols qu’ils diffusent refroidissent effectivement le climat (et très fortement : on a vendu du vin coupé à la hache pendant plus d’un mois à Paris suite à l’éruption du volcan islandais Laki (ou du Tambora ?) ; l’éruption du Toba indonésien a failli éradiquer l’humanité de la Terre il y a 72000 ans ; à quand la prochaine ? – au fait, le Yellowstone n’est pas mal non plus, et il est en retard…) ; et cependant, on leur doit le réchauffement de la planète après qu’elle eut été recouverte entièrement de glace il y a 740 millions d’années (augmentation de l’albédo dû aux cendres ?).
    Ce que je veux dire, c’est qu’on ne sait pas ; et quand on ne sait pas, on ferme sa gueule au lieu de prétendre dicter leur conduite aux autres, les voler avec des malus «  »écologiques » » et un prix d’achat du photovoltaïque très exagéré.
    Mais oui, ça changera, le niveau de la mer va évoluer, et il n’est pas malin d’habiter en bord de mer, surtout avec les tsunamis.
    Et je refus d’être culpabilisé parce que mon peuple a inventé l’usage du charbon et du pétrole, permettant à beaucoup d’autres de proliférer, car ils profitent de notre créativité.
    Bien sûr, la fonte des glaces avantage plus la Russie, le Canada et le Groenland que les Polynésiens ; mais ce n’est pas en volant la classe moyenne européenne qu’on améliorera les choses, car c’est d’elle que provient le progrès de l’humanité.
    Et puis, 4 des plus beaux endroits de la Terre ne sont-ils pas les calanques de Cassis, la baie d’Ha Long, les Bahamas et le sud de la Thaïlande ? Ces paysages sont la preuve que la mer était plus basse avant, en période glaciaire ; lorsque la grotte Cosquer a été peinte, la Méditerranée était 60 mètres plus basse (et le climat norvégien), et la mer Noire un petit lac ; les écolos de l’époque auraient crié à la Catastrophe ! Tout bon bouddhiste (que je ne suis pas) sait que la seule permanence, c’est l’impermanence.
    Donc laissons le marché faire, il sait mieux que les «  »scientifiques » » politisés et rémunérés au catastrophisme qu’ils répandent ; j’assimile le GIEC à une secte millénariste.

  35. Dadounet a écrit: « Donc laissons le marché faire »
    kWh EPR: $0.076
    kWh éolien: entre $0.040 et $0.060/kWh pour les meilleurs sites (d’après Wüstenhagen et Bilharz, 2006)
    Orientons le marché vers des solutions vraiment durables: taxons les énergies sales afin d’augmenter la compétitivité des solutions vraiment durables et d’accélèrer la construction de la Green Economy.

  36. je cite « De plus, si la Terre se réchauffe, tant mieux ! »
    Ne pensez pas qu’à votre chauffage d’occidental de l’hémisphère Nord. C’est une catastrophe pour les autres. Et que d’espèces en voie de disparition (coraux, poissons, grenouilles, mousses….), que d’espèces déplacées (moustiques et leur virus). Toute la biodiversité est menacée. Or elle est fondamentale pour notre écosystème.

  37. Le marché règlera de lui-même les problèmes à condition de n’être pas faussé par des taxes !
    .
    L’augmentation du CO2 est une EXCELLENTE chose pour la végétation, les arbres surtout.
    L’augmentation de la température est une excellente chose pour la biodiversité (et, au fait, cela AUGMENTE l’humidité moyenne) – évidemment à condition de regarder globalement : à chaque endroit où la température change (il y en a où elle baisse), les espèces changent ; donc si on veut voir une catastrophe, il suffit de ne regarder que celles qui baissent en nombre, (et de considérer les nouvelles comme des envahisseuses, des pestes !)ce qui est le cas des escrocs « écolos » qui polluent nos merdias et donnent le prétexte aux polytocards pour taxer.
    Votre esprit critique est complètement annihilé par cette secte.
    Tiens, au fait : le gaz le pire (en fait le meilleur) pour l’effet de serre est le méthane ; il est dégagé par les ruminants et par les rizières ; allez dire aux Asiatiques de ne plus en manger, ça vous occupera !
    Il y a deux choses qu’on sait : le climat changera de toutes façons et on n’y peut (presque) rien ; il faut donc se préparer : ne pas construire en bord de mer, construire des bâtiments bien isolés, antisismiques là où il faut, ne pas relâcher n’importe quelle molécule chimique dans l’air… Voici où il faut faire porter nos efforts. Tout argent consacré à autre chose est une perte, un retard. De plus, nous sommes historiquement en période interglaciaire, c’est à dire que ce à quoi nous pouvons nous attendre est bien plutôt une glaciation – et ça c’est mauvais pour la biodiversité !

  38. la période de glaciation est une période longue qui n’est pas à l’échelle de l’occupation humaine et des espèces actuelles. Par contre sur une période actuelle TRES COURTE l’espèce humaine a changé le climat et donc les écosystèmes …
    ecosystème respecté = chaine alimentaire
    stable + stabilité sanitaire + équilibre des ressources économiques + stabilité des systèmes d’eau + etc
    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapC_p7_d1&zoom_id=zoom_d1_3
    http://www.america.gov/st/washfile-french/2008/April/20080407173551lcnirellep3.559512e-02.html
    PS: la plus grande diffusion de méthane se fait depuis le sous-sol de la Toundra, car celui-ci dégèle malheureusement….
    ce n’est pas au Bengladesh (en-dessous du niveau de la mer) et iles que gouvernements et populations ont de quoi se déplacer et construire anti-sismiques….

  39. De deux choses l’une :
    * l’homme n’est pour rien dans le (tout petit) changement climatique actuel ; il y a de quoi s’en prémunir, mais rien à taxer ;
    * l’homme en est responsable ; il lui est impossible d’y remédier (quoique, une bonne guerre nucléaire Chine – USA – Russie…) car l’action d’émettre quelques pour mille de CO2 de moins, CO2 qui n’est que le 3ème gaz à effet de serre, dans un monde où tous les anciens pauvres (enrichis grâce au développement du capitalisme et à l’abandon progressif de la stupidité socialiste) n’ont qu’une envie, c’est de se déplacer, de manger plus et de la viande, de garder les enfants vivants (alors qu’avant la médecine européenne, ils mourraient pour la plupart en bas âge) ; donc, là encore, la seule chose à faire, c’est de se préparer à un changement inéluctable et non de taxer.
    .
    Vous êtes-vous demandé pourquoi la Hollande est un des pays les plus riches du monde et le Bangladesh l’un des plus pauvres – alors que c’est le plus fertile ? Un indice : QI moyen de 102 en Hollande, 80 au Bangladesh…
    http://www.isteve.com/IQ_Table.htm
    .
    La toundra dégèle « malheureusement » ; on voit bien que vous n’y habitez pas !
    Voilà d’immenses futures plaines à blé !

  40. Le méthane emprisonné dans la toundra congelée peut être une bombe à retardement. Pas moins de 400 milliards de tonnes de méthane peuvent être emprisonné dans la toundra congelée dans l’arctique. C’est environ 3000 fois la teneur courante en méthane de l’atmosphère. Le dégel de la toundra peut commencer une réaction en chaîne qui pourrait décharger des milliards de tonnes de méthane dans l’atmosphère qui aggraverait considérablement le problème de chauffage global.

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