Les métaux de base commencent bien l’année

Enfin une bonne nouvelle dans ce monde de brut !

Les métaux de base ont entamé l’année 2009 sous de bons auspices.

Il faut dire que la situation était telle qu’elle ne pouvait que difficilement empirer.

Crise financière et récession économique dans les pays industrialisés les avaient durement attaqués en 2008.

Après avoir vogué 5 années à la faveur de courants porteurs, le marché des métaux non ferreux a subi de plein fouet la plus grave récession économique qui a atteint l’Europe et les Etats-Unis depuis 70 ans.

Après un premier semestre quasi euphorique, marqué par des records historiques pour le cuivre, l’étain et l’aluminium, l’année 2008 s’est achevée par une sombre hécatombe. Les métaux échangés au London Metal Exchange (LME) ont perdu entre le tiers et plus de la moitié de leur valeur. Leurs cours ont été ramenés à des niveaux plus observés depuis plusieurs années. Pire, ils se situent désormais en dessous des coûts de production.

Sur un an, le plomb a perdu 61% de sa valeur, le cuivre 54%, le nickel 55%, le zinc 49%, l’aluminium 36%, l’étain 35%.

2009 sera-t-il plus clément ? En ces premiers jours de l’année nouvelle, le cours des métaux ont progressé dans le sillage du cours du pétrole. Une bonne chose, puisque le baril a franchi à nouveau vendredi les 47 dollars, les tensions géopolitiques entre Russie et Ukraine d’une part et dans la bande de Gaza d’autre part ayant favorisé la remontée des prix.

Le cours du cuivre aura été un des grands perdants de l’année 2008, une année qui l’avait pourtant vu battre un record jamais égalé. Le prix d’une tonne, qui s’était envolé à 8675 dollars le 2 juillet, a plongé jusqu’à 2817 dollars le 24 décembre ! Un niveau aussi faible n’avait pas été observé depuis octobre 2004.

L’éclatement de la bulle spéculative sur le marché des matières premières, ainsi que l’effondrement du secteur immobilier, gros consommateur de cuivre lui auront été fatals. La Macédoine a ainsi été contrainte cette semaine de fermer son unique mine de cuivre, compte-tenu de l’effondrement du cours. Si certes, le site a enregistré des résultats plus que convenables en 2008, la chute des prix du cuivre aurait stoppé nette sa rentabilité, si l’on en croit son responsable.

Le cours de l’aluminium est resté quant à lui relativement proche de son plus bas depuis cinq ans, à 1430,50 dollars, touché le 18 décembre. Dur retour sur terre pour le métal léger qui avait atteint des sommets le 11 juillet dernier à 3380 dollars, alors que le cours du brut dépassait le seuil symbolique des 147 dollars.

Désormais la tendance s’est inversée, l’industrie devant faire face à une forte capacité excédentaire et une masse importante de stocks non consommés au London Metal Exchange (LME).

L’année 2008 s’est achevée de manière quelque peu sinistre pour l’étain. Le 30 décembre, son prix a touché 9700 dollars, un plus bas depuis novembre 2006. Pourtant les choses avient bien commencé, le métal se payant même le luxe d’atteindre la valeur de 25 500 dollars le 15 mai, des problèmes d’approvisionnement en Indonésie, en Chine et en République démocratique du Congo boostant le cours.

Concernant le nickel, un an et demi après avoir coté 51 800 dollars la tonne (en mai 2007), ce métal utilisé dans la production d’acier inoxydable a vu son cours s’effondrer à 8850 dollars le 24 octobre dernier, un plus bas depuis juillet 2003.

Sur le LME, une tonne de cuivre pour livraison dans trois mois coûtait 3169 dollars la tonne vendredi à 14H00 GMT (15h00 HEC), contre 2.870,25 dollars vendredi 19 décembre. Le plomb valait 1080 dollars la tonne contre 891 dollars. L’aluminium valait 1535 dollars la tonne contre 1490 dollars. Le nickel valait 12’875 dollars contre 10’100 dollars la tonne. L’étain valait 11’500 dollars contre 10’415 dollars la tonne.

Source : AWP, AFP