Faites ce que je dis … mais ne faites pas ce que je fais … ?
Tandis que l’Angola, désormais à la tête de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis le 1er janvier 2009, a appelé vendredi les entreprises pétrolières à réduire leur production en vue de se conformer aux quotas nouvellement définis par le cartel …
le même jour, lors de la traditionnelle cérémonie des voeux, le ministre angolais du Pétrole, Botelho de Vasconcelos, a annoncé aux représentants des groupes pétroliers qui opèrent dans le pays, que la production du pétrole brut en Angola avait été de 695, 707 millions de barils,en 2008 … sans qu’il ne soit fait spécifiquement allusion à d’éventuelles baisses des volumes extraits dans le pays …
S’agissant des « ajustements » de production, le même ministre José Maria Botelho de Vasconcelos a estimé vendredi « pouvoir compter sur la collaboration des compagnies à ce sujet ». Sans préciser toutefois, dans quel pays, il comptait que ces « restrictions » soient opérées …
Pour rappel, à l’issue d’une réunion à Oran (Algérie), l’Opep a annoncé le 17 décembre dernier une baisse de sa production de 2,2 millions de barils (mbj), à compter du 1er janvier 2009.
Objectif affiché : tenter de redresser les cours du pétrole, lesquels ont chuté de plus de 100 dollars depuis juillet, date à laquelle ils avaient atteint un record historique à près de 150 dollars le baril.
Dans ce cadre, l’Angola a un nouveau quota de 1,5 million de barils par jour , soit 20% de moins que sa production de novembre. Ceci, alors même que la production pétrolière représente 57,1% du PIB, 90% des exportations et les deux-tiers des recettes fiscales.
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