Grèce : ABN Amro (Pays-Bas) dit niet à une restructuration des prêts

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ABN Amro ne souhaite pas être le dindon de la farce. Si certes, la banque néerlandaise ne s’est pas exprimée dans ces termes, au final … c’est bien l’idée qui en ressort.

En tout état de cause, l’établissement financier a clairement laissé entendre qu’il refusait de restructurer 1,3 milliard d’euros de prêts que la Grèce a contracté auprès de lui.

ABN Amro a ainsi déclaré mercredi son désaccord quant à une restructuration de prêts, d’une valeur totale de 1,3 milliard d’euros, accordés à des sociétés grecques et garantis par Athènes.

A l’issue d’une réunion tenue à Londres avec des représentants du ministère grec des Finances, un porte-parole d’ABN Amro, Jeroen van Maarschalkerweerd, a déclaré fermement que la banque avait décidé « de ne pas participer ». Comme il s’agissait d’un effort de guerre en quelque sorte, la notion de guerre économique n’étant pas si éloignée que cela.

A noter que les prêts, accordés à des sociétés de transports publics, avaient été inclus sur « la liste » des prêts concernés par l’accord sur la participation des créanciers privés à la restructuration de la dette grecque, le porte-parole ajoutant toutefois que « d’autres prêts du même type » n’avaient pas subi le même sort.

Une affaire à suivre qui pourrait conduire tout droit à une procédure judiciaire. Ce que laisse d’ores et déjà entendre  la télévision publique néerlandaise NOS, laquelle vient d’indiquer qu’un désaccord oppose ABN Amro et l’Etat grec sur l’inclusion ou non de ces prêts dans l’accord de restructuration de la dette.

Rappelons qu’en vertu d’un accord conclu le 9 mars dernier entre la Grèce et ses créanciers privés, près de 105 milliards d’euros de dette se verront ni plus ni moins effacés.

A l’issue d’une opération de restructuration volontaire, comme il est dit poliment, Athènes avait annoncer en février dernier qu’elle allait effacer une ardoise de plus de 100 milliards d’euros sur les 350 milliards de sa dette publique.

Chose qui ne s’était jamais vue. Jusqu’à présent le – triste – record était détenu par l’Argentine, dont la dette atteignait 82 milliards de dollars en janvier 2002, date à laquelle le pays avait fait défaut.

De telles mesures avaient été prises en vue nous dit-on de réduire la dette totale d’Athènes    à 120,5% du PIB d’ici 2020. Précisons que cette dernière s’élève à l’heure actuelle à 160% du PIB, ce qui correspond à plus de 350 milliards d’euros.

Cette opération faisant l’objet d’un montage complexe avait été consenti par les créanciers publics et privés … lesquels avaient du mettre de l’eau dans leur vin et faire d’importantes concessions.

Au total, les banques, assureurs, fonds d’investissement et fonds de pension concernés devront perdre environ 100 des 200 milliards d’euros de dette grecque qu’ils détenaient. L’opération prévoit qu’en échange des obligations d’Etat détenues, ils reçoivent des titres d’une valeur diminuée de moitié.

Autre désavantage pour les créanciers, les nouvelles obligations qui leur seront proposées arriveront à échéance dans 30 ans, immobilisant leur argent plus longtemps que prévu.

A noter également que le taux d’intérêt des nouvelles obligations n’est que de 3,5% environ, un niveau sensiblement inférieur à celui des titres que les créanciers privés détenaient jusqu’à lors. Au final, la perte se chiffrera à environ 70% de la valeur comptable des obligations grecques détenues par les créanciers privés.

Si l’échange est certes basé sur le « volontariat », ces derniers n’ont guère d’autre choix s’ils ne veulent pas tout perdre. La gigantesque négociation dite de PSI (Private sector involvement, NDR) entre la Grèce et ses créanciers avait été qualifiée de « capitale » par les analystes, ces derniers estimant qu’un accord devrait permettre à Athènes de recréer de nouvelles marges de manoeuvre dans ses discussions avec ses autres créanciers UE et FMI.

Sources : AWP, AFP, Reuters

(17 commentaires)

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