Italie : hausse des importations de gaz en provenance de l’Algérie

transmed-enrico-mattei-pipeline-gazoduc-algerie.jpg

La vague de froid qui sévit actuellement en Europe ne   fait pas que des malheureux.

Alors que le géant gazier russe Gazprom a réduit de 10% ses livraisons au marché européen, l’Algérie pourrait tirer son épingle du jeu. L’Italie se tournant désormais vers le gaz algérien pour satisfaire la hausse de la demande interne.

L’Italie est confrontée à une telle situation de crise, qu’elle se voit désormais contrainte de puiser dans ses stocks stratégiques, Augmentant parallèlement les volumes importés via le gazoduc trans-méditerranéen  Enrico Mattei.

Dimanche soir, le président du groupe énergétique italien ENI, Paolo Scaroni a ainsi indiqué fort clairement que l’Italie compensait la baisse des approvisionnements en gaz russe par l’accélération des livraisons à partir de l’Algérie et, dans une moindre mesure, de l’Europe du Nord.

  Les exportations «supplémentaires» de gaz vers l’Italie ne constitue pas de livraisons exceptionnelles pour l’Algérie et font partie des quantités à pourvoir annuellement dans le cadre des contrats à long terme signés entre Sonatrach et ENI, est-il toutefois précisé.

Les approvisionnements actuels font donc partie intégrante des quotas fixés par accord … en hypothéquant l’avenir tout de même …

Rappelons que les contrats en cours prévoient d’ailleurs des livraisons annuelles de près de 34 milliards de mètres cubes.  L’Algérie se plaçant ainsi en tant que premier fournisseur de l’Italie avec la couverture de 32 à 37% des besoins du pays en gaz contre près de 29% pour la Russie.

Samedi, la Russie a annoncé une baisse de 10% de ses livraisons de gaz au marché européen. Réduction qui ne touche à l’heure actuelle que les volumes hors quotas, les volumes prévus par les contrats en cours étant quant à eux respectés.

Gazprom est dans l’impossibilité de livrer des volumes supplémentaires, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine ayant donné pour instruction d’assurer les besoins internes en priorité.

L’Italie a d’ores et déjà enregistré un déficit de 30% des approvisionnements russes sur le réseau. Se voyant contrainte de puiser dans leurs réserves créées en 2006  après la crise du gaz entre Moscou et Kiev.