Italie : le patronat anticipe une grave récession pour 2012

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Voilà des nouvelles en provenance de l’Italie guère réjouissantes …

Le patronat italien a annoncé jeudi qu’il s’attendait à une forte récession de l’économie du pays l’an prochain.

Ils anticipent en effet un repli du produit intérieur brut (PIB) de 1,6%.

« L’hiver de la récession se montre dans l’économie de la zone euro » mais « il a commencé plus tôt et sera plus marqué » en Italie, a ainsi averti le centre d’études économiques de l’organisation patronale Confindustria dans ses nouvelles prévisions économiques.

Le patronat ne table que sur une croissance de 0,5% cette année, alors qu’il tablait auparavant sur une croissance de 0,7% en 2011 et de 0,2% pour 2012. Le gouvernement semble quant à lui beaucoup plus optimiste, s’attendant à un recul du PIB de 0,4% en 2012.

Pour 2013, le patronat semble plus optimiste, s’attendant à une croissance de 0,6% tandis que le gouvernement table sur une reprise avoisinant 0,3%.

Elle considère d’ores et déjà que ces estimations sont quelque peu optimistes, pariant sur un apaisement progressif de la crise européenne de la dette, laquelle permettrait aux rendements des obligations italiennes à dix ans de tomber sous 5% d’ici le mois d’avril, contre 7% à l’heure actuelle.

Intervenant lors de la présentation de ses prévisions à Rome, le ministre du Développement économique, Corrado Passera, a reconnu que « la situation est pire que celle que nous attendions« . « Nous sommes en récession » mais « nous devons et nous pouvons en sortir : l’Italie a les bases pour pouvoir parler de croissance« , a-t-il assuré.

La Confindustria considère pour sa part qu’il n’y a « pas de demi-mesures: la contraction peut être brève et modérée ou très profonde et prolongée ».

Si les décisions prises lors du sommet européen de la semaine dernière « se montrent finalement efficaces » et permettent de réduire les « tensions insoutenables » sur la dette, « la reprise commencerait déjà à la fin du printemps 2012« , estime-t-elle.

Dans le cas contraire où les tensions s’amplifieraient, cela pourrait selon elle conduire à la « dissolution de la monnaie unique, la faillite de dizaines de milliers d’entreprises et de centaines de banques, la perte de millions d’emplois et l’explosion des déficits et des dettes même dans les pays qui se considèrent aujourd’hui vertueux« , met en garde le patronat italien.

A noter également que si la hausse des d’impôts, le chômage, le faible niveau de confiance et le pouvoir d’achat freinent la demande intérieure, les signes négatifs devraient se multiplier considérablement.

Sources : AFP, AWP, Reuters