Possible impact à prévoir sur le cours du pétrole dès lundi matin. Selon les syndicats américains, une grève dans le secteur pétrolier outre-atlantique a été évitée dimanche.
Fragile équilibre toutefois, car si les protagonistes ont pu trouver un accord, … ce dernier concerne le prolongement des négociations.
Alors que la convention collective des salariés du secteur des raffineries arrivait à échéance samedi, les syndicats avaient menacé de lancer une grève si leurs revendications n’étaient pas entendues.
A l’heure actuelle, selon les informations communiquées par la porte-parole du syndicat United Steelworkers, Lynne Baker, les négociations poursuivent leur cours, via une prolongation de convention de 24 heures renouvelable.
Les négociations bloquent principalement sur les questions salariales. Certes si les majors voient leurs bénéfices fondre avec la crise économique, n’oublions pas toutefois que la flambée des cours de l’été dernier leur a permis d’engranger de somptueux résultats.
Mais désormais l’euphorie n’est plus de mise. L’activité des raffineries américaines s’est en effet ralentie ces derniers mois face à la baisse de la demande, laquelle est engendrée par la crise.
La consommation d’essence et de produits pétroliers raffinés est ainsi descendue à des niveaux qui n’avaient pas été vus en hiver depuis une vingtaine d’années. A titre d’exemple, ConocoPhillips a enregistré sur le trimestre un taux d’utilisation de ses raffineries de 93% (contre 95% en 2007).
L’impact d’un arrêt de travail pourrait revêtir une importance majeure pour le secteur pétrolier … et pour le cours du pétrole. En effet, selon les syndicats, 60 producteurs seraient concernés par la grève.
Selon les analystes, une grève nationale pourrait au pire affecter les deux tiers de la capacité de raffinage du pays. Ils estiment par ailleurs que si tout mouvement social de cet ordre est de nature à faire grimper les prix de l’essence, il pourrait a contrario peser sur les cours du brut, la situation conduisant à une moindre consommation de brut par les raffineurs.
Sources : AFP, Les Echos