Explosion à Marcoule (nucléaire) : la Criirad porte plainte

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Information qui ne fait pas la « une » des journaux de l’Hexagone … et pourtant …

La Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) a annoncé mercredi qu’elle avait déposé plainte auprès du TGI de Nîmes contre la filiale d’EDF exploitant l’installation Centraco.

Ses griefs : la Commission soupçonne l’entreprise d’avoir opéré une forte sous-évaluation  de l’activité réelle des déchets radioactifs en cours de fusion à la suite de l’explosion d’un four en septembre dernier sur le site nucléaire de Marcoule, laquelle avait provoqué le décès d’une personne.

« L’irrégularité est manifeste », souligne ainsi la Criirad. Faute d’incompétence ou volonté manifeste de « tromper » son monde ? En tout état de cause la Commission considère que la contradiction entre l’activité des déchets et les rayonnements qu’ils émettent a été omise par l’exploitant.

Rappelons que selon un communiqué de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) du 29 septembre dernier, le four contenait ,après vérifications, près de 500 fois plus de radioactivité que la Socodei, l’exploitant filiale d’EDF, ne l’avait déclaré initialement.

Thierry Charles, directeur de la sûreté à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), avait pourtant indiqué qu’au moment de l’explosion, le four contenait 4 tonnes de métaux, dont la radioactivité était de 67 000 becquerels, soit moins de 17 becquerels par kilogramme. 

« C’est une activité radioactive très faible, incomparable avec celle d’un réacteur nucléaire »

, expliquait-il alors.

A noter que la plainte de la Criirad s’appuie également sur trois autres éléments : défaut de protection contre les risques d’explosion et de dissémination de substances radioactives suite à l’intervention directe des opérateurs sur le contenu du four, retard inacceptable dans la mise en oeuvre du confinement – plus d’1H40 – et défaut d’information du public.

Précisons que l’explosion avait fait un mort et quatre blessés, dont un très grave, le 12 septembre dernier, dans l’installation Centraco à Codolet (Gard), près du site nucléaire de Marcoule.

Elle avait été classée par l’ASN au niveau 1 (sur 7) de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES).

La déflagration avait touché un four électrique, mis en service en 1999, destiné à diminuer le volume des déchets radioactifs de faible et très faible activité pour ensuite les conditionner.

(4 commentaires)

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