La belle fin de séance à Wall Street, qui lui permet d’effacer quasiment son recul de lundi, profite au CAC, mais de façon finalement modérée. En effet, alors que les indices américains sont de retour sur leurs plus hauts de fin de semaine dernière, le marché parisien est encore bien loin des 3250, puisqu’il ne progresse « que » de 1.1% à 3175 pts. L’annonce hier soir par l’union européenne d’un durcissement à venir des ventes à découvert, notamment sur les dettes d’état (face à la spéculation des banques d’affaires américaines, l’Europe tente de réagir d’un point de vue législatif et réglementaire : chacun joue avec ses armes) ne semble pas inciter plus que cela les investisseurs à l’achat.
C’est que malgré le bel appui d’hier sur l’oblique violette et la zone des 3085/3100, le CAC reste encore sous la pression de son double avalement baissier de lundi. Ce n’est donc qu’au delà des 3200/3210, puis peut être même 3220/3230, que le marché retrouvera un peu plus d’allant. Pour l’instant, les opérateurs semblent partagés entre reprise haussière directe et poursuite de la consolidation. Il faut dire aussi que les agences de notations ont riposté dès hier soir, en abaissant de deux crans la note de l’Espagne… Le bras de fer se poursuit.
Pour cet après-midi, on surveillera un possible franchissement des 3175/3180 qui devrait envoyer le CAC sur les 3190/3200. A la baisse, un retour sous les 3165, puis surtout sous les 3145, renverrait par contre le marché en consolidation. A suivre…
Côté valeurs du CAC, les plus fortes progressions sont à mettre sur le compte des financières, avec BNP en hausse de 4.8%, devant Axa à +4.3%, tandis que Véolia vient s’intercaler avec +3.5%, juste devant le Crédit Agricole et la Société Générale. Quelques replis à signaler, avec Alcatel, victime d’une dégradation et qui cède 3.8% malgré l’annonce d’une offre pour le rachat de Genesys. EADS cède 2.2% et STMicroelecronics 0.6%.
Côté devises et matières premières enfin, l’euro repart sensiblement de l’avant, gagnant 0.8% à 1.3847$. La tendance est par contre plus incertaine sur le baril de brut, qui ne prend que 0.2% à 88.7$ après toutefois un franchissement prometteur hier. Enfin le métal jaune reste stable, à 1657.5$ l’once.
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