Dassault / Rafales : 1ere référence à l’international grâce aux Emirats Arabes Unis ?

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S’il y a quelques jours l’éventualité d’un achat par le Brésil d’appareils Rafale de chez Dassault était remise sur le tapis, ce seront peut-être au final les Emirats arabes Unis  qui offriront à la firme française sa première référence à l’international.

S’exprimant lundi sur la chaîne de télévision LCI, le ministre de la Défense Gérard Longuet, a indiqué que la France était « dans une négociation finale » avec les Emirats pour la vente d’avions de combat Rafale de Dassault  Aviation.

Cerise sur le gâteau, Gérard Longuet a même qualifié de « très forte » la probabilité que le contrat soit conclu.

« C’est une affaire considérable pour ce pays. Quand vous équipez une flotte aérienne, c’est pour 40 ans et donc que l’acheteur pose ses conditions, c’est normal, que l’industriel défende ses intérêts, c’est évident. Nous sommes dans une négociation finale« , a-t-il ajouté.

Rappelons que la France et les Emirats négocient depuis 2008 la vente de 60 exemplaires du Rafale, en service dans les armées françaises mais jamais vendu à l’étranger.

Les dernières discussions  faisaient état de la volonté des Emirats d’obtenir une version améliorée de l’appareil, via la mise en place d’un moteur fabriqué par Snecma (groupe Safran) plus puissant, d’une poussée de 9 tonnes.

Abu Dhabi chercherait également à obtenir une révision du radar, fournit par Thales .

Précisons que contrairement au Brésil, il ne s’agit pas d’un appel d’offres, mais d’une négociation de gré à gré. Les autorités locales sont donc davantage maîtresses de leur calendrier.

Au mois de septembre, le Journal les Echos indiquait pour sa part que les Emirats auraient évoqué l’échéance du Salon Dubai Air-show, lequel ouvre ses portes le 13 novembre, pour une possible annonce. « Ils pourraient alors officialiser l’entrée en phase finale des négociations » précisai encore le journal.

En juin 2010, le journal La Tribune , citant plusieurs sources concordantes, affirmait  que Abou Dhabi réclamait  une modernisation du Rafale avant toute  acquisition … moyennant  un coût compris entre 4 et 5 milliards d’euros, dont un milliard d’euros pour le seul moteur.

Le journal  ajoutait alors  que l’Emirat acceptait  certes de prendre à sa charge une partie des frais, il ne souhaitait   s’acquitter  que de la moitié  des sommes globales. Le reste devant être payé par le ministère français de la Défense et des industriels qui « partageront au prorata de leur participation industrielle dans le Rafale » affirmait alorsLa Tribune. Soit environ 37,5% pour Dassault Aviation, 37,5% pour Thales et 25% pourSafran.

En mai 2009, alors que le Rafale de Dassault  peinait d’ores et déjà à obtenir des références internationales, le journal Le Parisien affirmait quant à lui que la France était en cours de négociation d’un « énorme contrat » avec les Emirats arabes unis. Quelques semaines auparavant, les « bruits » courraient que Abou Dhabi allait confirmer en 2009 sa commande annoncée en avril 2008, les livraisons devant avoir lieu à partir de 2012-14.

« Un énorme contrat, concernant la vente de 60 avions pour un montant total de 6 à 8 milliards d’euros sur plusieurs années est en cours de finalisation avec les Emirats arabes unis« , affirmait alors le journal. Nicolas Sarkozy, en visite officielle aux Émirats accompagné du ministre de la Défense de l’époque Hervé Morin, « fera avancer les choses de manière décisive » nous disait-on alors.

Toutefois, le quotidien Le Parisien, citant un proche du dossier, avait fait état d’une « négociation extrêmement complexe ».

En échange de leur achat, les Emirats demanderaient en effet à la France de reprendre les 60 Mirage 2000-9, via des modalités qui pourraient être un des enjeux majeurs du dossier.

Dans un article paru dans le journal « Le Point » de février 2011, Jean Guisnel affirmait quant à lui que pour « favoriser la vente de Rafale aux Émirats arabes unis, la France se voit demander par les coriaces négociateurs de racheter les 60 Mirage 2000-9 qui avaient été achetés à la fin des années 1990 ».

Toutefois, les Emirats souhaiteraient obtenir un prix très élevé pour leurs « avions d’occasion » : « entre 25 et 30 % de la valeur du contrat Rafale de 6 milliards d’euros, soit au bas mot 1,5 milliard d’euros » selon Le Point.

Selon Jean Guisnel – ce dernier se basant sur des sources industrielles – l’Irak serait candidat pour reprendre vingt appareils. Moyennant des négociations elles-aussi extrêmement complexes.

Sources : AFP, Les Echos, La Tribune, Reuters, Le Point, Le Parisien

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(12 commentaires)

  1. Ou alors les Emirats ont un besoin beaucoup urgent de chasseurs modernes pour remplacer leur Mirage 2000 face

  2. Les Emirats arabes unis disent « non » au Rafale
    L’avion de combat Rafale a enregistr

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