Le Dow Jones victime de la BCE

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La Bourse de New York a achevé la semaine en baisse de plus de 2,5%, les marchés s’inquiétant de l’atmosphère pour le moins houleux régnant au sein même de la Banque Centrale Européenne (BCE) alors que l’établissement financier a annoncé dans un communiqué la démission de son chef économiste, l’Allemand Jürgen Stark  pour « des raisons personnelles ».

Un des points de discorde : le programme de rachat d’obligations d’Etat, jugé à l’heure actuelle comme l’une des principales méthodes permettant efficacement de lutter contre la crise de la dette.

De l’autre côté de l’Atlantique, les rumeurs concernant le départ de Stark, de plus en plus vives en début d’après-midi ont fait chuter les Bourses européennes: Francfort, Paris et Milan de plus de 3%.

Rappelons que Jürgen Stark occupait ce poste majeur au sein de la BCE, depuis le 1er juin 2006. Son mandat ne devait s’achever que le 31 mai 2014.

Au cours des dernières semaines, l’économiste avait à plusieurs occasions  exprimé ses doutes sur le programme de rachat d’obligations publiques mené par l’institution monétaire de Francfort en vue de soulager les pays les plus fragiles de la zone euro.

C’est en mai 2010 que la BCE avait adopté ce programme en vue de tenter de sauver la Grèce du naufrage.

Après une période de mise en veille, en août dernier, la Banque avait repris ses achats suite à l’aggravation de la crise de la dette, laquelle menace désormais l’Italie  et l’Espagne.

En février dernier, l’ex-président de la Bundesbank, l’allemand Axel Weber avait claqué la porte de la BCE en raison de son opposition à ce programme de rachats d’obligations.

C’est dans un tel contexte, qu’au final, l’indice Dow Jones des 30 industrielles aura au final chuté de 2,69%, soit 303,68 points, à 10.992,13.

Le S&P-500 perdait quant à lui 31,67 points, en baisse de 2,67%, à 1.154,23. Le Nasdaq Composite reculait pour sa part de 61,15 points (-2,42%) à 2.467,99.

Sur l’ensemble de la semaine, le Dow Jones a chuté de 2,2%, le S&P 500 perdant 1,7% tandis que le Nasdaq régressait de 0,5%.

Depuis janvier 2011, le S&p 500 est en repli de plus de 8%.

Sources : ats, AFP


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