Espagne : ralentissement de la croissance

recession-ahead1.jpg

Ce n’est pas la récession mais cela y ressemble bigrement ….

Selon les chiffres définitifs publiés vendredi par l’Institut national de la statistique, la croissance espagnole a ralenti au deuxième trimestre. Le taux de progression atteint désormais un niveau proche de zéro …

Selon l’INE, le Produit intérieur brut espagnol a très faiblement progressé de 0,2% , contre 0,4% au premier trimestre.

Un chiffre certes peu brillant mais toutefois conforme aux prévisions de la Banque d’Espagne, laquelle avait d’ores et déjà alerté le 5 août dernier que le contexte économique et financier était particulièrement marqué par l’aggravation de la crise de la dette souveraine dans la zone euro.

Pour l’ensemble de l’année 2011, l’établissement financier prévoit une croissance de 0,8%, estimation bien inférieure à celle du gouvernement, lequel table sur +1,3%. Pour 2012, la Banque d’Espagne s’attend à une croissance estimée à 1,5%, le gouvernement Zapatero prévoyant quant à lui une hausse de 2,3%.

La croissance demeure avant tout tirée par la demande extérieure, laquelle ne compense toutefois que partiellement le ralentissement de la demande intérieur.

En valeur glissante annuelle, la croissance s’établit à 0,7% au 2e trimestre. Durant la même période 2010, elle avait atteint 0,9%.

Une situation économique qui ne permet pas de créer des emplois, épineux problème alors que l’Espagne affiche le taux de chômage (20,89%) le plus élevé parmi les pays de l’Union européenne.

Mardi, le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a annoncé une révision constitutionnelle destinée à garantir la stabilité budgétaire – élément réclamé par la France et l’Allemagne – demandant aux partis politiques de l’approuver avant les élections législatives du 20 novembre prochain.

A notant également que durant le dernier trimestre écoulé, les banques espagnoles ont fortement souffert de leur exposition aux créances douteuses (crédits immobiliers potentiellement non remboursables).

En dehors de CaixaBank, les banques espagnoles ont vu leurs bénéfices nettement régresser : – 24,9 % pour Banesto, – 21,2 % pour Santander et – 13,9 % pour Banco Popular.

En mars dernier, la banque d’Espagne évaluait les besoins de recapitalisation du secteur à 15,152 milliards d’euros.

Si Madrid a affirmé être « loin d’avoir besoin » d’un sauvetage, rappelons toutefois que la Banque centrale européenne (BCE)  est récemment intervenue pour racheter 22 milliards de dette  de pays européens, parmi lesquels figureraient l’Espagne.

Sources : AFP, Reuters, la Tribune, le Parisien, Challenges

Un commentaire

Les commentaires sont fermés.