Italie : triste record de chômage des jeunes

Maigre consolation ? Alors que la France enregistre une hausse des demandeurs d’emploi, l’Italie n’est pas en reste … puisque selon une étude publiée mercredi par Confartigianato, la fédération italienne des artisans, la nation italienne détient l’un des taux de chômage des jeunes les plus élevés d’Europe et le plus fort dans la tranche des moins de 35 ans.

Selon le rapport de la Confartigianato, l’Italie compte plus d’1 million de sans emploi âgés de moins de 35 ans, correspondant à un taux de 15,9%.

Le problème est particulièrement préoccupant dans la tranche des 15-24 ans avec un taux de 27,8% observé en juin dernier par l’institut européen Eurostat, la moyenne européenne se situant quant à elle autour de 20,3%.

Rappelons toutefois qu’en Espagne, le taux de chômage des moins de 25 ans atteint 45,7% tandis qu’il est de 33,3 % en Slovaquie. Comme quoi tout est relatif …

Si l’on observe tout particulièrement la tranche des moins de 35 ans, le nombre de jeunes disposant d’un emploi a chuté de 926.000 unités entre 2008 et 2011.

L’institut italien de statistiques Istat indique pour sa part que l’Italie comptait au premier trimestre 2011, 1,152 million de sans emplois de moins de 35 ans.

Le chômage sévit tout particulièrement dans la région du Mezzogiorno située au Sud de la péninsule avec un taux de 21,1%, correspondant à 538.000 jeunes sans emploi. La Sicile détient le record avec un taux de 28%, rapporte Confartigianato … sans tenir compte des emplois non déclarés …

Pour les entreprises, les contrats atypiques (ou même le travail illégal … ) permettent de s’affranchir de la pression fiscale. L’absence de véritables mesures en faveur de l’embauche réduit les possibilités pour un jeune de trouver un emploi décent. 

Précisons toutefois que toutes catégories d’âges confondues, le taux de chômage italien est l’un des moins élevés d’Europe, s’établissant à 8% en juin contre 9,9% dans la zone euro à la même période.

Les jeunes Italiens semblent donc quelque peu dans l’impasse, seulement 47% d’entre eux espérant obtenir un contrat à plein temps. 

Ironie du sort, alors que la jeunesse issue du printemps arabe considère l’Italie comme un véritable eldorado, 98.000 jeunes Italiens seraient prêts à s’expatrier pour trouver un emploi.

Pour mémoire, selon des informations communiquées par le ministère de l’Intérieur italien dans une note d’information à la Chambre des députés datée du 3 août 2011, 51.881 immigrés ont posé le pied sur le sol italien durant les sept premiers mois de l’année 2011.

Parmi eux, 24.854 viennent de Tunisie, 23.890 sont originaires de Libye et le reste d’Afrique sub-saharienne.

Un tel « effectif » équivaut au nombre d’immigrés  répertoriés courant 1999,  une année marquée par la guerre au Kosovo.

Sources : AFP, Reuters, Slateafrique.com