L’once d’or dopée par ses qualités de valeur refuge

Le cours de l’once d’or s’est à nouveau envolé mardi, battant de nouveaux records, s’échangeant à près de 1.660 dollars l’once.

Les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale ravivées par la publication d’ une série d’indicateurs décevants conduisent les investisseurs à se tourner vers le précieux métal, jouant alors en plein de ses qualités de valeur refuge.

Sur le marché au comptant, le prix de l’once d’or a même atteint 1.659,15 dollars, franchissant là un sommet historique.

Le marché de l’or a été largement favorisé par inquiétudes concernant le relèvement du plafond de la dette américaine, l’abaissement de la note de crédit des Etats-Unis demeurant toujours envisageable.

Si ces craintes ont pu être amoindries par le vote du Congrès en faveur du compromis sur un relèvement du plafond de la dette, les investisseurs voient désormais d’un mauvais oeil les nouvelles statistiques économiques, qu’ils jugent bien décevantes.

La faiblesse des derniers indicateurs concernant l’activité manufacturière alimente par ailleurs les flux de liquidités en quête de valeurs refuge.

Précisons que l’activité manufacturière  s’est presque stabilisée en juillet aux Etats-Unis, l’indice s’établissant à 50,9% contre 55,3% le mois précédent, les estimations tablant quant à elles sur un taux de 54%. Il s’agit de son plus bas niveau depuis deux ans.

Le recul de la consommation des ménages américains, en baisse de 0,2% en juin par rapport au mois précédent est venu renforcer la tendance mardi, ravivant les inquiétudes sur la santé de l’économie mondiale, les principaux indices chutant de plus de 2% à Wall Street.

Element notable : au delà es investisseurs, ce sont désormais les banques centrales qui se portent acquéreurs d’or. La Banque de Corée du Sud en a ainsi acheté 25 tonnes, l’objectif étant de diversifier la composition de ses réserves. Chose qui ne s’était plus vue depuis 13 ans pour cette institution.