Un support qui va toutefois être brutalement réintégré, après un plongeon jusque sur les 3630, suivi d’une stabilisation de plus de deux heures, comme si le marché se regardait en se disant : « Et maintenant ? On bascule dans le gouffre, ou on mise sur un accord pour ce week-end ? ».
Quelques espoirs de solution avec une nouvelle exhortation d’Obama pour pousser le congrès à se mettre d’accord on finalement permis au marché de brutalement rebondir, tandis qu’Euronext était une nouvelle fois planté…, incapable d’afficher les cotations du CAC. Ca en devient problématique, avec des plantages à répétition depuis le rachat par le Nyse, et qui se multiplient depuis quelques mois… Encore un des effets de bord d’une économie de marché et de marchés financiers qui en demandent toujours plus : toujours plus de croissance, toujours plus de bénéfices (comme on le voit avec les réactions aux résultats publiés en ce moment), au détriment de la qualité de service et de la population (comme « l’aventure au pays de l’absurde » que viens de vivre votre serviteur et qui vous sera relatée sur FSC ce week-end : à ne pas manquer, tellement c’est représentatif d’entreprises de services qui n’en ont plus que le nom…).
Mais revenons-en pour l’instant au CAC, qui, dans un nouveau sursaut d’orgueil (et de prudence ?), a donc réintégré in-extremis les 3645/3650 pour clôturer sur ses niveaux d’ouverture, réduisant de moitié sa perte et formant comme hier un doji avec une belle ombre basse. Le CAC sauve donc les meubles, pour la seconde séance consécutive, mais joue de plus en plus avec le feu, en invalidant cette fois l’île de retournement haussier formée mi-juillet. Il ne reste désormais plus que le pauvre support des 3645 pour tenter d’enrayer la dégradation de tendance, et on est en mesure de se demander ce qu’il adviendra si le congrès le parvenait pas à un accord dans le courant du week-end…
Quoiqu’il en soit, plus le temps passe, plus cet accord risque d’être a minima, et pourrait donc avoir l’effet d’un pétard mouillé, renvoyant le problème à dans quelques mois. Un peu à l’image de ce qu’il se passe de ce côté-ci de l’atlantique avec les différents plans de sauvetage de la Grèce! Messieurs les politiques, et si vous preniez enfin vos responsabilités et faisiez votre travail, qui est de servir le peuple et l’intérêt général, au lieu de ne penser qu’à votre carrière et votre future réélection ?
Pour lundi, tout risque cependant de dépendre à nouveau d’un accord entre républicains et démocrates, alors que les résultats et statistiques économiques ne sont plus assez convaincants pour permettre au marché de tenir. Un accord et le marché pourrait s’offrir un rebond technique (reste à en voir l’ampleur et la durée, mais ça c’est une autre histoire…), avec un possible gap haussier et un retour au dessus des 3700, en direction des 3750 puis des 3775/3780 (résistance bleu clair renforcée par la MM20). Un franchissement de cette résistance serait un premier signe positif, qui pourrait envoyer le CAC sur la résistance suivante au niveau des 3860, correspondant aux plus hauts du 22 juillet et à la résistance marron.
A contrario, l’absence d’accord devrait prolonger la période d’incertitudes actuelles, avec un marché toujours partagé entre défiance et méthode Coué (« ils vont de toute façon bien finir par trouver un accord, ils n’ont pas le choix ») : l’ouverture devrait en tout cas se faire à la baisse, sous le coup de la déception et d’une nouvelle fin de séance négative à Wall Street. Le support en pointillés verts des 3640/3645 pourrait donc être de nouveau menacé et enfoncé, envoyant le CAC sur les plus bas de ce vendredi sur 3630, puis sans doute plus bas encore, jusqu’à l’oblique rouge sur les 3600, renforcée par le S2j (3604) et les points bas du 30 novembre 2010 (3590/3600).
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