Pétrole : le régulateur US flaire une fuite de certains courtiers

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Si en France, ce sont les sujets du bac qui font l’objet de fuite, aux Etats-Unis, il pourrait s’agir d’informations stratégiques  concernant les volumes de pétrole brut mis sur les marchés.

Selon le Wall Street Journal, le régulateur américain des marchés de matières premières, la CFTC, mènerait actuellement une enquête concernant une éventuelle fuite qui aurait vu le jour préalablement à l’annonce de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) du recours à ses stocks stratégiques. Annonce qui a grandement impacté le prix du baril ces dernières heures.

Selon le site internet du WSJ, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) examinerait actuellement avec attention les échanges des marchés en vue de déterminer si certains courtiers ont été avertis par avance de la prochaine mise sur le marché de 60 millions de barils par l’Agence Internationale de l’Energie.

Une sérieuse « aubaine » le cas échéant, compte-tenu de l’importante variation des cours induite par l’opération.

Si l’on en croit le journal, des responsables du CFTC ainsi que des opérateurs de marché ont constaté des échanges suspects sur le marché à terme peu avant l’annonce officielle.


En effet, les cours, déjà en baisse sur le New York Mercantile Exchange, avaient accéléré leur recul dans les minutes précédant l’annonce. Bizarre, tout de même …


En tout état de cause, un analyste pétrolier basé à New York avait alors indiqué à l’AFP que la conférence de presse organisée par l’AIE à Paris suscitait des spéculations (dans tous les sens du terme) sur une possible mise sur le marché de barils dans le cadre d’une opération coordonnée.


Rappelons par ailleurs que sous le coup de l’annonce de l’Agence Internationale de l’Energie laissant entendre qu’elle allait puiser dans ses réserves stratégiques pour abreuver le marché, les prix du pétrole avaient littéralement dégringolé.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août avait ainsi terminé à 91,02 dollars, en recul de 4,39 dollars par rapport à la veille.

A Londres, sur l’IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique chutait même de 6,81 dollars à 107,40 dollars en fin de journée.

Sources : AFP, WSJ