Merkel veut aider la Grèce … pour préserver l’Allemagne

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 Qui l’eut cru  ? L’Allemagne  défendre la Grèce  ! Mais rassurez-vous, cet élan de « générosité » est un tantinet calculé …. la chancelière allemande Angela Merkel redoutant par dessus tout l’effet boule de neige.

S’exprimant samedi dans un message vidéo, la chancelière a ainsi indiqué que l’Allemagne n’avait d’autre choix qu’aider les pays de la zone euro en proie à une crise de leurs finances publiques. L’enjeu ? « la reprise allemande pourrait être compromise » a ni plus ni moins averti Angela Merkel.

Répondant à la question « la crise de la dette dans la zone euro peut-elle menacer la reprise économique allemande ?« , la chancelière a répondu que si l’Allemagne n’agissait « pas comme il faut », une telle situation pouvait survenir, ajoutant : « c’est exactement ce que nous voulons éviter ».

 Angela Merkel estime par ailleurs ne pas pouvoir « autoriser une banqueroute incontrôlée d’un pays », estimant qu’au contraire qu’il fallait « d’une part regarder comment faire pour augmenter la compétitivité des pays qui sont en difficulté, comment leur donner la possibilité de réduire leur dette, et d’autre part se montrer solidaire« .

« Nous ne pouvons rien faire qui mette à nouveau en danger la reprise mondiale et donc celle de l’Allemagne« , a-t-elle martelé. Indiquant en guise d’argument que la faillite de la banque Lehman Brothers avait eu pour conséquence une chute de près de 5% du PIB allemand.

Vendredi, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a obtenu le soutien de principe des députésau Bundestag, chambre basse du parlement allemand, pour une nouvelle aide à la Grèce.

Dans un ardent plaidoyer au Bundestag mettant en avant la « responsabilité allemande envers l’Europe« , M. Schäuble a affirmé sa volonté de s’entendre avec la BCE sur les modalités.

« C’est nous qui avons le plus bénéficié de l’euro », et « à ce titre nous avons une responsabilité envers l’Europe« , et même « une responsabilité envers le monde entier » a-t-il ajouté.

Indiquant par ailleurs que la situation financière de la Grèce constituait « un grave danger pour la monnaie commune et pour l’économie mondiale ».

Le fin mot de l’histoire ? très certainement une crainte accrue d’un affaiblissement majeur de l’euro côté allemand, alors que la chancelière affirme désormais haut et clair que l’euro « a fait beaucoup de bien » à l’Allemagne.  

 Sources : Reuters, AFP

(7 commentaires)

  1. OUI en effet je connais ce site suivi tropical bear, c’est un site excellent, ou les opinions s’expriment assez librement et qui propose des liens que l’on imagine pas ailleurs.
    Il y a toujours une info surprenante

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