Le cours du maïs a atteint un niveau record jeudi sur la Bourse des matières premières de Chicago.
Le boisseau de maïs pour livraison en juillet a ainsi atteint 7,9150 dollars, chose qui ne s’était jamais vu sur le Chicago Board of Trade, toute proportion gardée en tenant compte de l’inflation.
Les marchés ont en effet fortement réagi à la publication du rapport mensuel du département américain de l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande. Lequel a revu à la baisse sa prévision de production pour le pays, tablant désormais sur 335,30 millions de tonnes (Mt) contre 343 Mt auparavant.
Même si le niveau de la récolte atteint des sommets non égalés, il ne devrait pas permettre de compenser la diminution des stocks, lesquels sont estimés désormais à 17,65 Mt en fin de campagne agricole.
Les analystes de Morgan Stanley se veulent encore plus clairs considérant ce niveau des stocks comme « critique« . Selon eux, la situation devrait provoquer une flambée « spectaculaire » des prix.
Rappelons que les Etats-Unis, premier pays exportateur mondial de maïs, doivent faire face depuis plusieurs mois à des conditions climatiques particulièrement défavorables dans les régions productrices, en particulier dans le centre du pays.
D’importantes précipitations ont perturbé les travaux dans les champs, conduisant à un retard des semis, certains n’étant toujours pas terminés.
Lundi soir, l’USDA a ainsi indiqué que les fermiers américains avaient accéléré leurs semis de maïs la semaine passée, profitant de conditions météo plus favorables que les semaines précédentes.
A la date du 5 juin, 94% des surfaces de maïs étaient semées contre 86% la semaine précédente. La moyenne sur les cinq dernières années à la même période s’établissant à 98%.
Les progrès les plus significatifs ont été réalisés dans les états de l’Ohio et de l’Indiana où 58% et 82% des semis ont été réalisés contre respectivement 19% et 59% sept jours auparavant.
Pris globalement, un tel contexte est propice à la hausse des cours, alors qu’au niveau mondial la production est également révisée en légère baisse, la consommation de la Chine étant quant à elle revue à la hausse.
Sources : AWP, AFP