Faible espoir de trouver une issue au conflit actuel qui divise la Libye ?
Mouammar Kadhafi a reçu dimanche dans sa résidence de Bab el-Aziziya à Tripoli la délégation de présidents mandatés par l’Union africaine (UA).
A l’issue de l’entrevue, les membres de la délégation n’ont toutefois pas souhaité faire de déclaration.
Le président sud-africain Jacob Zuma et ses homologues Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello, étaient arrivés dans l’après-midi.
Réunis samedi à Nouakchott, les membres de la délégation avaient réaffirmé les objectifs de leur mission : « cessation immédiate de toutes les hostilités », acheminement de l’aide humanitaire et ouverture d’un dialogue entre le régime et l’insurrection.
Les médiateurs ont par ailleurs prévu de se rendre dimanche soir à Benghazi, fief des rebelles, en vue de les convaincre de baisser les armes. Une entreprise difficile alors que les chefs de la rébellion ont rejeté tout cessez-le-feu impliquant le maintien au pouvoir de M. Kadhafi ou de ses fils.
Rappelons qu’en janvier 2010, le colonel Kadhafi a du céder – certes à contre-coeur – sa place à la tête de l’Union africaine, ses pairs appliquant alors la règle d’un changement annuel. Le président du Malawi Bingu wa Mutharika avait été désigné pour assurer la présidence tournante. Dépité, Mouammar Kadhafi avait alors commenté « Ma responsabilité morale est suffisante ».
Le Colonel avait été élu président de l’Union africaine en février 2009, lors d’un sommet de l’organisation, à Addis Abeba, la capitale éthiopienne. Selon la règle de l’UA, la présidence revenait cette année là à l’Afrique du Nord, après l’Afrique de l’Est. Et Mouammar Kadhafi était le seul dirigeant d’Afrique du Nord présent à Addis Abeba…
La volonté d’alors de Mouammar Kadhafi d’instaurer un « gouvernement de l’Union » conduisant à des « Etats-Unis d’Afrique » avait effrayé bon nombre de chefs d’Etat du continent, certains participants ayant même tenté de promouvoir une présidence d’Afrique Australe.
Sources : AFP, Reuters, Euronews, Afrik.com
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