Alors que le Fonds monétaire international (FMI) a affirmé mercredi qu’il était « prêt à aider le Portugal « – Lisbonne ayant parallèlement demandé une assistance financière à l’Union européenne pour faire face à de sévères difficultés – l’établissement dirigé par Dominique Strauss-Kahn a demandé à ses Etats membres d’examiner la possibilité qu’il emprunte directement sur les marchés financiers en cas de crise majeure. Situation qui pourrait voir le jour aujourd’hui … alors que l’Espagne tente désespèrement de ne pas appeler au secours.
« Il pourrait y avoir des circonstances où il serait soit nécessaire, soit préférable pour des raisons d’efficacité, d’augmenter considérablement les ressources propres du Fonds
« , a ainsi affirmé le FMI dans le cadre un état des lieux de la réforme du système monétaire international en date du 23 mars dernier.
« Même si en 2009-2010 il fut possible de le faire en se tournant vers les Etats membres, le processus a pris du temps et pourrait ne pas être toujours politiquement réalisable
« , a par ailleurs ajouté le Fonds.
« Par conséquent
« , selon lui, « l’idée d’établir les modalités pour que le Fonds emprunte sur les marchés en peu de temps pour compléter ses ressources actuelles pourrait valoir la peine d’être explorée ».
Rappelons qu’en avril 2009, le FMI avait obtenu l’engagement des pays riches et émergents du G20 de tripler ses ressources, mais non sans peine … le Fonds ayant du suivre un long processus afin de parvenir, à ses fins.
Désormais les « ressources utilisables » en vue d’aider les pays à revenus moyens ou élevés s’élèvent à 671 milliards de dollars, le niveau le plus élevé depuis la création de l’institution.
A l’heure actuelle, les souscriptions de quotes-parts des pays membres du FMI constituent sa principale source de financement. Néanmoins, il peut compléter ses ressources par l’emprunt s’il estime que les souscriptions insuffisantes pour couvrir les besoins de ses pays membres.
Un certain nombre de ces derniers ainsi que des institutions se tiennent prêts à lui apporter des concours additionnels au titre des Accords généraux d’emprunt (AGE) et des Nouveaux accords d’emprunt (NAE).
Lesquels sont des conventions de crédit conclues entre le FMI et un groupe de pays membres et d’institutions, dont un certain nombre de pays émergents, qui sont convenus de lui fournir des ressources supplémentaires à concurrence de 367,5 milliards de DTS (environ 580 milliards de dollars EU) « pour prévenir ou pallier un dysfonctionnement du système monétaire international ».
Actuellement, le FMI bénéficie de 18 accords bilatéraux de prêt valant environ 280 milliards de dollars EU et de trois accords bilatéraux d’achat d’obligations représentant environ 70 milliards de dollars EU.
Sources : AFP, FMI
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