Ne dit-on pas de se méfier de l’eau qui dort. Alors que les entreprises pétrolières internationales lorgnent sans retenue sur les richesses pétrolifères de la région de l’Orénoque, située au Vénézuela, le Vietnam semble emporter la mise, tel un outsider.
La presse vénézuélienne rapportait ainsi jeudi que les deux pays s’étaient associés en vue de créer une entreprise mixte pour l’exploitation de brut dans cette zone fort prometteuse de l’est du Venezuela.
L’entreprise mixte, nommée Petromacareo, est constituée pour 40% par Petrovietnam et pour les 60% restants par Corporación Venezolana de Petróleo. L’objectif affiché : l’extraction de près de 200.000 barils par jour en vue d’être acheminés à la suite à une raffinerie au Vietnam. Un accord dans ce sens avait d’ores et déjà et signé en novembre dernier au Vnezuela lors de la visite du président vietnamien Nguyen Minh Triet.
Le Vietnam et le Venezuela ont signé en août 2008 des accords de coopération dans le tourisme, l’agriculture et la culture. Les deux parties ont également mené des négociations sur des contrats et projets dans le secteur du pétrole et du gaz d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.
L’opération constitue une « belle manoeuvre » pour le Vietnam qui a su investir à point nommé dans le raffinage, la pénurie d’infrastructures de ce type demeurant un problème crucial du secteur pétrolier.
La construction de la première raffinerie du pays, considérée comme essentielle pour son indépendance énergétique, a officiellement commencé en décembre 2005. En tout, le projet représente quelques 2,5 milliards de dollars d’investissements pour le Vietnam. Le complexe doit disposer d’une capacité de 6,5 millions de tonnes par an à partir de 2009. Le contrat a été confié en avril 2002 à un consortium associant Technip-Coflexip, Tecnica reunidas et JGC.
Au départ la raffinerie devait être construite par Vietross Refinery, une filiale commune à 50/50 entre Petrovietnam et la société russe Zarubezhneft. En novembre 2002, Zarubezhneft s