OGM : hausse de prêt de 10 % des cultures dans le monde

A l’heure où les cultures OGM font débat en France, un rapport de l’Isaaa, organisme pro-OGM, précise que les surfaces cultivées avec des organismes génétiquement modifiés ont représenté 125 millions d’hectares dans le monde en 2008, soit une hausse de 9,4% par rapport à 2007.

Vaste sujet …. et vaste polémique en perspective …

Dans son rapport annuel, l’International service for the acquisition of agri-biotech applications (Isaaa), indique que 25 pays ont désormais recours à des cultures biotechnologiques, alors qu’ils n’étaient que 6 en 1996. Parmi eux, 15 sont des pays en voie de développement.

La surface cultivée a augmenté de 10,7 millions d’hectares en 2008, tandis que 1,3 million de nouveaux agriculteurs se sont convertis aux OGM.

Comme on pouvait s’y attendre, les Etats-Unis obtiennent la palme d’or – si l’on peut dire – avec 62,5 millions d’hectares cultivés. Arrivent à la suite l’Argentine (21 millions), le Brésil (15,8), l’Inde (7,6), le Canada (7,6) et la Chine (3,8).

Trois nouveaux pays ont adhéré en 2008 au club – informel – des producteurs d’OGM : il s’agit de l’Egypte, du Burkina Faso et de la Bolivie.

« Bien que la France n’ait pas autorisé de cultures de plantes biotechs en 2008, sept autres pays de l’Union européenne ont augmenté leur surface de 21% pour totaliser une surface globale de 100.000 hectares« , ajoute le communiqué. Non sans une pointe d’ironie …. ?

Il s’agit de l’Espagne, de la République tchèque, de la Roumanie, du Portugal, de l’Allemagne, de la Pologne et de la Slovaquie.

Des chiffres qui donnnent toute satisfaction au directeur et fondateur de l’Isaaa, Clive James, pour lequel « les perspectives de croissance future sont encourageantes« .

Dans sa « lancée », l’organisme, prévoit que 1,6 milliard d’hectares seront cultivés en 2015 et que 200 millions d’hectares d’OGM seront plantés chaque année dans 40 pays.

Affichant une foi qui repousserait les montagnes, l’Isaaa affirme que « les leaders politiques ont de plus en plus tendance à considérer les plantes biotechnologiques améliorées comme une partie importante de la solution aux problèmes critiques de la sécurité alimentaire et du développement durable« .

Ce n’est tout de même pas le cas  – encore ? – du gouvernement dit Fillon. « L’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, selon lequel le maïs OGM Monsanto est sans danger pour la santé, ne remet pas en cause la clause de sauvegarde suspendant sa culture« , a indiqué ainsi jeudi le ministère français de l’Ecologie.

Ce dernier réagissait à un avis mis en ligne jeudi matin par l’Afssa estimant que le rapport qui concluait à la nécessité d’appliquer le principe de précaution, « n’apporte aucun élément nouveau » qui remettrait en cause la sécurité sanitaire des maïs. L’Afssa rappelle par ailleurs les conclusions de son précédent avis, daté du 30 avril 2008, selon lequel ces maïs transgéniques « présentent le même niveau de sécurité sanitaire que les variétés de maïs conventionnelles ».

Pour rappel, le gouvernement français a suspendu, début 2008, la culture de cette semence transgénique et déclenché auprès de l’Union européenne une procédure de clause de sauvegarde. Pour ce faire, il s’était appuyé sur un rapport de la Haute autorité provisoire sur les OGM relevant « un certain nombre de faits scientifiques nouveaux négatifs impactant notamment la flore et la faune ».

Pour rentrer dans le vif du sujet, rappelons qu’en avril 2008, Gérard Mulliez, l’ex-PDG d’Auchan avait jugé dans un entretien à l’Expansion, comme « tout à fait insupportable que les agriculteurs ne puissent pas conserver un stock de graines d