Libye : création d’un « Conseil national indépendant »

Vers l’émergence d’une issue politique en Libye ? Alors que l’Onu vient d’annoncer des sanctions envers le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, un « Conseil national indépendant » a été créé.

But affiché : représenter politiquement les parties du pays sous le contrôle des opposants au régime.

« La création d’un Conseil national indépendant a été annoncée dans toutes les villes libérées de Libye par la révolution du 17-Février« , a ainsi déclaré Abdelhafez Ghoqa à Benghazi. Cette deuxième ville du pays et fief de la contestation est depuis une semaine entre les mains des insurgés, tout comme la plupart des villes de l’est du pays.

Selon les propos du porte-parole du Conseil, cette nouvelle structure devrait reflété « le visage de la Libye pendant la période de transition », ses membres ayant d’ores et déjà exclu de négocier avec Kadhafi tout en ne souhaitant pas ainsi former un nouveau gouvernement.

Il n’en demeure pas moins que les consultations se poursuivent à propos de sa composition et de ses attributions.

« Les conseils de chaque ville fonctionnent et il est hors de question de diviser la Libye en nord, sud, ouest ou est, ou sur des bases tribales. Le Conseil est à Benghazi parce que c’est une ville libérée », a par ailleurs ajouté Abdelhafez Ghoqa, tout en réaffirmant que Tripoli demeurait la capitale de la Libye.

« Le reste de la Libye sera libéré par le peuple libyen

« , a-t-il dit, récusant « toute ingérence ou opération militaire étrangère ». « Nous comptons sur l’armée pour libérer Tripoli« , a-t-il par ailleurs indiqué.

Des propos qui interviennent alors que la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a indiqué dimanche que la Maison Blanche était « prête » à aider les opposants au régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi.

S’exprimant à titre personnel, Abdelhafiz Ghoqa a par ailleurs rejeté la proposition de l’ancien ministre de la Justice de Kadhafi, Moustapha Abdel Jalil, lequel après avoir démissionné le 21 février dernier, a proposé la création d’un gouvernement de transition, chargé d’organiser des élections libres dans un délai de trois mois.

« La capitale est encore en état de siège. C’est totalement prématuré », a déclaré à ce sujet Abdelhafiz Ghoqa.

Sources : ats, RFI, AFP