Le cours du pétrole a repris du poil de la bête mercredi à New-York, les investisseurs se réjouissant de la teneur des statistiques fournies par le département américain de l’Energie.
Il est vrai que la nouvelle à de quoi leur donner le sourire : les stocks de pétrole brut ont diminué plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis. A noter toutefois que ceux de produits raffinés ont progressé de manière beaucoup beaucoup plus forte que les analystes l’avaient estimé.
Lors de la semaine achevée le 7 janvier, les stocks de brut ont chuté de 2,2 millions de barils à 331,1 millions de barils. Une baisse quelque peu inattendue alors que les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires tablaient quant à eux sur une baisse limitée à 500.000 barils.
Suite à la publication de ces chiffres, le baril pour livraison en février (light sweet crude) a atteint en séance 92,30 dollars sur le New York Stock Exchange, approchant ainsi son récent pic du 3 janvier, date à laquelle il s’échangeait à 92,58 dollars, soit son plus haut niveau depuis octobre 2008.
Vers 16H00 GMT 92,23 dollars, la hausse par rapport à la veille s’établissait à 1,12 dollar en valeur brute.
Rappelons que les stocks avaient déjà régressé de plus de 20 millions de barils en décembre dernier, certes en raison d’une demande ferme mais également sous l’effet des ajustements de stocks effectués par les raffineurs en fin d’année pour payer moins d’impôts.
Le ministère a toutefois rappelé que les stocks demeurent supérieurs de 0,2% à leur niveau de l’an dernier et qu’ils se situent au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne en cette période de l’année.
Précisons également que les stocks d’essence ont augmenté de 5,1 millions de barils, pour atteindre désormais 223,2 millions de barils. Si, certes, les analystes s’attendaient à une hausse, ils ne tablaient que sur une progression 1,3 million de barils. La différence est de taille.
Au final, toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 900.000 barils.
En ce qui concerne la demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,7 millions de barils par jour (mb/j) de produits pétroliers, ce qui correspond à une hausse de 4,1% par rapport à la même période l’an passé. En valeur glissante annuelle, la demande d’essence se situe en hausse de 1,9%, celle de produits distillés progressant de 3,6%.
A noter que les raffineries n’ont fonctionné qu’à 86,4% de leurs capacités durant la dernière période observée, contre 88,0% la semaine précédente.
Sources : AFP, Reuters